Hommes et femmes

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Terme
FAR/FLA

Fardeau-Fardat, docteur : médecin au centre thermal ; « il embaume… il embaume !!! » : l’expression curieuse rappelle que Fardeau-Fardat a sans doute tué puis « embaumé de pauvres bougres », lorsque les temps étaient durs et qu’il fallait vivre (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Fardin, comtesse : ancienne patronne de Célestine ; amie de M. Paul Bourget  et M. Jules Lemaître ; royaliste qui invite son valet, Jean, à « casser des gueules de cosmopolites » (p.494) (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Farfadetti, John-Giotto : grand poète, cité lors du repas chez les Charrigaud, à propos de ses fiançailles avec Botticellina, la femme de Pinggleton. Peut-être une allusion au vrai poète et peintre préraphaélite, Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Faubert, vicomtesse de : prétendue patiente du docteur Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Félicien : valet de chambre du duc de Varèse (La Maréchale).

 

Félix (1) : jardinier, valet de chambre et cocher de la famille Mintié (Le Calvaire).

 

Félix (2) : modiste de la princesse Vedrowitch (L’Écuyère).

 

Félizas, Jane : cf. Le Vassart, Jane.

 

Félizas, Mario : fils d’un bordelais du bas Médoc. Enfant prodige dont le talent est soutenu par un riche propriétaire, il gagne Paris et devient sculpteur. Auteur d’une unique sculpture, Doris, « jolie figure de femme nue, très pure et très vraie en son immodestie provocante » (p.753). Séducteur au point de recevoir le surnom de « beau Mario », il épouse la Kreutzer (« quinze mois d’union, sur lequel on était demeuré juste un et demi ensemble » p.753) dont il reconnaît la fille Jane, la future Madame Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Ferdinand : employé ; chauffeur d’une Brulard-Taponnier. Il sympathise avec Brossette (conducteur de la 628-E8) et lui avoue que, maladivement jaloux, il ne supporte pas que sa femme reste seule. Pour cette raison, en cours de route, il invente une fausse panne afin d’interrompre le voyage en Belgique que ses maîtres ont programmé.

 

Fergus, comtesse : divorcée ; amie de l’économiste et député, Jospeh Brigard ; invitée du couple Charrigaud. Elle préside une œuvre des « Bouts de cigares pour les armées de terre et de mer » (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Fernancourt, Maurice : romancier psychologue ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Fiston, Cornelius : anciennement cantonnier, dorénavant garde champêtre de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).

 

Fistule, Clara : auvergnat gros et gras, directeur de la publicité qui prêche l’insexuat ; « poète, sculpteur, musicien, philosophe, peintre, architecte, il est tout » (p.29) ; débiteur de Georges Vasseur (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Fitzroy, capitaine : officier d’ordonnance du prince de Chypre ; Bérose prétend qu’il couche avec les amantes du prince de Chypre, afin de vérifier préalablement, qu’elles n’ont pas la siphylis (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Flamand, père : habitant de Viantais. Aveugle, 80 ans. Jules allait pêcher les truites avec lui, durant son enfance (L’Abbé Jules).

 

Flamant, Victoire : 20 ans, « grande et forte » fille de Victor Flamant (2) ; « déjà vieillie par la misère, déjà déformée par les rudes travaux et les maternités trop précoces » (p.945) ; rousse. Elle a des rapports incestueux avec son père (Un Gentilhomme).

 

Flamant, Victor (1) : braconnier craint par tous les habitants de Veneux. Il se méfie de tout le monde et ne répond à aucune question, même lorsque le narrateur de Dingo le surprend en train de chanter en s’accompagnant d’un accordéon. Sa sauvagerie plaît à Dingo (Dingo).

 

Flamant, Victor (2) : « de taille moyenne, sec, osseux, couleur d’écorce et de sous-bois » (p.943) ; repris de justice ; méprisé et redouté par tous ; vit maritalement avec sa propre fille avec laquelle il a eu deux enfants. Le marquis d’Amblezy-Sérac le désigne comme nouveau garde-champêtre (Un Gentilhomme).


FLI/FUS

Flipot : écuyer et Auguste de cirque. Il est tué par la ruade d’un cheval (L’Écuyère).

 

Forsell, Julia : fille d’un fermier finlandais. Elle quitte ses parents à 14 ans pour devenir écuyère ; « Femme mince, blonde, au teint de nacre très pâle, aux yeux de damas ombrés de cils longs plus foncés et un peu plus allongés vers les tempes » (p.790, L’Ecuyère). 24 ans. Chaste, totalement vouée à son art, elle suscite, malgré elle, le désir des hommes et la jalousie des femmes. Pour détourner Gaston de Martigues d’un duel, elle lui déclare son amour. Elle est violée par le marquis d’Anthoirre, à la suite de quoi, elle veut quitter la France. Elle meurt cependant, écrasée par des chevaux, lors de l’ultime spectacle qu’elle donne, juste avant d’embarquer.

 

Forsell, Madame : épouse de Monsieur Forsell ; mère de cinq filles et de quatre fils. Il meurt alors que Julia est encore jeune.

 

Forsell, Monsieur : fermier finlandais ; père de cinq filles et quatre fils.

 

Fouillard : fournisseur d’essence de Maisons-Lafitte, cousin d’Émile et gendre de Léon Papit (Dingo).

 

Fourbi, Nicolas : chasseur de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).

 

Fournier, docteur : auteur d’un « fameux amendement » dans La Belle Madame Le Vassart.

 

Franchart, père : ancien ouvrier dont le bras gauche a été broyé dans l’engrenage d’un moulin ; sans travail ; pêcheur par nécessité. Il subit la méchanceté du marquis de Portpierre qui remet à l’eau les écrevisses qu’il vient de pêcher, sous prétexte qu’elles ont été prises dans une zone interdite (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

François, père : jardinier dans L’Abbé Jules

 

Fresnau, Louis : 30 ans ; philosophe ; ami de Maurice de Trênes ; une rigueur morale extrême et une sensibilité tendre qu’il dissimule sous une rudesse d’allures. Il voit dans Ghislaine la femme idéale et, par conséquent, ne supporte pas l’attitude de Maurice qui, repoussé par la duchesse Ghislaine, s’acoquine avec Madame de Pavonès  (La Duchesse Ghislaine).

 

Fresselou, Roger : ami de Georges Vasseur, le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique ; habite depuis vingt ans, le Castérat, petit village dans la montagne ariégeoise. Rare personnage du roman à ne pas être une canaille, il renvoie, selon l’expression de Cécile Barraud, l’image du néant : « Je suis mort depuis vingt ans que je suis ici » (p.266) (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Fumeau, Anthime : appelé également Tartelette Cabri ; rentier (il tient sa richesse d’une biscuiterie) ; ami de Monsieur Xavier ; amant de Madame de Tarves.

 

Fusier : pied-bot ; employé des chemins de fer ; six enfants. Il est percuté par un train alors qu’il traverse la voie (La Belle Madame Le Vassart).

 

Fusier, Caroline : épouse de Fusier ; factrice (La Belle Madame Le Vassart).

 


G/GHI

G…, Madame : amie d’Eugène Mortain (Le Jardin des supplices) ; a la réputation de jouer un rôle important dans la Société et dans l’État. Elle tient un salon où elle fait l’entremetteuse tout en favorisant les petits arrangements politiques.

 

Gabrielle : une des deux petites filles d’une femme qui est, elle-même, plus enfant que ses enfants (La 628-E8).

 

Gacon, Madame : concierge ; veuve d’un homme fusillé après la Commune ; cinq enfants parmi lesquels un aîné idiot et deux filles conçues avec le père Chéradame. Pour subvenir aux besoins de sa progéniture, elle travaille également pour un tailleur de la rue Vaugirard (La Belle Madame Le Vassart).

