Hommes et femmes

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Terme
AI/AM

Ailly, vicomte d’ : joli brun qui fait le bonimenteur lors d’une fête de charité (L’Écuyère).

 

Albert : jeune garçon de 12 ans, orphelin de sa mère ; il mène une vie dure à son père, au point de susciter la sympathie immédiate de Georges Vasseur, le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique.

 

Alix, maître : paysan de Monteville-sur-Ornette. L’un de ses champs est détruit par les lapins  à cause du marquis d’Amblezy-Sérac qui refuse qu’on touche à sa chasse, (Un Gentilhomme).

 

Amblezy-Sérac, marquis Arnold d’ : enfant de Sonneville-les-Biefs ; marié ; deux enfants ; maire royaliste de Sonneville-les-Biefs ; député ; cousin du maréchal de Mac-Mahon. Propriétaire d’un journal, à Caen : le Cultivateur normand. « Le marquis était de grande taille, avec de gros membres et des emmanchements un peu canaille […]. Il avait du paysan en sa forte et robuste carrure. Mais ses gestes dévoilaient de la grâce et même une sorte de souplesse, une sorte de caresse félines ; on sentait que le sport, l’entraînement aux exercices du corps, avaient corrigé, par de l’aisance musculaire, par de l’élégance élastique, ce qu’il y avait d’originellement épais en lui » (p.915). Cf. Arnold, Monsieur (Un Gentilhomme).

 

Amblezy-Sérac, marquise d’ : épouse du marquis d’Amblezy-Sérac ; juive allemande convertie au catholicisme (Un Gentilhomme).

 

Amboignes, comte d’ : invité de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Amélie, mademoiselle : femme de chambre de la famille Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).


AND/ANT

Andilly, comtesse d’ : aristocrate de 60 ans ; deux fois veuve ; tante du vicomte de Ronserolles (La Maréchale).

 

Andilly, Sabine d’ : fille de la comtesse d’Antilly, elle a comme père putatif « un maniaque, de l’Académie des Inscriptions, mort très avant dans l’intimité des momies » ; s’est amourachée d’un certain de Breux (La Maréchale).

 

Angèle : invitée de Jane Le Vassart ; épouse du peintre Évans (La Belle Madame Le Vassart).

 

Angèle, sœur : religieuse qui se plaint auprès de M. le Doyen de la paroisse de Port-Lançon, de la présence, sur l’église, d’une statue représentant un homme nu, puissamment membré. Elle propose de détruire l’objet du scandale durant la nuit avec l’aide de M. le Doyen et du sacristain (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Annette : cuisinière de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Annie : comme son amie Clara, elle recherche la volupté dans la pourriture. Elle meurt d’une forme de lèpre, l’éléphantiasis (Le Jardin des supplices).

 

Anthoirre, marquise Claude d’ : surnommée l’archiduchesse ; en réalité, fille d’un sucrier. Séparée de son mari auquel elle verse une pension, elle a comme amante Madame Henryot (L’Écuyère).

 

Anthoirre, marquis d’ : époux de la marquise Claude d’Anthoirre dont il reçoit une pension, après leur séparation. Il viole Julia Forsell quand il se rend compte que sa passion n’est pas payée de retour (L’Écuyère).

 


AR/AU

Aranyi, comte Andor : attaché militaire hongrois. Il est connu, dans les salons parisiens, comme l’amant de la belle Madame Le Vassart, après avoir été celui de Madame Street (La Belle Madame Le Vassart).

 

Archinard, général : militaire qui fait paraître dans La Gazette européenne une série d’articles où il expose ses plans de colonisation ; surnommé « le Civilisateur soudanais » par Georges Vasseur, il recouvre les murs de sa maison avec du cuir constitué à partir de la « peau de nègres » et ne connaît « qu’un moyen de civiliser les gens, c’est de les tuer » (p.78) ( Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Arnold, Monsieur : nom donné parfois au marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).

 

Audibert, comte d’ : sénateur centre-gauche, ex-ministre sous Thiers ; marié ; désargenté. Il espère redevenir ministre (La Belle Madame Le Vassart).

 

Audibert, comtesse d’ : voisine de Madame Street lors d’une soirée de Madame Hervé (de la Moselle) (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Audibert, Monsieur d’ : mari de la comtesse d’Audibert ; invité de la soirée de Madame Hervé (de la Moselle) (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Auguste : huissier du théâtre (La Maréchale).

 

Aurélie, baronne : cf. Lésiade, Aurélie de.


B/BARN

B..., baron von : allemand ; familier de l'Empereur ; philosophe, musicien. Il rencontre le narrateur de  La 628-E80 à Düsseldorf et tous deux passent quelques jours ensemble.

 

B…, Gérald : ami anglais du narrateur de La 628-E8 ; selon ses confidences, il a passé la nuit avec une des plus jolies cocottes de Bruxelles.

 

B…, Madame : arrivée de Monte-Carlo, elle passe une journée –la seule de bonne- avec le narrateur de la 628-E8.

 

B…, Monsieur : français ; sosie du Roi des Belges (La 628-E8).

