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A BOULETS ROUGES !!!
“M. Deldevez est, dit-on un musicien
consciencieux, docte et érudit. Soit ! M. Deldevez possède toutes ses
qualités, et d’autres encore. Je le veux bien. Mais M. Deldevez n’a
pas une seule des qualités qui conviennent à un chef d’orchestre. Il
ne dirige rien, il ne commande rien, il n’a ni énergie, ni fermeté,
ni autorité : il préside ses musiciens comme il présiderait un société
d’économistes.”
"Opéra- Reprise de Freyschütz",
L’Ordre de Paris, 10 juillet 1876.
Chroniques musicales, p. 44.
“[...] Donc je ne reproche pas à M. Saint Saëns de n’avoir pas au front
l’auréole des dieux : je ne lui reproche pas même de manquer absolument
de talent. Cela arrive à beaucoup d’honnête gens.
Mais quand on se sent incapable de s’élever, quant on est
rivé à l’éternelle infériorité, on accepte sa destinée et on ne se venge pas de
son impuissance en enseignant partout le mépris de nos dieux, et en essayant de
barbouiller de sa bile les augustes figures qui resplendissent dans le
rayonnement de la gloire. tel n’a pas été le cas de M. Saint Saëns. M. Saint
Saëns a voulu que sa médiocrité s’étalât au grand jour.”
"Chronique de Paris", L’Ordre
de Paris, 14 décembre 1876.
Chroniques musicales, p. 62-63.
“Madame Boniface, servait de “rentrée” à Mme Théo, et c’était
là, paraît-il, le piquant de la chose. [...] Les journaux monarchistes
nous ont fait savoir [...] que Mme Théo avait parcouru l’Amérique et
qu’on l’y avait trouvée fort bien.
Il est fâcheux qu’elle n’y soit pas restée. [...]
"Le Théâtre", Les Grimaces,
27 octobre 1883.
Chroniques musicales, p. 117-118.
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Avec passion !!!
“J’aime passionnément la musique”
"Chronique de Paris", L’Ordre, 14 décembre 1876.
Chroniques musicales, p. 7.
“La musique est la langue de l’âme, la langue des sens la langue
de l’amour.”
"Le Marquis d’Août", Le Gaulois, 3 mai 1880.
Chroniques musicales, p. 7.
“A Amsterdam, j’eus le cœur défaillant, les yeux en
larmes, la première fois que j’entendis ces voix divines, qui faisaient
pénétrer en moi le surhumain génie de Beethoven. Rembrandt et Beethoven...
les deux ferveurs de ma vie”
La 628-E8, 1907.
Chroniques musicales, p. 7.
“Nous n’hésitons pas à déclarer que jamais, peut-être l’inspiration
de Verdi ne s’était élevée à de pareilles hauteurs. Aïda est un chef
d’œuvre, un pur chef d’œuvre.”
"Théâtre-Italien : Aïda..", L’Ordre de
Paris, 25 avril 1876.
Chroniques musicales, p. 26.
“Chaque fois qu’une administration a pesé sur l’art, l’art est devenu
une sous administration, et rien de plus. [...] et il en est résulte
le Salon, il en est résulté l’Opéra : le Salon où le triomphe est pour
les médiocres, l’insultes pour les forts ; l’Opéra il n’y a plus un
auteur, plus un orchestre, plus un chœur, plus un ballet, plus un opéra
même [...].”
"L’Art et l’Administration," Le Gaulois, 10 novembre,
1884.
Chroniques musicales, p. 130.
“Devant les œuvres de César Franck, moi qui n’ai point sa foi et
ne croit pas en son Dieu, j’éprouve ce trouble puissant, cette admiration
redoutable que me donne le spectacle des cathédrales de Bruges, de ces
montées, en acte de foi, de la pierre rouge dans l’infini du firmament.
Mon doute bronche et fléchit au seuil de ces temples, comme à la porte
céleste de ces œuvres, et je me dis que l’Idée par qui tant de prodiges
furent créés à travers les siècles, doit avoir, tout de même, dans la
vie, des racines impérissables et bien profondes.
"César Franck et Monsieur Gounod", Le
Journal, 27 décembre 1896.
Chroniques musicales, p. 181.
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