 

Gailhard, Monsieur : directeur de l’opéra Garnier (Les 21 jours d’un neurasthénique)

 

Gambetta, Léon (1838-1882) : ministre de l’Intérieur (1870), président du Conseil (1881-1882) ; sur son lit de mort, il lègue Parsifal à Georges Vasseur, le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique :  « Je te lègue Parsifal… Bien que ce soit une affreuse canaille, comme le furent, hélas! quelques-uns de mes amis… au fond, tout de même, ça n’est pas un mauvais diable… Veille sur lui… tu me feras plaisir… ».

 

Gardar, Joseph de : il meurt huit jours après son mariage avec la marquise de Parabole, en prenant un bain que son épouse lui a imposé (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Gargan, Père : jésuite. On lui demande de lire une pièce de vers (Ô Saint-François-Xavier, tu vogueras, superbe, / Sous la direction du Père de Malherbe ; / Et ta proue écumante et ton beaupré vainqueur / Fendront les flots d’azur, avec beaucoup d’ardeur…), lors de la fête consacrée à Saint-François (Sébastien Roch).

 

Gautier : déserteur dans Sébastien Roch.

 

Georges : il est l’ami du premier narrateur de Dans le ciel. Les deux hommes se sont rencontrés à Paris et perdus de vue pendant quinze après le départ de Georges dans un département lointain. « Supérieurement doué » (p.20), Georges a cependant une sensibilité excessive, « suraiguë » (p.33) qui le vieillit avant l’heure : « je n’existe ni en moi, ni dans les autres, ni dans le rythme le plus infime de l’universelle harmonie. Je suis cette chose inconcevable et peut-être unique : rien ». Écrivain avorté, il laisse un journal qui constitue l’essentiel de Dans le ciel et dans lequel il raconte sa vie depuis son enfance au milieu des ses parents et de ses sœurs (jamais nommés) jusqu’à son départ de la Capitale. On découvre ainsi sa solitude existentielle, son amitié avec le peintre Lucien et ses amours frustrantes avec Julia. 

 

Georges, Monsieur (1) : dernier rejeton tuberculeux de la famille, à la sensibilité exacerbée.19 ans. Il vit avec sa grand-mère, toujours vêtue de noir. Célestine est embauchée pour être à son service exclusif : elle prend soin de sa toilette, lui fait la lecture (Victor Hugo, Baudelaire, Verlaine, Maeterlinck), l’amuse et échange avec lui des confidences. De cette relation particulière naît une amitié si forte que la femme de chambre accepte d’avoir des relations sexuelles. Monsieur Georges meurt le 6 octobre d’avoir reçu « trop de caresses et trop de joies » (p.470). Ce jour-là devient pour Célestine un jour du souvenir, au cours duquel elle  va fleurir la tombe  (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Georges, Monsieur (2) : peintre et ami de Mario Félizas ; amoureux de Jane ; il peint en vert végétal un banc réalisé par Ninise (La Belle Madame Le Vassart).

 

Gertrude : mulhousienne ; fervente catholique. Ancienne servante du Directeur sulpicien. Recommandée par Eugène Le Vassart, elle devient bonne à tout faire chez Daniel, une fois qu’il s’est installé, rue Jean-Bart, après la mort de son père (La Belle Madame Le Vassart).

 

Ghislaine, duchesse : Cf. Saverdun, duchesse Ghislaine de


GIB/GUI

Gibory, abbé : gros abbé à l’humour scatologique, dont se moque Jules et sa mère, lors d’une conversation (L’Abbé Jules).

 

Gintrac : ex-directeur de l’Opéra, metteur en scène du Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Giusti, Amalia : benjamine du comte et de la comtesse Giusti.

 

Giusti, Elena : fille du comte et de la comtesse de Giusti.

 

Giusti, Rosina : épouse Henryot ; fille aînée du comte Giusti.

 

Giusti Rita : fille du comte et de la comtesse Giusti. Elle finit religieuse.

 

Giusti, comte : vénitien, ancien consul général désargenté ; il est à la tête d’une famille composée d’une épouse et de quatre filles parmi lesquelles l’aînée, Rosina Henryot (L’Écuyère).

 

Giusti, comtesse : épouse du comte Giusti ; se fait faire son portrait par Alexandre Mazarski (L’Écuyère).

 

Glaude : déformation du prénom Claude ; jardinier de la villa de Ville-d’Avray (La Belle Madame Le Vassart).

 

Godefroy : premier cocher du duc et de la duchesse de Varèse, fils d’un ancien piqueur du duc d’Orléans (La Maréchale).

 

Gogsthein, la baronne Henri : divorcée ; amie du poète Théo Crampp ; invitée du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Gossec, Mathurine : petite bonne bretonne, que Bolorec croise à Paris.

 

Gouin, Madame : épicière à Mesnil-Roy ; a servi autrefois, à Paris, chez Mme Tripier, une sage-femme de la rue Guénégaud. Madame Gouin est une faiseuse d’anges. Elle aime colporter les pires ragots, notamment lors de ses discussions dominicales avec mam’zelle Rose (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Grabbe, baron : voisin de campagne du marquis d’Amblezy-Sérac ; « personnage microcéphale et bon enfant » ; célibataire. Incapable de chasser à cause d’une mauvaise chute de cheval qui lui a fendu le rectum, il  fait dorénavant de la sculpture (Un Gentilhomme).

 

Grandsaignes, Monsieur de : spectateur au Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Grandvaux, duchesse de : la fille de la duchesse est devenue par mariage une petite-cousine de Mme Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Grostout, Hyppolite : républicain de Monteville-sur-Ornette. Il se fait enterrer civilement (Un Gentilhomme).

 

Guenille, Jean : vagabond ; par honnêteté, il rapporte un portefeuille perdu au commissariat le plus proche. Tout en le félicitant pour son geste, on lui reproche de ne pas avoir de domicile et, par conséquent, on l’envoie en prison. Son cas est révélateur de la situation qui est faite aux pauvres dans la société (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Guillaumet : officier qui accompagne le président lors d’une soirée (La Belle Madame Le Vassart).




HAG/HUS

Hagueman, Robert : ami du narrateur des 21 jours d’un neurasthénique ; curiste ; amant de la marquise de Turnbridge.

 

Hatfield : nurse anglaise auprès de Lucien de Crussolles (Dans la vieille rue).

 

Haussonville, Gabriel-Othenin de : député légitimiste (« il nous faut un Roi… ») ; élu à l’Académie française ; interlocuteur d’Ollivier (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Henriette, Madame : épicière à Saint-Michel-les-Hêtres.

 

Henryot Daniel : secrétaire d’ambassade en disponibilité, désargenté ; époux de Rosina Henryot.

 

Henryot, Rosina : fille aînée du comte et de la comtesse Giusti, 29 ans, femme de Daniel Henryot ; amante de la marquise d’Anthoirre. Jalouse, elle aide le marquis d’Anthoirre à commettre le viol de Julia Forsell, en empoisonnant la chienne Nora. Elle est surnommée Coco.

 

Herpett, sir Edward : vague relation du narrateur de Dingo rencontrée à Londres lors d'une soirée dans un « club de vieux savants » ; voyageur ; curieux de tout ; auteur de La Dentition des Grands Singes, « ouvrage considérable, textuellement copié dans Huxley ». C'est lui qui expédie Dingo.

 

Hervé (de la Moselle), Madame : 35 ans ; fille d’un notaire campagnard royaliste ; surnommée la « Grande Française » ; directrice de La Revue lorraine, revue guerrière et patriote, fondée depuis dix ans. Ce personnage s’inspire, sans doute, de Madame Juliette Adam, la directrice de la Nouvelle Revue.

 

Hervé (de la Moselle), Monsieur : député ; fondateur de La Revue lorraine ; mort l’année de la guerre de 1870.

Edmond Adam, le mari de Juliette Adam, a joué un rôle important dans l’organisation de la presse républicaine et dans la défense de la République à ses débuts. Il diffère d’Hervé de la Moselle puisque la Nouvelle Revue ne paraîtra qu’après sa mort (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Honorine : femme de charge lorraine, chez La Maréchale ; tante de Monsieur Casimir (La Maréchale).