 

Baccaris, Constantin : banquier grec, né à Élefsina, au bord du golfe de Saronique ; débarqué très jeune à Marseille ; installé à Paris ; naturalisé français ; collectionneur de vases, stèles ou statuettes grecs. C’est la père d’Hélène, la duchesse de Varèse (La Maréchale).

 

Baccaris Hélène : cf. La duchesse de Varèse.

 

Backer, Karl : correspondant épistolaire du marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).

 

Bacoup, Monsieur : voisin de la famille Mintié. Il assiste à l’enterrement de Madame Mintié (Le Calvaire).

 

Bandello di Bandelli, Monsieur de : italien, ami de la famille Giusti ; il est surpris un jour alors qu’il trichait aux cartes, ce qui empêche son mariage avec Rita Giusti (‘Écuyère).

 

Baptiste : valet de chambre de la rue Cambon, ancien collègue de travail de Célestine (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Barban, fille de la marquise de : frappée de fièvres typhoïdes, elle est soignée par Eugène Le Vassart, du moins c’est ce qu’il prétend (La Belle Madame Le Vassart).

 

Barbot, Claude, maître : notaire ; il cherche à louer à Robert Hagueman une villa hantée (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Barbot, Madame : rousse qui ressemble étrangement au fantôme qui hante la villa louée par son mari (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Barclett, Monsieur : australien ; il fournit des araignées à Édouard Legrel (Dingo).

 

Barine, comte : attaché à l’ambassade de Russie, ami de Julia Forsel (L’Écuyère).

 

Barnez, Georges : fils défunt de Guillaume et Mathilde Barnez (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Barnez, Guillaume : peintre d’une prétentieuse nullité et d’une vanité incommensurable ; nommé à l’Institut. Il perd sa femme, après avoir perdu un enfant l’année précédente. Alors qu’il la vieille, il décide de la peindre une dernière fois, quitte à faire attendre les Pompes funèbres (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Barnez, Mathilde : modèle du peintre Barnez qui meurt en trois jours, au grand désespoir de son mari (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 



BARQ/BI

Barque, Pierre : ami du narrateur de Dingo. « Il y avait dans la cordialité de Pierre Barque quelque chose d’absolu et de démesuré. On comprenait qu’en lui enlevant sa cordialité, on lui enlèverait aussi la vie. Barque était cordial, comme l’eau est mouillée, comme la pierre est dure » (p.836) ; cette bonne humour est d’autant plus remarquable qu’en une année il perdit son père, sa mère, ses deux sœurs et une maîtresse qu’il adorait.

L’esprit longtemps occupé par des affaires « modestes et cordiales », Barque finit par devenir un peintre pique assiette. C’est en s’emparant de l’une de ses toiles que Dingo réussit à le déloger de la maison de son maître (Dingo).

 

Barral : journaliste, confrère bonapartiste d’Edgar Bérose (La Belle Madame Le Vassart).

 

Barrière, Ulric : ami de Georges Vasseur, le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique. Il voyage en Russie d’où il envoie une longue lettre qui constitue le chapitre XIII du roman.

 

Batifoulier, maître : pâtissier, près de Dinan (L’Écuyère).

 

Belleguise, le duc de : admirateur de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Berget, Hippolyte-François : propriétaire de l’auberge Les Trois Couronnes, où descend le narrateur d’Un Gentilhomme, à son arrivé à Sonneville-les-Biefs ; adjoint du maire, le marquis d’Amblezy-Sérac.

 

Berget, Madame : femme d’Hippolyte-François Berget (Un Gentilhomme).

 

Bernard : nom de famille. Pour les élections, Monsieur Dervelle cherche à obtenir leurs voix (L'Abbé Jules)

 

Bernier, Gabrielle : amie de Juliette Roux (Le Calvaire). Ce nom a déjà été utilisé par Mirbeau dans « Le retour des comédiennes » (Le Gaulois, 15 septembre 1884) et dans un conte simplement intitulé « Gabrielle Bernier » (Paris-Journal, 27 mai 1882).

 

Bérose, Edgard : frère de Bérouge ; secrétaire de rédaction de La Revue lorraine ; critique musicale dans La France, journal républicain modéré ; rédacteur occasionnel au Journal des Débats ; condisciple et de Daniel Le Vassart, à Condorcet. Tous deux se retrouvent le soir où Daniel débarque de Rome.

Il finit par épouser Blanche Le Vassart et par prendre le poste –créé grâce à l’entregent de Madame Hervé- de chef de bureau à la Marine, direction de la Presse (La Belle Madame Le Vassart).

 

Bérouge : surnom donné au frère d’Edgar Bérose. Il est anarchiste et écrit beaucoup, notamment dans des feuilles de province et dans Prolétaire, hebdomadaire socialiste, tendance allemane ; il fait également deux journaux « presque à lui seul » : La Plèbe et Le Drapeau noir. Homme de conviction, il donne tout son argent aux grèves, aux comités ou aux fédérations (La Belle Madame Le Vassart).

Peut-être faut-il voir, dans ce personnage, un double d’Octave Mirbeau.

 

Berthoud, Félicie : jeune fille mineure ; second prix du Conservatoire que Ferdinand Le Vassart recommande à Roumiguière, le directeur de l’Opéra-Comique (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Berthoud, Madame veuve : jadis concierge, rue des Jeûneurs, au dépôt des Filatures de Gerville (La Belle Madame Le Vassart).

