Actualités mirbelliennes 2007LA “MIRBEAUDIALISATION”Assemblée générale annuelleLe samedi 17 mars, a eu lieu à Angers, au musée des Beaux-Arts, l'Assemblée Générale annuelle de la Société Octave Mirbeau, en présence de Mme Monique Ramognino, adjointe la culture de la ville d'Angers. Quarante adhérents étaient présents, 96 autres avaient envoyé un "pouvoir" et manifesté ainsi leur attachement à notre association. Cette réunion conviviale a été précédée par la visite commentée du musée des Beaux-Arts, et suivie par un spectacle Mirbeau (Portraits amers, d'après les Contes cruels, avec Gérard Marbehan, conteur, et Valérie Hubert, accordéoniste) et par un buffet au Café des Orfèvres. Au cours de cette AG ont été adoptés le rapport d'activité, le rapport financier et le rapport d'orientation. Cahiers Octave Mirbeau n°14 (mars 2007) : SommaireLes romans d'Octave Mirbeau• Les 15 romans sont accessibles gratuitement sur le site des Editions du Boucher “LE CHENE VERT” MIS EN VENTELa maison Mirbeau de Rémalard, le "Chêne Vert", est mise en vente par ses actuels propriétaires, M. et Mme Lansac, mirbeauphiles convaincus, qui aimeraient bien que ce soit un amateur de Mirbeau qui prenne leur succession. S'adresser : E-mail de J-C Lansac. PUBLICATIONS * Un aller simple pour l'Octavie, sous la direction de Kinda
MUBAIDEEN, Angers, Société Octave Mirbeau, 66 p., septembre 2007, 10
€. Octave Mirbeau (1848-1917) n'est pas seulement l'auteur applaudi de Les affaires sont les affaires et du Journal d'une femme de chambre, ni le polémiste le plus redouté de la Belle époque. Justicier des lettres et des arts, il a mis sa plume, d'une exceptionnelle efficacité, au service des grands artistes méconnus ou moqués (Monet et Rodin, Van Gogh et Camille Claudel, Pissarro et Maillol) et de nombre de jeunes écrivains en butte linéaires, au misonisme et au mercantilisme des magnats de la presse et de l'Edition. Admirateur de Barbey d'Aurevilly et des Goncourt, de Knut Hamsun et de Thomas Hardy, disciple de Tolstoï, les yeux dessillés par Dostoevski, il a été l'ami et le défenseur de Remy de Gourmont et de Marcel Schwob, d'Alfred Jarry et de Jules Renard, de Maurice Maeterlinck et de Georges Rodenbach, de Charles-Louis Philippe et de Marguerite Audoux, d'Emile Guillaumin et de Léon Werth. Et il s'est battu, avec un courage et une constance qui forcent l'admiration, contre une littérature mystificatrice et routinière, contre une presse vénale et anesthésiant, contre un système éditorial reposant sur la réclame et la camaraderie, et, plus généralement, contre la société du spectacle, qui n'a que faire des génies et ne reconnaît que les cabotins et les rastaquères. L'Age d'Homme a publié fin septembre 2006 l'édition des Combats littéraires d'Octave Mirbeau (187 articles, 700 pages, copieux appareil critique), par Pierre Michel et Jean-François Nivet. Sous le titre de Combats littéraires sont recueillis, pour la première fois, tous les textes de Mirbeau - articles, préfaces, interviews - relatifs aux écrivains, la vie littéraire et au journalisme de son temps. Un siècle après, ils n'ont, hélas ! rien perdu de leur actualité. La Société Mirbeau, co-éditrice, propose ses amis les exemplaires qui lui reviennent au prix de faveur de 43 € franco (au lieu de 50 €, prix public). Pour ses adhérents, le prix de faveur est de 35 €. * Bon de commande *
Etre Dreyfusard, hier et aujourd'huiColloque international de ParisLE COLLOQUE DE STRASBOURG - AUTOUR DE LA 628-E8Le colloque de Strasbourg autour de La 628-E8 , organisé par Eléonore Reverzy et Guy Ducrey, l'initiative de la Société Octave Mirbeau et avec le soutien de l'Académie Goncourt et du Conseil de l'Europe, a eu lieu l'université Marc-Bloch de Strasbourg, du 27 septembre au 29 septembre 2007. * * * * * *Une charronLors de sa dernière Assemblée Générale, le 12 mars 2005 Angers, la Société Octave Mirbeau a décidé de prendre l'initiative d'un grand colloque international et pluridisciplinaire à l'occasion de centième anniversaire de La 628-E8, publié par Fasquelle en novembre 1907. Comme il s'agit de l'œuvre d'un Européen avant la lettre, qui plaide pour la paix et l'amitié entre les peuples et qui met en lumière le patrimoine culturel européen, il nous a semblé utile qu'il ait lieu dans la ville symbole qu'est Strasbourg, que Mirbeau évoque dans l'un des derniers sous-chapitres de son récit de voyage. Après discussion avec les adhérents de Strasbourg et les universitaires de la ville prêts s'investir avec un enthousiasme qui fait grandement plaisir, il a