 

Hoockenbeck, Monsieur : commerçant réputé, député. Il n’a « jamais eu une opinion, ni un goût, ni une habitude, ni même une manie capable de résister, plus de cinq minutes, à une autre qu’on lui ait, je ne dis pas opposé, mais proposée » (p.343) ; grand amateur de calembours (La 628-E8).

 

Hoockenbeck, Louise : épouse de Monsieur Hoockenbeck, morte d’une tumeur à la matrice. Le repas qui suit l’enterrement vire à la kermesse (La 628-E8).

 

Houzeau, maître : riche fermier de Sonneville-les-Biefs, gros, alcoolique et apoplectique. Bonapartiste (Un Gentilhomme).

 

Huchard, docteur : confrère du docteur Triceps (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Hunault, Élisabeth : fille d’un des « meilleurs serviteurs » du marquis d’Amblezy-Sérac ; tuberculeuse. Le docteur Lerond demande que le marquis s’occupe d’elle. En vain (Un Gentilhomme).

 

Hurlot, la mère : faiseuse d’anges (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Hurot, comte : amant d’un fils de concierges. Cf. Eugénie (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Hussenot, Clément : banquier, père de Clémentine Hussenot, dite La Maréchale (La Maréchale).

 

Hussenot, Clémentine (Eugénie-Chantal-Clémentine) : nom de jeune fille de La Maréchale. Cf. Maréchale, La.


IRE/ISI

Irène, Mademoiselle : femme de chambre, au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Irma, la belle : cf. Pouillaud, Irma.

 

Isidore : habilleur du baryton dans La Belle Madame Le Vassart.


JAPON

Mirbeau n’est certes pas inconnu au Japon, mais sa présence semble y être modeste. En attendant que soit réalisée une véritable étude de réception, nous devrons nous contenter de quelques données fragmentaires.

            1. Traductions

Elles sont peu nombreuses : il semble que n’aient été traduits que deux romans, trois pièces de théâtre et quelques contes.

* Il n’existe qu’une seule traduction du Jardin des supplices (Semeku no niwa) : signée Chiwaki Shinoda, elle a eu droit à trois éditions. En 1977, un éditeur de Tokyo, Bokushinsha, n’a publié que la deuxième partie du roman. Sept ans plus tard, la traduction complète a paru chez Kokusho Hankokai, dans la collection « Fin de siècle », avant d’être rééditée, toujours à Tokyo, chez Gakutosha, en 1989.

* En revanche, Le Journal d’une femme de chambre a connu trois traductions et sept éditions, sous deux titres différents. La première traduction, signée Yamane Masayoshi et intitulée Aru Komazukai no nikki, a paru à Tokyo, chez Kaizosha, en 1923. La seconde, intitulée Komazukai nikki, comme les suivantes, est due à Okano Kaoru et a été publiée à Tokyo, chez Shun Yodo, en 1925 (réédition, en deux volumes, en 1932). Elle est rééditée en 1951 chez Koyama Shoten, puis de nouveau en 1952, chez Shinchosha, avec une préface de Nagai Jun, qui a également corrigé la traduction. En 1956, paraît, en deux volumes, une troisième traduction, signée Yamaguchi Toshikazu, chez Kadokawa Shoten. Enfin, en 2004, est republiée à Tokyo la traduction d’Okano Kaoru, chez Yumani Shobo.

* Les Mauvais bergers (Aku shidosha) a été publié en 1927, à Tokyo, par Kinseido, dans une traduction due au militant anarchiste Ishikawa Sanshiro (1876-1956).

* Les affaires sont les affaires a été traduit sous deux titres différents : Shigoto ha shigoto, dans un recueil intitulé France kindai gikyoku zenshu, dont nous ignorons la date de publication ; et Jigyo ha jigyo, dans un autre recueil de pièces de théâtre, Kindai geki zenshu, paru en 1927 à Tokyo, chez Daiichi shobo, dans une traduction de Naito Aro.

* L’Épidémie pour sa part a été publié en 1929, dans un recueil de pièces françaises du XIXe siècle, volume n° 19.

Nous ne connaissons que quelques contes traduits en japonais, mais il y en a certainement eu d’autres, notamment dans la presse (la recension reste à faire). « La Tunique de Nessus » a été traduit deux fois sous deux titres différents, « Norowareta seifuku » et « Norowareta oshikise » : en 1983, chez Hakusuisha, dans une anthologie de contes fantastiques fin de siècle, Seikimatsu no yume to kiso ; puis en 1990, chez Todosha, dans une autre anthologie de contes fantastiques français, France gensou tanpen seika shu. Un autre conte intitulé “Au bord du chemin” [peut-être « Sur la route »] est signalé dans la List of foreign literary works done into Japanese (1959). Enfin, en 1988, « Les Bouches inutiles » (« Gokutsubushi »), traduit par Kawamori Kozo, a pris place dans un recueil de contes horribles, Osoroshii hanashi, publié à Tokyo par Chikuma Shobo.

            2. Études mirbelliennes

Pour ce qui est des études portant sur Mirbeau, nous ne pouvons citer que trois noms, mais il est probable que d’autres universitaires japonais se sont aussi intéressés à lui. Chiwaki Shinoda, qui a traduit Le Jardin des supplices, a étudié « l’exubérance végétale chez Mirbeau et Zola », à travers Le Jardin des supplices et La Faute de l’abbé Mouret (Cahiers Octave Mirbeau, n° 8, 2001). Hiroya Sakamoto s’est penché sur La 628-E8 et « La Genèse des “littératures automobiles” en France. Histoire d'une polémique en 1907 et au-delà » (La Voix du regard, n° 19, novembre 2006). Quant à Katsumi Hashimoto, il a consacré trois articles à Mirbeau : le premier, sur L’Abbé Jules, a paru  dans les Études de langue et littérature françaises (n° 49, octobre 1986) ; le second, long compte rendu compte des Lettres à Alfred Bansard, dans un supplément au Chiba Shodai Kiyo (Chiba, Konodai Institute, juin 1990) ; et le troisième, sur Mirbeau et l’automobile, dans Études françaises (Aoyama Gakuin University, n° 12, 2003).

P. M.

 


JAR/JOE

Jarry, général : également duc de Varèse (La Maréchale).

 

Jarry, maréchal François-Eugène : également duc de Varèse ; bonapartiste ; fils d’un tonnelier, veuf sans enfant, il épouse Mademoiselle Hussenot et devient le père du général Jarry (La Maréchale).

 

Jaulin, Clémentine : une des trois filles du couple Jaulin ; elle a fait sa communion (Dingo).

 

Jaulin, Estelle : une des trois filles du couple Jaulin (Dingo).

 

Jaulin, Évariste : maréchal-ferrant, cabaretier de Ponteilles-en-Barcis, vendeur d’essence et président de la société de chasse ; radical, il soutient Jules Méline. « Jaulin mène le pays ; marié ; trois filles. Il le mène le verre à la main » (p.675).

 Mirbeau s'inspire de Louis-Désiré Tondu  (1852-1915), marchand de vin et maréchal-ferrant de Cormeilles-en-Vexin (Dingo).

 

Jaulin, la mère : mère d'Évariste Jaulin ; à 84 ans, elle remet son bien à son fils, par acte notarié. À partir de là, elle est installée dans des combles obscures et froides, sans chauffage en hiver, sans nourriture. Malgré cela, elle continue à vivre au point que son fils décide, un jour, de desceller deux pierres de seuil afin qu'elle fasse une chute mortelle (Dingo).

 

Jaulin, Madame : épouse d'Évariste Jaulin, « petite femme noiraude et sèche à museau de rat » (p.678) ; trois filles ; elle déteste sa belle-mère (Dingo).

 

Jean (1) : voisin que Marguerite Lecautel surprend alors qu’il fait l’amour avec sa femme (Sébastien Roch).