 

Bidault, la fille à : l’une des nombreuses maîtresses de maître Houzeau, d’après la rumeur (Un Gentilhomme).

 

Biscouille, Cléophas : contremaître d’une sardinerie qui a pris la virginité de la jeune Célestine (12 ans) en échange d’une orange (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Bizieux, Monsieur : marchand de nouveautés de Viantais (L’Abbé Jules).


BLA/BOL

 

Blanchard, abbé : remplaçant du curé Sortais. « Prêtre gras et bon vivant » (p.454) (L’Abbé Jules).

 

Blanche : correspondante épistolaire du marquis d’Amblezy-Sérac ; ce dernier demande qu’on brûle ses lettres (Un Gentilhomme).

 

Blanchetière, Père : curé, ami de la famille Mintié dans Le Calvaire.

 

Blancpied, Eugénie : receveuse des postes, près de Dinan (L’Écuyère).

 

Blandé, Monsieur de : propriétaire d’une forêt dans L’Abbé Jules.

 

Blanzac, Monsieur de : capitaine de dragons ; l’un des nombreux amants de Madame de Pavonès. Lors d’un duel provoqué par Maurice de Trênes, il blesse son adversaire d’un coup d’épée à l’épaule droite (La Duchesse Ghislaine).

 

Blassel : de l’Institut ; architecte du Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Blavier, docteur : médecin de l’Hôtel-Dieu appelé pour soigner la fièvre typhoïde de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Blomet, feu la mère : habitante de Ponteilles-en-Barcis qui a loué un pavillon au baron Larpenteur afin qu’il y installe une « créature de Paris » (Dingo).

 

Blothair : vendeur de caoutchouc rouge (La 628-E8).

 

Boisgelais, marquis de : mari de Mathilde ; beau-frère du duc de Varèse ; ami de la comtesse d’Antilly (La Maréchale).

 

Boisgelais, marquise Mathilde de : fille de La Maréchale, sœur du duc de Varèse, épouse du marquis de Boisgelais ; bigote, sans enfant.

 

Bolorec : fils d’un médecin royaliste. En butte aux moqueries de ses camarades de Saint-François-Xavier, il devient l’ami de Sébastien Roch. Il rêve de fuir l’école, de « tuer les nobles » et les Jésuites, à l’instar de son grand-oncle, « qui était chef pendant la Révolution française ». Renvoyé en même temps que Sébastien, il s’installe à Paris où il prépare le « grand soir ». Il meurt à la guerre.

Durant ses études chez les Jésuites, Mirbeau a côtoyé un externe du nom de René Bolloré et un Bollory, qu’il retrouvera en mars 1884, à Quimper. Le seul fils de médecin, en revanche, était Paul de Quéral. Faut-il voir dans Bolorec un condensé de ces trois personnages ? (Sébastien Roch).

 




BOM/BRI

Bombyx, baron : vieux maniaque, collectionneur d’éteignoirs ; il prend à son service Ives Lagoannec qui l’assassine (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Bon Samaritain : surnom donné à Jean de Kerral (Sébastien Roch).

 

Boniface, sœur : religieuse de Notre-Dame-des-Trente-six douleurs, Comme elle refuse que Célestine parte sans avoir payé soixante-dix francs, cette dernière lance un violent réquisitoire contre la religion : « Si la religion, c’est tout cela… si c’est d’être une prison et un bordel ?... eh bien, oui, j’en ai plein le dos de la religion… » (p.575) (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Borgsheim, les deux : amants prussiens que Juliette Roux a rencontrés, après sa rupture avec Jean (Le Calvaire).

 

Borgsheim, baron : il a à son service un piqueur, prénommé Edgar (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Borska, comtesse : maîtresse du ministre Eugène Mortain, elle passe pour une espionne allemande (Le Jardin des supplices).

 

Botticellina : appelée également Botticellinetta ; femme de Pinggleton, fiancée à Farfadetti ; ses amours partagées sont évoquées lors du repas chez les Charrigaud.

La situation sentimentale de ce personnage n’est pas sans rappeler le cas de Jane Burden (1839-1914) qui a, elle aussi, une liaison avec Dante Gabriel Rossetti alors qu’elle est mariée avec William Morris  (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Bougnol, Désiré : dompteur ; « amour de débauche et de revanche » (p.952) que Jane Le Vassart, abandonnée de tous, a ramassé dans une foire de faubourg (La Belle Madame Le Vassart).

 

Boule-de-Neige : maîtresse du baron Kropp (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Boulmère, dame : femme morte en couches, dont le cas est évoqué par le docteur Dervelle lors d’une conversation (L’Abbé Jules).

 

Bravoure, Madame Delphine de : cocotte (La Maréchale).

 

Breux, de : ami de la comtesse d’Andilly ; « joli brun, moustache assassine », il débute au théâtre, malgré le chagrin de sa mère (La Maréchale).

 

Briac, Joséphine : paroisienne de Le Kernac (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Briare, Georges de : frère de Marguerite de Santenac. Il est capitaine des dragons, « adjoint [au début de sa carrière] en qualité d’officier d’ordonnance, à la personne du général commandant de la ville de Paris ». Né à un jour de distance d’Élisabeth de Crussolles, il devient son intime  puis, après un séjour en Afrique, son amant. Mais une nouvelle séparation met un terme à leur relation.

