Pays et villes
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ANDORRE |
Petit État de langue catalane, enclavé entre la France et l’Espagne et placé sous la suzeraineté conjointe du président de la République Française et de l’évêque d’Urgel. Elle ne comptait que 5 200 habitants vers 1880. Lorsque Mirbeau a séjourné dans l’Ariège de mai 1877 à janvier 1879, comme chef de cabinet du préfet, puis comme rédacteur en chef de L’Ariégeois, il se trouvait à quelques encablures de la frontière andorrane et il connaissait parfaitement la situation politique et sociale de l’Andorre, comme en témoignera sa chronique « L’Armoire de fer », signée du pseudonyme de Jean Ardent, qui paraîtra dans Le Clairon le 16 mars 1881. Pour l’heure la co-principauté offrait aux duellistes français, dans l’impossibilité de se battre sur le territoire de la République, de vastes espaces pour vider leurs querelles sans risquer l’arrestation. Ce fut précisément le cas du « bonaparteux » journaliste de L’Ariégeois, à la suite d’une polémique clochemerlesque avec un certain Jules Grégoire, à qui il a envoyé ses deux témoins pour avoir été bassement insulté dans les modestes colonnes de La République – Journal de Foix, Pamiers et Saint-Girons. La rencontre devait avoir lieu le 2 octobre 1878 en Andorre. Mais le secret a été vite éventé, de sorte que Grégoire s’est vu interdire le passage de la frontière par les douaniers andorrans. Le duel a donc dû être reporté à une date ultérieure, mais Grégoire a fait faux bond et un de ses témoins s’est alors publiquement désolidarisé de lui et a dénoncé sa couardise. Mirbeau se souviendra de cet épisode dans une de ses Lettres de ma chaumière de 1885, « Le Duel de Pescaire et de Cassaire ». P. M.
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