 

Jean (2) : valet de Madame la comtesse de Crussolles (Dans la vieille rue).

 

Jean (3) : ouvrier agricole dans une grande ferme, près de Quimper. Il recueille un petit lièvre qu’il tente d’élever. Sa gentillesse suscite la haine d’Ives Lagoannec  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Jean, Monsieur : premier valet chez la comtesse Fardin ; lecteur de Fin de Siècle, revue illustrée et paillarde, à laquelle ont collaboré Catulle Mendès, René Maizeroy, Marcel Prévost ; conspirateur royaliste et antisémite, qui n’hésite pas à manifester avec François Coppée (poète, président de la Ligue de la patrie française), Lemaître, Quesnay de Beaurepaire (juge, antidreyfusard). Il apporte également son soutien (une somme de 100 francs, selon La Libre Parole) au colonel Henry, l’auteur des faux dans l’Affaire Dreyfus. Célestine lui écrit plusieurs fois, afin qu’il l’aide à fuir Mesnil- Roy et à retrouver une place sur Paris. Il lui répond en quelques phrases sèches, comme s’il ne s’était « rien passé d’intime entre eux » (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jeanne : une des deux petites filles d’une femme qui est, elle-même, plus enfant que ses enfants (La 628-E8).

 

Jeanne, Mademoiselle : femme de chambre, au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jesselin : jeune homme très riche, boute-en-train, ami de Juliette Roux (Le Calvaire). Il est réputé pour ses connaissances et ses voyages, notamment en Afghanistan.

Mirbeau a connu, durant ses années scolaires, un certain Geslin, futur général.

 

Jézureau : gamine de 15 ans, avec laquelle Monsieur Lanlaire a couché. Pour étouffer l’affaire, Madame Lanlaire a dû payer cinq cents francs (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jojo, grand : 12 ans ; enfant idiot d’une concierge veuve ; il est accueilli pour une collation par Ninise, la sœur de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joanny, Monsieur : jeune premier du Gymnase (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Joë, Monsieur : homme d’écurie anglais, au service du marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).


JOL/JUV

Joliton, Anselme : 45 ans ; ancien clerc principale dans une petite ville de Touraine ; notaire de Ponteilles-en-Barcis depuis douze ans ; successeur de Maître Léonce Vertbled ; marié à une femme neurasthénique ; sans enfant ; une maîtresse, une petite téléphoniste de la Touraine, âgée de 16 ans, qu’il trompe « d’ailleurs avec des dames plus élégantes des Folies-Bergères, de l’Olympia et du bal Tabarin ».

Comme son prédécesseur, il fuit un matin d’avril avec tout l’argent de ses clients (Dingo).

 

Joliton, Madame : épouse neurasthénique d’Anselme Joliton ; abandonnée par son mari et agressée par des clients lésés, elle se suicide (Dingo).

 

Jolly, baron : banquier, ami de Madame Hervé (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joseph (1) : originaire de Cherbourg ; serviteur depuis quarante ans ; jardinier-cocher (« sec, nerveux, avec un mauvais rictus sur les lèvres » p.397), au service de la famille Lanlaire depuis quinze ans, malgré les nombreuses propositions venues de Louviers, Elbeuf, Rouen ; « type du serviteur de l’ancien temps » qui respecte ses maîtres sans servilité. Il lit la Libre Parole, le journal antisémite fondé par Édouard Drumont en 1892. Il a accroché dans la sellerie les portraits du pape et de Drumond, dans sa chambre, celui de Déroulède (fondateur de la Ligue des patriotes), dans la petit pièce aux graines, ceux de Guérin (antisémite notoire) et du général Mercier (ministre de la guerre au début de l’affaire Dreyfus). Membre, entre autres, de la Jeunesse antisémite de Rouen et de la Vieillesse antijuive de Louviers. Antidreyfusard acharné, il hait Zola.

Il est soupçonné par Célestine d’avoir tué la petite Claire et d’avoir volé l’argenterie de la famille Lanlaire. Cependant, cela n’empêche pas la femme de chambre d’être fasciné par l’homme. Au contraire, elle admire en lui « une sorte d’atmosphère sexuelle, âcre, terrible ou grisante » (p.505).

Joseph propose à Célestine –« une femme d’ordre », selon lui- de se marier avec lui et d’aller tenir un café -« À l’Armée Française »- à Cherbourg. (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Joseph (2) : valet de chambre, âgé et asthmatique, de la famille Le Vassart ; il excite la colère et la jalousie de Daniel en lui remettant une bague de Jane, sur laquelle est gravé le prénom de la jeune femme à côté de celui d’Andor Aranyi, ainsi qu’une lettre envoyée par Monsieur Doucerin à « Madame Le Vassart ». Il quitte l’hôtel Malesherbes, après la mort de Ferdinand Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joviac, marquis de : 38 ans ; ancien lancier de l’Impératrice, surnommé Gueule-de-velours ; joueur malheureux de baccara (il y perd une demi-douzaine de millions) ; « percepteur par nécessité » ; « républicain par besoin ». Il ne regarde que les femmes qui « ont […] dix ans… maximum » (p.759) ; il introduit le prince de Chypre auprès de Jane Le Vassart (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Julia : fille de concierges, elle travaille comme couturière avant de retourner chez ses parents à cause d’une santé défaillante (Dans le ciel). Georges, amoureux d’elle, lui prête des romans qu’elle lit avec « une passion, un décousu, une telle abjection d’esprit, une telle vulgarité de sentimentalisme que, dans toutes autres circonstances, cela m’eût paru d’un comique souverain, et d’un irrésistible ridicule » (p.94).

 

Julie : maîtresse du curé de Monteville-sur-Ornette (Un Gentilhomme).

 

Julien, père : vieux fermier aux obsèques duquel Georges assiste (Dans le ciel).

 

Jumeau, père : vieux paysan de Monteville-sur-Ornette (Un Gentilhomme).

 

Justin : 15 ans, clerc du notaire Rodeau (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Justine, la : mère de Justin, clerc de notaire ; elle songe à porter plainte contre Madame Rodeau qui a attiré son fils dans sa chambre (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Juttard, Madame : entremetteuse (L’Écuyère).

 

Juvisy, duchesse de : tante de Madame de Crussolles ; réputée pour sa vie scandaleuse, ce qui lui vaut, dans la famille, une réputation de « brebis galeuse » ; Élisabeth de Crussolles est censée lui ressembler (Dans la vieille rue)



K/KRO

K…, baron : financier levantin, à la figure blafarde et aux yeux morts, qui révolutionne la Bourse par ses opérations formidables. Eugène Mortain tente, en vain, de le mettre dans son jeu (Le Jardin des supplices).

 

K…, Monsieur de : cavalier de la comtesse de M…, lors du bal du Cercle de la Noblesse (La 628-E8).

 

K..., comte : russe, délégué au congrès de la Paix ; mauvais caractère (il soufflète un contrôleur au théâtre ; il veut jeter un valet de chambre par la fenêtre) ; sa femme se jette dans les bras du premier venu (La 628-E8).

 

Karaguine, prince : il invite Ulric Barrière dans son château (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Karaguine, princesse : épouse du prince Karaguine ; passe son temps avec les chevaux (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Kerdaniel, Guy de : fils d’un nobliau breton fortuné ; condisciple et bourreau de Sébastien Roch. Malgré son « aspect de groom anémique » (p.595, Sébastien Roch), il est le tyran de la société scolaire. Il meurt à la guerre, d’une balle dans le cou.

Il n’y avait pas de Kerdaniel parmi les condisciples d’Octave Mirbeau, chez les Jésuites. Mais le nom s’inspire de l’onomastique bretonne.

 

Kerdaniel, marquis de : marquis fortuné, propriétaire d’un château sur les bords de la Rance. Soutien du comte de Chambord, qui l’a institué son confident (Sébastien Roch).