Il tombe amoureux de Geneviève Mahoul, fille d’un médecin désargenté, mais considère, in fine, qu’il y a entre eux une différence de familles et de classes insurmontables (Dans la vieille rue).

 

Briare, Marguerite de : sœur de Georges de Briare cf. Santenac, Madame de (Dans la vieille rue).

 

Brigard, Joseph : économiste et député ; ami de la comtesse Fergus ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 


BRO/BYT

Brossette, Charles-Louis-Eugène : né en Touraine, dans un petit village, près d’Ambroise ; fils d’un maréchal-ferrant alcoolique.

Après avoir travaillé avec son père jusqu’à 20 ans et avoir fait son service militaire, il apprend le métier de mécanicien. Revenu d’Amérique, un peu désillusionné, il est embauché par le narrateur de La 628-E8 dont il devient le chauffeur. Même s’il vole un peu son employeur, il a des vertus qui font qu’on lui pardonne volontiers : « C’est une excellent compagnon de route, gai, débrouillard, très fidèle. […] Il a un sang-froid imperturbable, de la prudence, et, quand il le faut, de la hardiesse. Il ignore la fatigue, et, dans toutes les circonstances, garde sa belle humeur » (p.307). Ajoutons à cela qu’il est conservateur, nationaliste, clérical, antidreyfusard, lecteur de L’Auto et La Libre Parole.

Malgré un physique ingrat (« dos vouté, poitrine plate, jambes maigres et un peu cagneuses », p.309), il plaît aux femmes, notamment aux cuisinières et aux femmes de chambres.

Le mécanicien d’Octave Mirbeau s’appelait en réalité Paul Taillebois (La 628-8).

 

Brutus : fils de Madame Zélie ; amoureux de Catalinette ; 15 ans environ (L’Écuyère).

 

Buit, Charles-Henri du* : avocat spécialisé dans les procès d’affaires (Union Générale, Panama) ; il a été l’avocat de Jules Claretie contre Mirbeau dans la bataille du Foyer. Mirbeau s'est moqué de ses effets oratoires dans « L'Orateur » (Le Journal, 30 Octobre 1892),

Dans Les 21 jours d’un neurasthénique, il apparaît également comme un orateur né,

 

Buffières, Madame de : citée au cours d’une conversation par Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Butzinghen, baronne Otto : amie du vicomte Lahyrais ; invitée du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Bytsnwski, Monsieur : bottier (La Maréchale).


C/CEL

C…, Monsieur : haut fonctionnaire belge, royaliste (La 628-E8).

 

Caillou, la mère : femme que Jane et Daniel ont connue lors de leur séjour à Ville-d’Avray (La Belle Madame Le Vassart).

 

Cantenac : ténor (L’Écuyère).

 

Caradec, Émile : élève de Saint-François-Xavier, il est accusé de « faire des saletés » avec son camarade Juste Durand, avant d’être renvoyé de l’école (Sébastien Roch).

 

Cardenac : pianiste ; invité de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Carp Joséphine : nom véritable de Madame Paulhat-Durand.

 

Carapanos : admirateur de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Carpentier, Mélanie : mineure avec laquelle le duc de Varèse entretient des relations ; son père n’attend qu’un signe de la baronne Simier pour porter plainte (La Maréchale).

 

Carpentier, Monsieur : expéditionnaire au ministère de l’Intérieur ; père de Mélanie Carpentier (La Maréchale).

 

Carroz : fondateur de La Revue du Vieux-Monde (par référence à La Revue des deux-mondes, dirigée par Buloz), auquel succède Madame de Sorlin, sa fille.

Le nom est sans doute composé à partir de celui de Buloz et celui d’Elme Caro.

 

Cartridge, Madame : femme d’un argentier du Nevada ; se laisse tâter la jambe pour un louis, lors d’une fête de charité (L’Écuyère).

 

Cartridge, Monsieur : époux de Madame Cartridge.

 

Casimir, Monsieur : « petit homme chafouin en lunettes » (p.995, La Maréchale) ; ancien clerc d’avoué, devenu factotum et conseil de La Maréchale ; neveu d’Honorine, la femme de charge de La Maréchale. Il rêve de fonder une banque catholique, La Banque des Congrégations. Pour cela, il a besoin de l’aide de la baronne Simier, qui, en contrepartie, le charge d’espionner La Maréchale.

 

Catalinette, Mademoiselle : appelée aussi Mademoiselle Catalina ou Linette ; acrobate, fille supposée du clown Plunkett qui ne manque pas une occasion de la battre ; amoureuse de Brutus (L’Écuyère).

 

Cébron, la mère : domestique –d’une propreté douteuse- au service de la famille Roch.

 

Célestine (1) : femme de chambre de Juliette Roux et Jean Mintié (Le Calvaire).

 

Célestine (2) : prénommée également Marie ou Mary par certains de ses patrons ; femme de chambre au service de la famille Lanlaire, au Prieuré, près du Mesnil-Roy (Normandie).