été décidé que ce colloque aurait lieu du 28 au 30 septembre 2007. Pour souligner la dimension européenne de l'entreprise, il est souhait que plusieurs universités puissent y être associées, tant en France (Strasbourg, Angers, Caen, etc.) qu'à l'étranger (Oxford, Durham, Bruxelles, Liège, Amsterdam, Biaritz, Cadix, Ledz, Debrecen, Veszprem, Belgrade, etc.). Plusieurs d'entre elles ont déjà donné leur accord de principe et décidé d'apporter une modeste participation financière ; les autres devraient suivre. En dehors de la rencontre universitaire stricto sensu, devraient avoir lieu de nombreuses festivités strasbourgeoises, dans les semaines précédant et suivant le colloque : représentations théâtrales œuvres de Mirbeau ; projections de films (ceux de Renoir et de Bunuel, bien sûr, mais aussi des courts métrages réalisés par des étudiants en cinéma) ; concerts D'œuvres de compositeurs loués par notre critique (Franck, Wagner, Augusta Holms, Debussy) ; exposition D'œuvres inspirées par Mirbeau, en même temps que d'une Charron contemporaine de la sienne 1; lectures et animations dans les collèges et lycées ; publication illustre de textes produits par des étrangers dans un atelier d'écriture; et surtout, ce qui devrait être le clou de la saison, création mondiale d'une œuvre musicale, opéra de chambre ou grand mélodrame, inspirée par La 628-E8 ou par Le Jardin des supplices (nous attendons de connaître ce qu' aura choisi le compositeur strasbourgeois Detlef Kieffer, qui a donné son accord de principe). Á quoi pourrait bien s'ajouter, dans un genre très différent, un rallye Mirbeau organisé par l'Automobile Club de France, dans la mesure où la voiture constitue une dimension évidente de la commémoration du roman automobile de Mirbeau, ce qui intéressé l'A.C.F. à l'heure où nous allons boucler, il n'est évidemment pas encore possible d'être plus précis dans la programmation des réjouissances, mais nombre de personnes travaillent au projet avec un enthousiasme communicatif qui fait chaud au cœur : ce sera coup sûr une réussite. Parallèlement, a été lancée l'idée de profiter de l'occasion pour republier La 628-E8 dans une édition de poche accessible au plus grand nombre (elle pourrait être réalisée par Eléonore Reverzy) et pour éditer des traductions, au premier chef dans des langues où l'œuvre de Mirbeau na pas encore été traduite. Plusieurs traducteurs sont d'ores et déjà prêts à se lancer dans cette entreprise de longue haleine, pour peu que des éditeurs se révèlent intresssés : Ida Porfido pour litalien (elle a déjà traduit L'Abbé Jules et Sébastien Roch), Wieland Grommes pour l'allemand (il a été justement récompensé pour sa traduction des 21 jours d'un neurasthnique), Lola Bermdez pour lespagnol, Sndor Klai pour le hongrois, Joanna Ekiert-Zastawny pour le polonais et Jean Degiron pour le portugais. Reste à persuader des éditeurs de signer avec eux des contrats conditionns par l'obtention de substantifiques subventions, comme l'a déjà fait un éditeur doutre-Rhin. Nous touchons l'une des grandes difficultés de ce vaste et alléchant programme : trouver des financements, et élaborer un budget prévisionnel qui permette de déposer des demandes de subventions auprès de multiples institutions : la Commission Européenne, le Ministre des Affaires étranges, le Ministre de la Culture, la Francophonie, les Conseils régionaux d'Alsace, de Basse-Normandie et des Pays de Loire, les instituts franco-allemands de coopération culturelle, la communauté urbaine de Strasbourg, et, bien sur, les universités associes. Tout cela est compliqué, peu gratifiant, et demande beaucoup de travail. Heureusement, Jean-Pierre Bussereau a déjà pris l'initiative de contacter maints organismes susceptibles de s'impliquer et a reçu plusieurs réponses encourageantes ; quant au budget, ce sont Brangre de Grandpré et Joseph Degiron, de Strasbourg, qui vont le mettre sur pied. Si nous parvenons mener ce beau projet à terme, et c'est bien parti, nous leur devrons une fière chandelle. Qu'ils en soient déjà, et de tout curé, remerciés, ainsi que toute l'équipe strasbourgeoise ! Enfin, pour donner plus d'impact à cette commmoration dimension europenne, l'idée a été lancée d'un comité de parrainage. Dores et déjà Michel Ragon, Michel Onfray, Henri Mitterand, Marius Nogus, Roger Jouet et Dominique Bussillet ont donné leur accord. Il est espérer que d'autres écrivains et éminents universitaires nous apporteront leur tour leur appui. "Dernière nouvelle : le 12 janvier 2006, l'Acadmie Goncourt, dont Mirbeau a fait partie dès sa création, nous a fait savoir quelle acceptait très volontiers de nous accorder son parrainage pour le colloque de Strasbourg. Nous en remercions bien vivement Madame Edmonde Charles-Roux, qui en exerce la présidence." 