 

Kerkonaïc, Jean : capitaine des douanes, retiré en Bretagne ; après avoir goûté de gros bigorneaux sauvages prélevés sur un cadavre, il décide d’en faire la culture et de les nourrir avec de la viande. Pour cela, il braconne et rachète les chevaux ou vaches crevés. Il finit par être lui-même dévoré (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Kerlaniou, Rose : paroissienne de Le Kernac, obligée par le curée à donner cent sous ; amoureuse de Kerlaur (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Kerlaur : amoureux de Rose Kerlaniou, surpris par le curé « à faire des saletés derrière le môle » (p.180) (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Kern, Père de : prêtre de l’école Saint-François-Xavier ; maître d’étude. « C’était un prêtre joli, aux yeux obliques et langoureux, à la démarche un peu lente, et dont les gestes avaient des inflexions molles de nonchaloir, presque de volupté » (p.636, Sébastien Roch). Il viole Sébastien  Roch puis fait renvoyer sa victime de l’école.

Pierre Michel voit dans le Père Stanislas du Lac le modèle du Père de Kern. (cf. la notice DU LAC)

 

Kerral, Jean de : surnommé le Bon Samaritain par ses condisciples, il se lie d’amitié avec Sébastien Roch, jusqu’à ce que le père mette un terme à cette relation.

Il existait parmi les condisciples de Mirbeau un certain Paul de Quéral (Sébastien Roch).

 

Kerral, Madame de : mère de Jean de Kerral (Sébastien Roch).

 

Kerral, Monsieur de : royaliste ; père de Jean de Kerral. Propriétaire du château de Kerral, sur la route

d’Elven. Il est connu pour avoir lancé ses six chiens courants sur un clerc d’huissier. Il veut que son fils entre à Saint-Cyr et arrête de fréquenter « des pouilleux » (Sébastien Roch).

 

Kersaint, le comte de : admirateur de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Kimberly, sir Harry : musicien symboliste ; « fervent pédéraste » ; ami de Lucien Sartorys ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Kohn, le baron : banquier, admirateur de Julia Forsell, sigisbée de Rita Giusti (L’Écuyère).

 

Kolish, Monsieur : journaliste du Times (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Kreutzer, Rosina : mère de Jane Félizas, seconde Madame Le Vassart. Elle ne voit sa fille que trois fois en huit ans, avant de mourir de la scarlatine, à Londres où elle chantait (La Belle Madame Le Vassart).

 

Krieger, monsignor : admirateur de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Kropp, baron : amant de Boule-de-Neige ; après avoir appris qu’il y a du fer dans le sang, il demande qu’on lui tire des veines assez de sang pour extraire trente cinq grammes de fer et en faire une bague. Celle-ci réalisée, il l’offre à sa maîtresse et meurt d’épuisement  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 


LAQ / LAV

La Queue : surnom donné à Vincent Péqueux. Cf. Péqueux, Vincent (Dingo).

 

Labaumelle : Ferdinand Le Vassart évoque son mariage au détour d’une conversation avec sa seconde épouse (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lagniaud, Madame : originaire de Dieppe ; six mille francs de rente ; épouse de Théophile Lagniaud. Elle souffre d’une coxalgie (Dingo)

 

Lagniaud, Théophile : fils d’un cultivateur de Ponteilles-en-Barcis, marié, une fille. Il va collège à Beauvais jusqu’à la troisième puis fait son apprentissage à Cortoise, chez un oncle veuf, sans enfant et propriétaire d’une petite usine. Il hérite de l’affaire à 20 ans, se marie à 24 ans, se retire des affaires à 40 ans et devient maire radical de Ponteilles-en-Barcis, à 42 ans. Il est inspiré de Maître Marie-Joseph Daniaud (1861-1941), maire de Cormeilles-en-Vexin  (Dingo).

 

Lagniaud, Thérèse : jeune fille « scrofuleuse et à moitié idiote » de Théophile Lagniaud, présentement aux anciennes Ursulines de Cortoise (Dingo).

 

Lagoannec, Ives : né dans les environs de Vannes ; fils de parents cultivateurs, « très malheureux, très pieux, très sales », ivrognes ; une sœur. Après son armée, il travaille dans différentes villes (Quimper, Vannes, Rennes, Laval, Le Mans, Chartres, Paris), au service de différents maîtres (un paysan, un notaire, un docteur, un évêque, un baron). Il éprouve régulièrement des envies de tuer, notamment lorsque, chez le baron Bombyx, il enfile la livrée d’un ancien cocher : « il y a une âme dans la livrée. Il est restée une âme dans la livrée ». (p.256)  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lagoffin, Jean-Jules-Joseph : ancien notaire de Montrouge ; il achète un pavillon à Georges Vasseur, dans lequel il viole –probablement- une fillette avant de la tuer. Par crainte d’être accusé de complicité, Georges n’avertit pas la police, quand il découvre corps ; il décide d’ensevelir la petite dans le parc (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lahyrais, vicomte : ami de la baronne Otto Butzinghen ; club-man, sportsman, joueur et tricheur ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lamotte, comtesse de : patiente du docteur Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lamour, Fortuné : fabricant de bondes ; se porte candidat à la succession de Désiré Lequesne, maire de Monteville-sur-Ornette à l’article de la mort (Un Gentilhomme).

 

Landudec, Mademoiselle : jeune femme, au service de son père malade, que Jean Mintié croise lors de son séjour à Le Ploc’h.

 

Lanlaire, Euphrasie, madame : maîtresse de Célestine. « Madame a des yeux très froids, très durs, et qui ne me reviennent pas… des yeux d’avare, pleins de soupçons aigus et d’enquêtes policières » (p.389). Son père (« marchand d’hommes » sous Napoléon III - p.401) tenait une agence chargée de trouver des remplaçants aux riches jeunes gens qui, « tombés au sort », « se rachetaient du service ». Il devint maire de Mesnil-Roy, suppléant du juge de paix, conseiller générale, président de la fabrique, trésorier du bureau de bienfaisance, décoré.

Madame Lanlaire a un frère dont on ne sait rien, sinon qu’il a mal tourné.

Elle ne peut avoir d’enfant.

 

Lanlaire, Isidore, monsieur : « homme très grand, avec une large carrure d’épaules, de fortes moustaches noires, et un teint mat » p.393) ; chasseur impénitent ; complètement soumis à sa femme.

Comme son épouse se refuse à lui, il poursuit de ses assiduités toutes les femmes qui sont à sa portée, sans craindre de les engrosser. Célestine repousse ses avances, tout en se jouant de lui.

Monsieur Lanlaire tient sa fortune de son père, fabricant de drap et banquier à Louviers ; ce dernier a fait une faillite frauduleuse pour laquelle il est condamnée à dix ans de réclusion, avant de mourir en prison (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lappmann, Frédéric : petit parent de la marquise d‘Amblezy-Sérac ; médecin -d’origine juive- de l’hospice de Sonneville-les-Biefs. A fait une partie de son éducation médicale en Allemagne. Surnommé docteur Youpmann par le marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).

 

Laric, comte de : noble royaliste, très dur, qui chasse les pauvres de son bois. Capitaine lors de la guerre de 1870. Tué par Bolorec, d’une balle dans le dos.

 

Larmandieu : fils d’un entrepreneur ; élève d’Alexandre Mazarski.

 

Larpenteur, baron : propriétaire du château de la Mouillerie, sur la commune de Ponteilles-en-Barcis ; il installe une « créature de la ville » près de chez lui (Dingo).

 

Larroque, Jospeh : compagnon d’école de Sébastien Roch. Il se meurt de la poitrine, comme sa sœur aînée.

 

Larroque, le père : père de Joseph Larroque et d’une fille, morte. Ouvrier pauvre, dévot. Rêve d’obtenir la place de sacristain.

 

Lataste, Madame : « grosse femme sans âge très en poitrine » (p.866) ; contralto de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lataste, Monsieur : mari de Madame Lataste ; acteur (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lauréal, Lina : jeune théâtreuse, tuberculeuse, qui recueille Dingo dans Paris, alors qu’il s’est enfui. Elle vit dans un appartement misérable avec sa sœur (Dingo).