Elle passe une jeunesse malheureuse en Bretagne. En effet, son père meurt en mer, alors qu’elle est encore enfant ; sa mère sombre dans l’alcoolisme (on apprend la mort au cours du roman, le 28 septembre), au point de ne trouver aucun travail et de passer son temps à battre sa progéniture.

Célestine a perdu tout contact avec sœur aînée, Louise (mariée à un certain Jean Le Duff et partie à Concarneau) et avec son jeune frère, embarqué sur un bateau de l’État, en Chine.

Elle perd sa virginité à douze ans, soudoyée par Cléophas Biscouille, contremaître d’une sardinerie. Recueillie par les Petites Sœurs de Pontcroix, elle apprend à lire, écrire, coudre, avant d’être placée comme bonne chez un colonel en retraite. Elle y reste huit mois puis, sur un coup de tête, décide de partir. Après plusieurs expériences, elle débarque le 14 septembre chez les Lanlaire.

Elle y écrit un journal dans lequel elle consigne ses dégoûts, ses amours faciles pour les hommes (Monsieur Jean dont elle garde la photo, Monsieur William, Georges, …) et ses souvenirs ; elle y met également à nu les turpitudes des bourgeois : « « malgré les parfums, ça ne sent pas bon » (p.451).

Elle quitte sa dernière place pour suivre Joseph, avec lequel elle se marie, avant de tenir un café, à Cherbourg.

La femme de chambre est, pour Mirbeau, un « monstrueux hybride humain » (p.496) car elle n’est plus du peuple d’où elle sort et elle n’appartient pas à cette bourgeoisie que ses activités ancillaires l’amènent à côtoyer  (Le Journal d’une femme de chambre).


CHA/CHY

Chalain, Monsieur de : aide de camp du duc de Varèse ; lieutenant des dragons ; passionné de l’art grec, il aide Monsieur Baccaris ; il aime Chantal de Varèse qui le lui rend bien (La Maréchale).

 

Chalenge, comte de : petit-cousin du marquis d’Amblezy-Sérac ; sportsman célèbre. Il a des rapports incestueux avec sa sœur (Un Gentilhomme).

 

Champier, Monsieur : notaire de Pervenchères (Sébastien Roch).

 

Champier, Madame : femme du notaire de Pervenchères ; elle tente de séduire Sébastien Roch.

 

Chandru, la mère : 84 ans ; voisine des Jaulin, paralysée des jambes (Dingo).

 

Chantevieux : élève de l’école jésuite Saint-François-Xavier, qui se moque du nom de Sébastien Roch.

 

Charlotte : ancienne fiancée de Weil-Sée sur lequel elle porte un jugement sévère. Elle prétend en effet que c’est « un pauvre garçon qui n’arrivera jamais à rien » (La 628-E8).

 

Charpentier Alexandre * : médiocre sculpteur naturaliste, invité par la Ligue des droits de l’homme à participer à la réalisation d’un monument à la gloire de Zola ; incapable de travailler avec Constantin Meunier*, il abandonne l’opération  (1856-1909) (La 628-E8).

 

Charrigaud, Madame : alors qu’elle était simple et mise avec un goût distinguée, elle arbore des toilettes excessives, « des majestés d’impératrice de mardi-gras » (p.519), aussitôt que son mari écrivain connaît le succès. Prototype de l’arriviste qui n’hésite pas à se prostituer aux journalistes pour avoir un article sur son salon ou sur les livres de son mari  (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Charrigaud Victor : écrivain à succès ; auteur de De cinq à sept, Leurs Jarretelles, Comment elles dorment, Les Bigoudis sentimentaux, Colibris et Perroquets. Sous des dehors distingués, il fait preuve d’une invraisemblable muflerie et d’un snobisme prétentieux. Célestine fut au service de la famille Charrigaud pendant huit mois. Certains traits du personnage rappellent Paul Bourget (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Chaumier, Madame : boulangère de Viantais (L’Abbé Jules).

 

Chaylus, S. G. monseigneur de : évêque de Tyr ; cousin éloigné de Madame Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Chelthea, Lord : connaissance anglaise du journaliste du Figaro, Ducos, et ami de la princesse Vedrowitch (L’Écuyère).

 

Chéradame, père : ancien prix de Rome ; petit créancier de Mario Félizas ; autrefois riche, il a été ruiné par une femme qu’il a épousée sur le tard et qui l’a abandonné. Il doit se contenter de mouler « des Bons Dieux et des Bonnes Vierges » pour une maison de la place Saint-Sulpice ; il meurt, laissant derrière lui deux orphelines aussitôt adoptées par Ninise (La Belle Madame Le Vassart).

 

Chérie : surnom donnée à la première femme de Ferdinand Le Vassart, la mère de Daniel Le Vassart ; meusienne d’origine. Parce qu’elle désirait une fille, Chérie a longtemps habillé son fils avec des culottes « bouffantes comme des jupes » (p.694), allant jusqu’à le prénommer Danielle ou Dani. Elle meurt de phtisie (La Belle Madame Le Vassart).

 

Chicouaneau, Monsieur : employé de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Chivry : jeune duc à la mode qui poursuit Jane de son amour et pour lequel une comédienne s’est suicidée (La Belle Madame Le Vassart).