1. Elle sera prêtée par le Musée de l'Automobile de Mulhouse, dont le conservateur, Richard Keller, qui préside l'association gestionnaire, devrait participer au colloque. Pour être tenu au courant, faire des propositions ou participer la préparation de ce projet, merci de contacter la Société Octave Mirbeau : Email 2. Bob ZIEGLER, The Nothing Machine : En opposant esthétique décadente de l'élégance morbide la conception vitaliste que Mirbeau se fait de l'œuvre de fiction, cette étude nous montre un romancier prenant pour modèle l'artiste-bourreau, qui dépèce ses œuvres achevées, qui compose des romans pour mieux les décomposer, et qui procède ensuite des collages qui révolutionnent les habitudes. Pour lui, la création artistique consiste fertiliser un jardin des supplices, un cimetière où se consument des textes en décomposition, dont les particules renaissent ensuite sous d'autres formes. Dans les écrits de Mirbeau, la vie et l'œuvre d'art ne sont que des assemblages provisoires de matériaux, et c'est seulement la mise mort des formes révolues qui assure la prémunité de la créativité. LE COLLOQUE MIRBEAU DE CERISYLe colloque
Mirbeau de Cerisy, organisé conjointement par Gérard Poulouin et Laure
Himy, et sous-titré judicieusement Passions et anathème ,
s'est déroulé, en toute convivialité et sous un ciel normand inhabituellement
clément, du 28 septembre au 2 octobre 2005. Vingt participants, sans
compter Robert Ziegler, qui n'était avec nous que par la pensée, s'y
sont retrouvés pendant quatre jours, dans une ambiance à la fois chaleureuse
et intellectuellement enrichissante. Alors que, dans nombre de colloques
universitaires, des participants (pas tous, bien sûr) ne font qu'une
brève apparition, débitent leur communication sans se soucier du reste
et regagnent hâtivement leurs pénates, les colloques de Cerisy reposent
sur la conviction, partagée par tous, qu'il convient de prendre son
temps, d'exposer sereinement le fruit de sa réflexion et d'écouter attentivement,
je nose dire religieusement, toutes les autres communications, afin
que puissent s'instaurer de véritables échanges et qu'on ait de bonnes
chances de tirer collectivement profit de ce que chacun est en mesure
d'apporter. C'est précisément pourquoi le nombre d'intervenants est
drastiquement limité à vingt. Les repas, pris en commun, les promenades,
les soirées, les projections de films constituent autant d'occasions
de poursuivre la discussion dans une atmosphère sympathique et décontracté. Le Fonds MirbeauAu cours de l'année 2004, le Fonds Octave Mirbeau de la Bibliothèque Universitaire d'Angers a connu un très sensible enrichissement et de profondes transformations. Outre de nouveaux articles et mémoires, une soixantaine d'éditions et de traductions nouvelles, en sept langues, ont été offertes à la B.U. par la Société Octave Mirbeau. De plus, pendant six mois, une documentaliste embauchée par la Société Octave Mirbeau, Patricia M Bengue, a revu le plan de classement, archivé la masse des documents d'une façon beaucoup plus efficace et simplifié le catalogue en ligne du Fonds pour accélérer les recherches, cependant que les informaticiens de la B.U. mettaient en ligne les neuf premiers numéros des Cahiers Mirbeau. La Correspondance générale de MirbeauLe tome II de la Correspondance générale de Mirbeau (969 pages), qui couvre les années 1889-1894 et qui est particulièrement riche et intéressant, a paru, l'âge dHomme, le 16 février de cette année, jour du 157e anniversaire de la naissance de l'imprécateur au cœur fidèle, et du 88e anniversaire de sa mort ! Pour les adhérents de la Société Mirbeau, le prix est de 40 (plus quatre de frais denvoi s'il y a lieu), au lieu de 53 , prix public. Le tome I (629 pages), qui couvre les années 1862-1888, et pour lequel Pierre Michel a reçu le prix Sévigné en octobre 2003, peut encore être commandé auprès de la Société Mirbeau. Les adhérents bénéficient toujours dun prix préférentiel : 35€ (plus éventuellement 4€ de frais denvoi), au lieu de 54 €, prix public. Quant aux tomes III et IV, ils paraîtront sans doute en 2006 et 2008. Le tome IV comportera un supplément, où seront recueillies toutes les lettres retrouvées après la parution des trois premiers volumes. Bons de commande | |||
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