 

Lavenett, Thomas : auteur de travaux sur le sens de l'orientation des pigeons voyageurs (Dingo).

 


LE D / LE V

Le Duff, Jean : mari de Louise, sœur de Célestine ; le couple est installé à Concarneau (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Le Gannec, la mère : brave bretonne qui accueille Jean Mintié, une fois qu’il s’est séparé de Juliette. Elle avait, auparavant, reçu Lirat, tout un automne. Epouse d’un marin, mère de deux enfants, tous morts en mer.

 

Le Godec, Jeanne : 26 ans, veuve avec une petite fille de 18 mois, femme de chambre originaire de Saint-Brieuc ; se présente au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Le Gorrec, Mathurine : 44 ans, cuisinière bretonne embauchée par Mme Lechanteur, après avoir passé dix ans chez Madame Créac’hadic ; « un peu toquée ». Elle fait un feu dans la maison pour chasser des abeilles d’un grenier et finit par provoquer un incendie qui détruit tout le bâtiment (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Ker, Jules ; Pierre ; Joseph : pêcheurs, paroissiens de Le Kernac, obligés par le curé de donner le produit de la pêche (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Lubec, Monsieur : patron de Louis Morin ; propriétaire terrien  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Teur, Charles : paroissien de Le Kernac (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Toulic : condisciple de Sébastien Roch. Premier de la classe. Travailleur acharné et objet des cruautés de ses camarades les plus riches (Sébastien Roch).

 

Le Toulic, filles : ce sont les deux sœurs de Le Toulic, le condisciple de Sébastien Roch. Pendant longtemps, elles se promènent avec leur mère, incapables de se marier à cause du manque d’argent.  Puis, l’une meurt de la poitrine tandis que l’autre est enlevée par un officier.

 

Le Toulic, Monsieur : louvetier décédé ; père d’un fils –le condisciple de Sébastien Roch- et de deux filles.

 

Le Trégarec, Jean : ancien sardinier de Concarneau devenu maire d’un village breton, Le Kernac. Alors qu’une barque accoste avec un marin saoul, Le Trégarec prétend que le choléra arrive dans son village (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Vassart, Blanche : fille célibataire d’Eugène Le Vassart ; elle aime Edgard Bérose qu’elle finit par épouser. Elle est enceinte lorsque le roman s’achève (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart Cécile : 20 ans ; fille célibataire d’Eugène Le Vassart ; amoureuse de son cousin Daniel, elle est encouragée par son père à correspondre avec lui dans l’espoir d’un futur mariage. En vain : malgré leur tendresse réciproque, Daniel reste attaché à Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Chérie : cf. Chérie.

 

Le Vassart, Daniel : surnommé Danielle (par sa mère), Dani, Le petit Mozart (par son père) voire le Prince noir (par Jane) ; un peu plus de 22 ans ; parisien d’origine. Il perd sa mère (cf. Chérie) et voit son père se remarier avec son professeur de piano à Ville-d’Avray, Jane Félizas.

Après le Conservatoire et un prix de Rome, il part à 19 ans pour la villa Médicis. Il y reste trois ans, autant pour écrire un opéra-comique en deux tableaux, intitulé La Nautchni,  que pour fuir sa belle-mère.

À son retour, il découvre un hôtel complètement rénové et une belle-mère toujours aussi belle. Il en tombe éperdument amoureux et, après des jours de fièvre et d’angoisse, finit par dévoiler ses sentiments. Tous deux vivent alors une chaste passion.  Situation provisoire car, rongé par les remords, Daniel tente de s’éloigner de celle qu’il aime.

Venu pour un ultime rendez-vous secret, il provoque, sans le vouloir, la mort de son père : « Le même homme, qui avait eu cette défaillance de rester chez son père, quand il en aimait la femme et se savait aimé d’elle, le même homme, à la jalousie duquel Jane avait pu arracher ce dernier rendez-vous qui devait avoir des conséquences si terribles, se retrouvait fort et haut devant son parricide. Il le revendiquait entier […] » (p.912)

À la suite de ce drame, Daniel rompt tout contact avec sa belle-mère et s’installe rue Jean-Bart.

Il finit toutefois par poignarder Jane coupable d’avoir souillé le nom béni de Chérie, avant d’aller, lui-même, se noyer dans un étang de Ville-d’Avray (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Eugène : frère cadet de Ferdinand Le Vassart, avec lequel il est fâché pour des questions d’argent. Il se présente comme médecin du shah de Perse et de quelques autres souverains, alors qu’il n’est qu’un « petit consultant de la rive gauche » et l’auteur de traités pathologiques sur les maladies des femmes qui ne lui rapportent rien ; marié avec une demoiselle Le Tanné de Pontblain ; deux filles, Cécile et Blanche ; royaliste. Lecture : Le Monde, quotidien clérical et réactionnaire fondé en 1860, devenu en 1883, l’organe du Vatican  (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Ferdinand : sexagénaire ; père de Daniel Le Vassart ; ancien vendeur de la maison de « blanc » Maheu frères ; négociant ; ancien juge consulaire, fondateur et président de la société Filatures et tissages de Gerville. Républicain nouvellement converti, il rêve d’avoir un siège à l’Assemblée. Après avoir perdu sa première femme, il se remarie, à 58 ans, avec Jane Félizas, en dépit de l’hostilité de sa famille. Amant brutal, infidèle (il entretient la chanteuse de l’Opéra-Comique Félicie Berthoud), il dirige son ménage en satrape et exclut sa nouvelle épouse de toutes décisions. Il n’hésite pas cependant à la mettre en avant lorsque ses intérêts l’exigent.

Il meurt quand, averti de l’infidélité de Jane par des lettres anonymes, il surprend un rendez-vous entre cette dernière et son fils Daniel (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Jane : fille naturelle d’une chanteuse, la Kreutzer, morte alors que Jane n’a que huit ans ; reconnue par le sculpteur Félizas ; nom de jeune fille : Jane Félizas ; éducation chez les sœurs de l’Assomption d’Auteuil où elle pense à prendre le voile ; conservatoire, pendant deux ans, dans la classe Marmontel. Elle donne des leçons de piano à Daniel, à Ville-d’Avray, alors que la première Madame Le Vassart (Cf. Chérie) est trop malade pour le faire. Elle devient, à 26 ans, la seconde épouse de Monsieur Ferdinand Le Vassart qui la presse de se faire remarquer dans le grand monde, grâce à ses toilettes, ses voitures et ses soirées.

Trompée sans vergogne par son mari, elle se replie petit à petit sur elle-même avant de prendre à son tour un amant Andor Aranyi. Elle succombe cependant à un amour beaucoup plus fort, celui de son propre beau-fils Daniel. Aventure tourmentée qui s’achève avec la mort de Ferdinand Le Vassart et l’éloignement volontaire de Daniel. Seule, abandonnée, rageuse, Jane se jette alors dans une vie de débauche (multipliant les amants et les scandales, usant de la morphine) au point d’être « retranchée de sa famille et du monde et rangée parmi les créatures » (p.938). Elle meurt, poignardée, entre les seins, par Daniel (La Belle Madame Le Vassart).


LEB / LES

Lebeau, Arthur : clubman parisien ; voleur professionnel surpris par Georges Vasseur alors qu’il est en train d’opérer (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lebecq : brigand, par ailleurs grand républicain, anti-royaliste et anti-ecclésiastique, dont le précepteur de Jean Mintié (Le Calvaire) se plaît à raconter les exploits.

 

Lebreton, sieur : ancien boucher, devenu riche par l’acquisition de nombreux biens nationaux. Ivrogne, il doit sa réputation à son impiété et à sa haine des prêtres.

 

Lebriche, docteur : médecin de Montbiron (Dingo).

 

Lecautel, Madame : veuve d’un général alcoolique, elle est titulaire du bureau de poste de Pervenchères. Elle est locataire de Joseph Roch (Sébastien Roch).