 

Chomassus, Monsieur : facteur aux halles de Paris, chargés de la vente en gros et à la criée des denrées alimentaires ; voisin républicain du marquis de Portpierre qui n’hésite pas à l’escroquer  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Chomassus, Madame : épouse de Monsieur Chomassus (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Chypre, prince de : surnommé, par Joviac, « monsieur le comte de Deal » ou plus familièrement « Popol ». Avec la complicité du baron Jolly qui a organisé une partie de chasse exprès, il s’apprête à devenir l’amant de Jane Le Vassart. Malheureusement pour lui, l’arrivée impromptue de Daniel interrompt le tête-à-tête.

L’affaire n’est que partie remise puisque, après la mort de Ferdinand Le Vassar et la rupture avec Daniel, Jane consent à devenir, momentanément, son amante. La rupture sera définitive lorsque Jane a une aventure avec un chanteur (Le Belle Madame Le Vassart).


CLA/COU

Claire : fille du cantonnier de 12 ans à peine ; un peu innocente, mais douce et gentille. Elle est retrouvée violée dans la forêt de Raillon. Sa mort excite les commères qui accusent successivement le père ou Monsieur Lanlaire (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Claretie, Jules * : administrateur de la Comédie-Française (« Dingo chez Claretie » / Appendice à Dingo).

 

Clara, miss : rousse anglaise de 28 ans, fille d’un vendeur d’opium à Canton, où elle est née. Célibataire, elle vit en Chine. Elle tient sous son charme vénéneux le narrateur du Jardin des supplices qui voit en elle une « Ève des paradis merveilleux, fleur elle-même, fleur d’ivresse et fruit savoureux de l’éternel désir » (p.217). Assimilée à la fée Dum-dum, Clara affirme le lien indissociable entre le sexe et la mort, entre le désir et le mal : « […] qui parle de la mort, parle aussi de l’amour !... » (p.225). Elle devient, sous la plume de Mirbeau, une nouvelle Lilith, une redoutable initiatrice.

 

Clara, Mademoiselle : employée de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Claudine : acteuse au Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Cléclé : diminutif de Clémence ; vicieuse jusqu’à la moelle, mais d’un vice gai, ingénu, naturel ; zoophile. Célestine la rencontre dans une place, rue de l’Université et la retrouve à Neuilly dans l’établissement des sœurs de Notre-Dame-des-Trente-six douleurs. Relation homosexuelle entre Cléclé et Célestine. Elle sera la destinatrice du Journal (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Clémence : une des six femmes du premier mari de la marquise de Parabole (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Coco (1) : surnom de Rosina Henryot.

 

Coco (2) : surnom du mari d’une ancienne patronne de Célestine ; Célestine est invitée par sa patronne à porter les vêtements du mari lors de « jeux risqués » (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Cœurléger, Monsieur de : pseudonyme que le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique donne Émile Ollivier * pour détourner l’attention de curieux ; il lui accorde également « la qualité temporaire de vigneron champenois ». Ce pseudonyme rappelle la formule utilisée par Ollivier lorsque, en tant que chef de gouvernement, il accepte la guerre de 1870.

 

Comminges, Valentine de : elle épouse un breton du Finistère, le vicomte de Ker… (La Maréchale).

 

Coquereux, Joseph : tuilier avec lequel Dingo se lie d’amitié ; père de deux petites filles mortes. Il est accusé du meurtre de Marguerite Radicet. Au cours de son procès, il explique comment il l’a étranglée, sans le vouloir, et, parce qu’il « est veuf et n’a pas souvent l’occasion », l’a violée, post-mortem. Condamné à vingt ans de travaux forcés.

Les aveux de Coquereux bouleversent les critères de jugement du narrateur comme des lecteurs de Dingo.

Dans l’épisode où ce personnage intervient, Mirbeau montre surtout l’hypocrisie de la foule, prompte à condamner à mort le miséreux, alors qu’elle est toute mansuétude pour ses propres turpitudes ou pour les turpitudes des puissants.

 

Coudray, Baptiste : bedeau, pâtissier, adjudicataire des boues de la ville, de l’octroi du marché et des chaises de l’église (L’Abbé Jules).

 

Coudray : charpentier qui s’amuse à battre François Pinchard, le petit bossu de Pervenchères (Sébastien Roch)

 

Couraquin, Madeleine : vieille domestique de l’abbé Jules.

 

Coursan, Monsieur de : 50 ans, ancien diplomate ; ami de Maurice de Trênes qui présente ce dernier à la duchesse Ghislaine lors d’une soirée à Deauville. Il songe à épouser la duchesse Ghislaine dont il apprécie la retenue (La Duchesse Ghislaine).

 

Coutant, Monsieur : employé de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 



CRA/CYP

Crampp, Théo : poète et ami de la baronne Henri Gogsthein ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Créac’hadic, Madame : ancienne maîtresse de Mathurine Le Gorrec. Mirbeau s’inspire vraisemblablement d’une madame Kréar’Ka’Dic qu’il a rencontrée, en mars 1884, à Quimper et qu’il jugeait ridicule (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Crémieux, Sophie : comédienne de la Comédie-Française dont on s’amuse à compter les fausses couches (L’Écuyère).