 

Lecautel, Marguerite : fille de Madame Lecautel ; du même âge que Sébastien Roch, avec lequel elle se lie d’amitié. Devenue adulte, elle brûle de désir pour Sébastien. « Tantôt Marguerite est […] comme un enfant, comme un baby, insignifiante et babillarde ; tantôt elle est pire qu’une femme corrompue (p.730, Sébastien Roch).

 

Lechanteur, Madame : veuve d’un commerçant des Halles. Parce que sa fille de 16 ans est de santé délicate, elle passe quelques mois en Bretagne. Après plusieurs essais infructueux, elle embauche Mathurine Le Gorrec, une cuisinière « un peu toquée » qui, dès le premier soir, met involontairement le feu à la propriété (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Leclerc, Madame : concierge de la Comédie-Française (« Dingo chez Claretie » / Appendice à Dingo).

 

Legonnec, Yves : paroissien de Le Kernac, obligé par la curé à donner cent sous (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Legrel, Édouard : savant, connu à l’étranger pour ses travaux sur la myologie et l’araignée, mais considéré comme « un fumiste » par les scientifiques français ; marié, une fille. La famille habite à six kilomètres de Ponteilles-en-Barcis, dans la commune de Sazy-sur-Viorne.

Édouard Legrel n’a jamais reçu le moindre honneur, la moindre distinction officielle, ce qui le rend plutôt sympathique aux yeux du narrateur de Dingo, malgré un caractère exécrable.

 

Legrel, Irène : 13 ans ; fille de Monsieur et Madame Legrel ; propriétaire d’un mouton rare, égorgé par Dingo. Elle se mariera plus tard avec un naturaliste spécialiste du cafard (Dingo).

 

Legrel, Madame : épouse d’Édouard Legrel. Elle désire ardemment que son mari entre à l’Académie des sciences (Dingo).

 

Leguen : fils d’un ouvrier. Malade, incapable d’avancer au même rythme que ses compagnons militaires, il est frappé par le capitaine du Laric (Le Calvaire)

 

Lejars, demoiselles : deux vieilles filles riches et dévotes –pourvues, toutes les deux, d’un goitre monstrueux-. Elles louent le premier étage de leur maison aux Robin (L’Abbé Jules).

 

Lejars, père : vieux garde au service de la famille Mintié, doté d’une « grosse verrue, grumeleuse et comique, avec ses quatre poils qui servaient de perchoir aux mouches » (Le Calvaire). 

 

Lendrouille, juge : sobriquet donné à Monsieur Robin.

 

Lequesne, Désiré : maire de Monteville-sur-Ornette. Se meurt de la typhoïde  (Un Gentilhomme).

 

Leribeau, Anselme : notaire (« Dingo chez Claretie » / Appendice à Dingo).

 

Lerible, Jospeh : intendant du marquis d’Amblezy-Sérac, depuis 52 ans ; « un vieux bonhomme au visage parcheminé, sec de corps et tout petit, très humble, très propre » (p.916) ; souffre de la goutte (Un Gentihomme).

 

Lerond, docteur : médecin de Monteville-sur-Ornette. Bon, dévoué, mais d’une dévotion si vive qu’il aurait préféré laisser mourir un client plutôt que de rater la messe. Il est le porte-parole du marquis d’Amblezy-Sérac qui le pousse, pour cette raison, à se présenter comme maire. Lectures : Le Pèlerin, Le Rosier de Marie (Un Gentilhomme).

 

Lésiade, baron de : marie de la baronne Aurélie de Lésiade ; passe son temps entre Deauville et Paris ; collabore avec le régime impérial ce qui lui vaut le mépris des légitimistes, notamment de sa belle-famille (La Duchesse Ghislaine).

 

Lésiade, baronne Aurélie de : Elle se marie tardivement avec le baron de Lésiade, un  homme de vingt-cinq ans plus âgé qu’elle. Elle assume sa laideur et la dépasse par une curiosité intellectuelle jamais démentie. Malgré son peu de goût pour la société des femmes, elle a une vraie amitié pour la duchesse Ghislaine dont elle suit l’évolution sentimentale. Sans enfant. Nom de jeune fille : Aurélie de Ribemont (La Duchesse Ghislaine).


LEU / LYB

Leuven , Béatrix de : suédoise ; fille d’un ancien ministre des Affaires étrangères, « loyale, décidée, les yeux ardents, le cœur passionné » (p.1064) ; elle rencontre Maurice de Trênes à Stockholm et devient, quelque temps plus tard, son épouse. Elle meurt environ deux ans après son mariage (La Duchesse Ghislaine).

 

Levasseur, les : propriétaires d’une Charron (La 628-E8).

 

Leygues, Georges* : homme politique français né à Villeneuve-sur-Lot (1857-1933) ; apparaît d’une grande fatuité et d’une infinie pusillanimité : « N’oubliez pas non plus que je représente l’État… que je suis l’État, et que l’État, sous peine de n’être plus l’État, ne peut autoriser qu’un certain degré d’art, ne peut permettre à l’art d’être total, ni au génie d’être contemporain. Pour l’État, le génie n’est officiellement le génie que s’il a été consacré par plusieurs siècles… tant que le génie n’a pas été consacré par plusieurs siècles, l’État le traite en ennemi » (p.59) (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lièvremont, Claire : cf. Simier, baronne.

 

Lièvremont, Madame : marchande de poissons aux grandes Halles ; mère de Claire Lièvremont, future baronne Simier (La Maréchale).

 

Lièvremont, Monsieur : père de Claire Lièvrement, future baronne Simier ; placier, homme d’affaires, il a une fringale de noblesse (La Maréchale).

 

Lirat, Joseph : né en 1834, peintre, ami de Jean Mintié (Le Calvaire). Il est réputé pour son caractère entier et ses propos méprisants contre les femmes, l’éducation et l’École des Beaux-Arts. Il est le dernier amant connu de Juliette dans Le Calvaire.

Inspiré principalement du peintre Degas dont il a l’âge, l’intelligence et le sens de la répartie féroce, Lirat a une conception libre et hautaine de son art, à mille lieues de celle imposée par l’académisme. Il refuse le joli et préfère saisir l’humanité dans ce qu’elle a de plus vrai : « en ces anatomies, aux postures vengeresses, aux monstrueuses apophyses devinées sous le vêtement, il y avait un tel accent d’humanité, un tel lamento de volupté infernal, un emportement si tragique, que, devant elles, on se sentait secoué d’un frisson de terreur » (p. 179). Il possède ce qui, selon Mirbeau, est indispensable pour quiconque veut créer : un tempérament.

Son nom, Lirat, évoque-t-il son pouvoir de discernement, sa capacité à lire ce que d’autres ne voient pas ? C’est en tout cas l’hypothèse formulée par Virginie Quaruccio dans les Cahiers Octave Mirbeau n°6, « La puissance du mystère féminin dans Le Calvaire » (pp.74-85).

 

Lise, la comtesse : cf. Crussolles Élisabeth de.

 

Lisa-Maria : sœur benjamine de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Lizzie : cf. Crussolles, Élisabeth de.

 

Longueval, Madame de : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).

 

Loqueteux, Jean : vagabond. Frappé d’une douce folie (il croit transporter des millions quand il ne transporte que des pierres), il est enfermé dans un asile

 

Lorieu, Monsieur : « menu vieillard capricant et propret », créancier naïf de Mario Félizas ; autrefois payeur au Comptoir d’escompte. Lecteur du Temps. Farouchement opposé à Napoléon III (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lottche : femme de chambre allemande de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Louis, Monsieur (1) : cocher à la face rubiconde de Monsieur Rabour (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Louis, Monsieur (2) : employé à la Ville ; concubin de Madame Pauhaut-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lubelski : comédien russe ; orphelin ; célibataire ; il se charge de sa sœur adorée, âgée de 15 ans. Alors qu’il est admiré et consulté régulièrement par l’empereur Alexandre III, Lubelski apprend, un soir, en rentrant chez lui, que sa sœur a été emmenée par des sbires du pouvoir. Les seules nouvelles qu’il obtiendra au bout de deux ans et demi tiennent en quelques mots : « Votre sœur existe, mais elle a les cheveux tout blancs »  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lucien : fils d’un boucher (Dans le ciel), ami du narrateur Georges ; il persiste à devenir peintre, en dépit de l’hostilité de son père et de sa propre impuissance : « À mesure que je pénètre plus profond dans la nature, dans l’inexprimable et surnaturel mystère qu’est la nature, j’éprouve combien je suis faible et impuissant devant de telles beautés. La nature, on peut encore la concevoir vaguement, avec son cerveau, peut-être, mais l’exprimer avec cet outil gauche, lourd et infidèle qu’est la main, voilà qui est, je crois, au-dessus des forces humaines. […] Oui, je souffre cruellement, à l’idée de plus en plus ancrée en moi que l’art n’est peut-être qu’une duperie, une imbécile mystification, et quelque chose de pire encore : une lâche et hypocrite désertion du devoir social » (p.99). Lucien finit par se couper la main et se tuer.

Ce personnage partage avec Mirbeau, un grand nombre d’idées esthétiques, qu’on peut résumer en trois mots : « voir, sentir, comprendre » (p.78).

 

Ludre de Grandperré, comte du : sénateur poitevin ; ancien royaliste rallié à la république (La Maréchale).

 

Lybine, Serge de : 35 ans en apparence, 40 ans en réalité ; russe ; ami du couple de Crussolles, il est l’amant d’Élisabeth de Crussolles qui finit par le repousser. Il décide alors de séduire Geneviève Mahoul. Pour se rapprocher d’elle, il feint de s’intéresser à la maladie de Maximin puis, sous prétexte d’informations complémentaires, il lui donne rendez-vous. Il tente de l’embrasser, mais, repoussé avec la dernière énergie par la jeune fille, qui lui préfère Georges de Briare, il décide de se venger en dénonçant cet amour à Élisabeth de Crussolles (Dans la vieille rue).


M... / MAR

M…, comtesse de : veuve depuis quatre ans à l’existence un peu libre (La 628-E8).

 

Madeleine : petite paysanne de douze ans à peine, morte après avoir été percutée par une voiture (La 628-E8).

 

Mahoul, docteur : méridional ; fils unique d’un petit-bourgeois négociant et d’une mère, mélancolique et maladive. Lui-même de santé fragile, il appartient « à la race de ces êtres incomplets, malheureux, qui, dès leur naissance, sont prédestinés à l’insuccès » (p.989). Il fait des études de médecine à la faculté de Montpellier avant de s’installer dans la ville haute avec une clientèle de  modestes rentiers et de petits marchands. Ses parents morts, il se marie. Deux enfants : Geneviève et Maximin. Il vit chichement, sans aucune relation avec le voisinage. Il meurt quelques semaines après le décès de son fils Maximim (Dans la vieille rue).

 

Mahoul, Geneviève : fille aînée du docteur Mahoul ; elle se sacrifie au bien-être de son père et son petit frère paralytique ; orpheline de mère, elle est ignorante des choses de la vie.

Alors qu’elle se trouve au cimetière, elle fait la connaissance de la comtesse Élisabeth de Crussolles et de son fils paralytique. Un semblant d’amitié naît entre les deux jeunes femmes, pourtant si différentes. Invité avec son frère, Maximin dans la demeure de la comtesse, Geneviève rencontre Lybine, qui tente en vain de la séduire, et Georges de Briare, dont elle tombe aussitôt amoureuse.

Alors que Georges envisage de la demander en mariage, elle comprend que son futur mari exige d’elle qu’elle rompe avec sa famille et abandonne Maximin ; elle décide alors de ne pas donner suite à la proposition et de se sacrifier une nouvelle fois en épousant son riche cousin Randoce, seul capable désormais d’assurer financièrement les soins du paralytique. Sacrifice d’autant plus cruel que l’enfant meurt trois jours après la cérémonie  (Dans la vieille rue).

 

Mahoul, Madame : originaire de Collobrières ; elle épouse le docteur Mahoul. De santé fragile, elle donne naissance à plusieurs enfants qui meurent, sauf Geneviève et Maximin. Epuisée, elle « s’en [va], sans regretter la vie, recommandant seulement son petit garçon infirme à son mari et à sa fille » (p.990) (Dans la vieille rue).

 

Mahoul, Maximin : 10 ans ; né souffreteux et rachitique ; paralysé à partir de 7 ans, sans espoir de guérison. Il se lie d’amitié avec Lucien, le fils de Madame de Crussolles. Il meurt trois jours après le mariage de sœur avec le cousin Randoce (Dans la vieille rue)

 

Madeleine : vieille domestique de l’abbé Jules.

 

Magnus, famille : père et trois enfants. Jongleurs (L’Écuyère).

 

Maheu frères : maison de « blanc » dans laquelle Ferdinand Le Vassar a travaillé comme simple vendeur (La Belle Madame Le Vassart).

 

Malterre, Charles : amant malheureux de Juliette Roux qu’il a rencontré à Nancy. Il est remplacé, dans le lit de Juliette, par Jean Mintié (Le Calvaire).

Pierre Michel suggère que, pour choisir ce nom, Mirbeau s’est souvenu du café Malterre, à Audierne, où l’écrivain a passé sept mois pour fuir Judith Vimmer.

 

Malvina : acteuse au Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Maréchale, La : Madame la Maréchale Jarry, duchesse de Varèse ; de son nom de jeune fille Clémentine Hussenot ; veuve du maréchal, duc de Varèse ; mère du duc François de Varèse et de Mathilde de Boisgelais. En 1869, elle subit une attaque d’hémiplégie qui lui tue les jambes ; murée chez elle, elle ne pense qu’à accroître ses richesses et à haïr sa propre famille, particulièrement son fils, chez qui elle retrouve les traits et l’appétit de noceurs de son mari : « elle trouvait un plaisir de justice à se payer sur le petit de la dette du grand » (p.1114, La Maréchale). Meurt d’une attaque, après une dernière querelle avec son fils.

 

Marel, Père de : prêtre jésuite de Saint-François-Xavier ; il traduit une pièce de Sophocle en vers. On ne le voit à l’école que lors des fêtes. Le reste du temps, il voyage. Accorde un peu d’attention à Sébastien Roch dont il pressent la souffrance. Malheureusement, après avoir appris à l’enfant des rudiments de musique, le père de Marel se désintéresse de son élève. Pis, il demandera à l’enfant de garder le silence sur le viol que ce dernier a subi et qu’il a dénoncé lors de la confession (Sébastien Roch).

 

Marguerite : cf. Lecautel Marguerite.

 

Marianne : cuisinière « grasse, molle, flasque, étalée » (p.397), alcoolique, au service de la famille Lanlaire. Enfance et jeunesse difficiles. Elle devient petite bonne chez un marchand de tabac à Rouen. Débauchée par un interne, elle tombe enceinte et perd sa place. Elle avorte. Son ami médecin lui retrouve un emploi, lequel consiste à tuer les lapins et le cochons d’Inde de laboratoire.

Elle avoue avoir des relations sexuelles avec Monsieur Lanlaire, au risque de se retrouver à nouveau enceinte (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Marie (1) : bonne de la famille Mintié. Au service de Madame Mintié qu’elle a vue naître, avant de l’être à celui de la famille Mintié.

 

Marie (2) : prénom que Monsieur Rabour donne à toutes ses bonnes, parmi lesquelles Célestine (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Marie-Angèle, sœur : sœur qui soigne Ives Lagoannec, à l’hôpital de Brest (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Marie-Joseph, soeur : sœur qui jette au feu le morceau d’une barrette qu’un aumônier avait laissée sur la table et que la petite Jane Félizas conservait précieusement sur elle (La Belle Madame Le Vassart).


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