 

Crussolles, comte Albert de : mari indolent d’Élisabeth de Crussolles ; père de Lucien. Il appartient à une famille de paralytiques puisque son oncle a passé vingt ans de sa vie dans une chaise longue et que l’enfant de sa sœur, mort depuis, n’a jamais pu marcher. Cette funeste hérédité permet à Élisabeth de Crussolles de se dédouaner de la responsabilité d’avoir fait tomber son enfant (Dans la vieille rue).

 

Crussolles, comtesse Élisabeth de : rousse surnommée « Lizzie » ou « la comtesse Lise » ; d’origine anglaise par sa mère ; parisienne ; mère d’un enfant devenu paralytique à cause d’une imprudence (cf. Crussolles, Lucien de). Nom de jeune fille : Élisabeth de Nestier.

Elle mène une existence séparée de son mari, se satisfaisant de quelques amants (Georges de Briare, un ami d’enfance et Serge Lybine).

Par ennui, par curiosité et par intérêt, elle décide de se lier à Geneviève Mahoul et de l’introduire dans son intimité. C’est ainsi qu’elle lui présente Marguerite de Santenac, Serge de Lybine et Georges de Briare.

Avertie par Lybine de la tendre relation qui se noue entre Georges et Geneviève, elle fait tout pour obtenir une rupture entre les deux. (Dans la vieille rue).

 

Crussolles, Lucien de : fils infirme du comte et de la comtesse de Crussolles. Quelques mois après sa naissance, alors que sa mère et la nourrice s’amusent à lancer l’enfant dans les bras l’une de l’autre, l’enfant tombe et se brise l’épine dorsale ; la mère s’accuse avant de rejeter la faute sur l’hérédité de son mari (Dans la vieille rue).

 

Cyprien : ancien chasseur du Café Anglais, maintenant au Bras d’or (La Belle Madame Le Vassart).


D/DER

D..., Albert : ami du narrateur de La 628-E8, rencontré à Strasbourg.

 

Dalant, Georges : romancier d’une sensibilité exacerbée. Il se rend, à Veneux-Nadon, aussitôt qu’il apprend la blessure de la femme du narrateur de  Dingo. Sa tendresse devient toutefois suspecte car, comme le remarque le narrateur, Georges Dalant est tendre « comme les commères sont bavardes, comme certaines personnes vous rendent des services, simplement pour connaître vos malheurs et vous humilier » (p.850)

Pierre Michel croit reconnaître dans ce personnage Paul Hervieu, le dévoué confident de Mirbeau pendant de longues années.

 

Dalibert, Madame : chanteuse à l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Debray, cousin : cousin des Dervelle, ancien capitaine d’infanterie. Bonapartiste convaincu. Empaille les putois et les belettes. À la mort de Jules, il s’active pour récupérer un part de l’héritage (L’Abbé Jules).

 

Dervelle, Albert : fils unique de Monsieur et Madame Dervelle. Narrateur de L’Abbé Jules. Poussé par sa mère qui veut en faire un espion, il suit les enseignements de son oncle Jules jusqu’à en devenir le fils spirituel.

 

Dervelle Athalie : sœur de Jules et de Monsieur Dervelle. De santé fragile, elle est le jouet des mauvaises plaisanteries de Jules. Elle meut à l’âge de 18 ans.

 

Dervelle, Jules : excellent élève, d’une pensée souvent audacieuse, il fait preuve d’une grande violence dès son plus jeune âge. À la grande surprise de sa mère, il décide de se consacrer à Dieu. Devenu prêtre, il est nommé secrétaire de l’évêque. À son poste, il multiplie les scandales et les menaces envers ses coreligionnaires. Chassé de l’évêché après une ultime provocation, il devient curé de Randonnai pendant  dix ans. Puis lassé de sa charge, il disparaît à Paris pendant six ans, avant de retourner dans son village natal où il meurt dans les plus atroces tourments. Durant toute sa vie, Jules Dervelle « subissait tellement l’attraction du mal que, souvent, à la minute où il raisonnait avec le plus de clairvoyance, sur la folie des inconséquences de son passé, il avait envie de s’y abandonner » (p.412, L’Abbé Jules). Formule favorite : « T’z’imbéé… ciles ! ».

Mirbeau prétendra s’être inspiré de son propre oncle, Louis-Amable Mirbeau.

On a parfois assimilé L’Abbé Jules à un nouvel évangile, et Jules à un messie des temps nouveaux. Il a, en effet, de nombreux points communs avec Jésus : comme lui, il prétend soigner les malades ; il se soumet à la tentation, délivre un message et renaît d’entre les morts. Une grande différence cependant : alors que le dieu des chrétiens recherche l’élévation et la paix, le curé de Mirbeau est un génie colérique tout entier tourné vers les profondeurs.

 

Dervelle, Monsieur : médecin de Viantais, père d’Albert Dervelle, le narrateur de L’Abé Jules. Il est adjoint de Monsieur Servières, maire de Viantais.

Le père d’Octave Mirbeau était lui-même un officier de santé.

 

Dervelle, Madame : épouse de Monsieur Dervelle, mère d’Albert Dervelle, le narrateur de L’Abé Jules.

 

Dervelle, Madame : mère de Jules, Athalie et Monsieur Dervelle, grand-mère du narrateur de L’Abbé Jules. Fille de paysan. Elle devient veuve, « encore jeune », lorsque son mari, un éleveur de chevaux violent, coureur de filles et alcoolique, meurt d’un coup de sabot dans le ventre, à la foire de Chassans. Elle se désespère du comportement de Jules et voit en lui « le diable ». Meurt d’une rupture d’anévrisme.


DES/DUR

Desroches, Monsieur : vicaire, nommé chapelain de Blandé dans L’Abbé Jules.

 

Dickson-Barnell : milliardaire américain. Parce que son immense richesse lui permet d’avoir tout ce qu’il désire, il éprouve un grand vide existentiel ;  il loue la maison hantée de maître Barbot (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Doctrové, mère : religieuse (La Maréchale).

 

Doucerin, Agénor : député de Gerville ; ministre myope (tout un programme !) de l’instruction publique ; prépare son élection au Sénat. Ferdinand Le Vassart pousse sa femme vers lui afin d’entrer dans ses bonnes grâces et obtenir son soutien officiel lors des élections. Jane obéit d’autant plus qu’elle espère ainsi rendre jaloux son beau-fils Daniel.

Ce personnage s’inspire d’Agénor Bardoux (1829-1897), député du centre-gauche du Puy-de-Dôme, secrétaire d’État à la justice (1875) puis ministre de l’Instruction publique dans le cabinet Dufaure, du 14 décembre 1877 au 4 février 1879 (La Belle Madame Le Vassart).

 

Doucerin, Madame : épouse jalouse d’Agénor Doucerin ; elle souffre d’une sciatique (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Dougère, la petite : fillette séduite par Monsieur Lanlaire, du moins si on en croit Rose (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Ducos, Fernand : rédacteur au Figaro (L’Écuyère).

 

Ducos : journaliste au Figaro ; relation de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Dum-dum fée : en réalité une balle dont le nom provient d’un village hindou (Le Jardin des supplices)

 

Dumont, Père : prêtre de Saint-François-Xavier. Il promet à Monsieur de Kerral d’empêcher son fils de fréquenter Sébastien Roch.

 

Dupont de la Brie, Joseph : numismate obscène ; académicien ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Durand, Monsieur : contrôleur (L’Écuyère).

 

Durand, docteur : médecin accoucheur de la fille de Louis Morin ; considéré comme un hérétique et un montagnard par le curé de Sainte-Anne d’Auray (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Durand, Juste : élève de Saint-François-Xavier, il est accusé de « faire des saletés » avec son camarade Émile Caradec, avant d’être renvoyé de l’école.

Quatre élèves furent également renvoyés pendant le séjour de Mirbeau chez les Jésuites : Auvynet, Batard, de Blois et Du Bois Guéhenneuc  (Sébastien Roch).

 

Durand de la Marne, Isidore : mémorialiste ; sinologue à l’Institut ; académicien ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).


EDG/EVE

Edgar : né à Londres ; 43 ans ; après une enfance au cours de laquelle il connaît la mendicité et la prison, il devient lad à Eaton mais, trop lourd, ne peut devenir jockey ; il revêt alors la livrée du cocher ; célèbre piqueur du baron Borgsheim (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Edith : dernière femme de chambre de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Edward : groom d’écurie de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Elena : domestique du comte et de la comtesse de Giusti (L’Écuyère).

 

Émile : fournisseur d’essence du village de Cortoise ; cousin de Fouillard (Dingo).

 

Ernest : domestique de Monsieur et Madame Ferdinand Le Vassart ; renvoyé de sa place, il est soupçonné par Ferdinand d’envoyer des lettres anonymes mettant en cause la fidélité de Jane (La Belle Madame Le Vassart).

 

Eugène, l’oncle : cf Le Vassart, Eugène.

 

Eugénie : 45 ans environ avec « une forte poitrine, une bouche large aux lèvres charnues, sensuelles » (p.627) ; cuisinière ; surnommée Nini par un jeunot homosexuel de 18 ans (le fils des concierges de la maison voisin) pour lequel elle dépense sans compter (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Eulalie : employée de l’Opéra-comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Eva, Miss : trapéziste, mère de Catalinette ; elle meurt d’une chute, au cours d’un numéro, alors que son enfant n’a que cinq ans (L’Écuyère).

 

Évans : peintre impressionniste ; époux d’Angèle ; invité de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Evêque, monseigneur l’ : alors qu’il n’est que simple prêtre, il hérite d’une femme pieuse, ce qui lui vaut un procès et les pires des insinuations (« un de ces hommes noirs qui se glissent dans la couche des vieilles femmes »). Depuis ce jour, il fait preuve d’une peur maladive du scandale. Il prend, malgré tout, l’abbé Jules sous sa protection et accepte même de lui confier la rédaction de son mandement, texte donné à l’occasion du carême. Erreur funeste, puisque cela lui vaudra une remontrance de Rome.

Il finira par expulser Jules de l’évêché, après que ce dernier eut dénoncé l’hypocrisie de l’Église lors de la fête de l’évêque.

Il est amateur de Virgile qu’il traduit en « vers démodés » et de fleurs (L'Abbé Jules).


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