Hommes et femmes

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Terme
JAPON

Mirbeau n’est certes pas inconnu au Japon, mais sa présence semble y être modeste. En attendant que soit réalisée une véritable étude de réception, nous devrons nous contenter de quelques données fragmentaires.

            1. Traductions

Elles sont peu nombreuses : il semble que n’aient été traduits que deux romans, trois pièces de théâtre et quelques contes.

* Il n’existe qu’une seule traduction du Jardin des supplices (Semeku no niwa) : signée Chiwaki Shinoda, elle a eu droit à trois éditions. En 1977, un éditeur de Tokyo, Bokushinsha, n’a publié que la deuxième partie du roman. Sept ans plus tard, la traduction complète a paru chez Kokusho Hankokai, dans la collection « Fin de siècle », avant d’être rééditée, toujours à Tokyo, chez Gakutosha, en 1989.

* En revanche, Le Journal d’une femme de chambre a connu trois traductions et sept éditions, sous deux titres différents. La première traduction, signée Yamane Masayoshi et intitulée Aru Komazukai no nikki, a paru à Tokyo, chez Kaizosha, en 1923. La seconde, intitulée Komazukai nikki, comme les suivantes, est due à Okano Kaoru et a été publiée à Tokyo, chez Shun Yodo, en 1925 (réédition, en deux volumes, en 1932). Elle est rééditée en 1951 chez Koyama Shoten, puis de nouveau en 1952, chez Shinchosha, avec une préface de Nagai Jun, qui a également corrigé la traduction. En 1956, paraît, en deux volumes, une troisième traduction, signée Yamaguchi Toshikazu, chez Kadokawa Shoten. Enfin, en 2004, est republiée à Tokyo la traduction d’Okano Kaoru, chez Yumani Shobo.

* Les Mauvais bergers (Aku shidosha) a été publié en 1927, à Tokyo, par Kinseido, dans une traduction due au militant anarchiste Ishikawa Sanshiro (1876-1956).

* Les affaires sont les affaires a été traduit sous deux titres différents : Shigoto ha shigoto, dans un recueil intitulé France kindai gikyoku zenshu, dont nous ignorons la date de publication ; et Jigyo ha jigyo, dans un autre recueil de pièces de théâtre, Kindai geki zenshu, paru en 1927 à Tokyo, chez Daiichi shobo, dans une traduction de Naito Aro.

* L’Épidémie pour sa part a été publié en 1929, dans un recueil de pièces françaises du XIXe siècle, volume n° 19.

Nous ne connaissons que quelques contes traduits en japonais, mais il y en a certainement eu d’autres, notamment dans la presse (la recension reste à faire). « La Tunique de Nessus » a été traduit deux fois sous deux titres différents, « Norowareta seifuku » et « Norowareta oshikise » : en 1983, chez Hakusuisha, dans une anthologie de contes fantastiques fin de siècle, Seikimatsu no yume to kiso ; puis en 1990, chez Todosha, dans une autre anthologie de contes fantastiques français, France gensou tanpen seika shu. Un autre conte intitulé “Au bord du chemin” [peut-être « Sur la route »] est signalé dans la List of foreign literary works done into Japanese (1959). Enfin, en 1988, « Les Bouches inutiles » (« Gokutsubushi »), traduit par Kawamori Kozo, a pris place dans un recueil de contes horribles, Osoroshii hanashi, publié à Tokyo par Chikuma Shobo.

            2. Études mirbelliennes

Pour ce qui est des études portant sur Mirbeau, nous ne pouvons citer que trois noms, mais il est probable que d’autres universitaires japonais se sont aussi intéressés à lui. Chiwaki Shinoda, qui a traduit Le Jardin des supplices, a étudié « l’exubérance végétale chez Mirbeau et Zola », à travers Le Jardin des supplices et La Faute de l’abbé Mouret (Cahiers Octave Mirbeau, n° 8, 2001). Hiroya Sakamoto s’est penché sur La 628-E8 et « La Genèse des “littératures automobiles” en France. Histoire d'une polémique en 1907 et au-delà » (La Voix du regard, n° 19, novembre 2006). Quant à Katsumi Hashimoto, il a consacré trois articles à Mirbeau : le premier, sur L’Abbé Jules, a paru  dans les Études de langue et littérature françaises (n° 49, octobre 1986) ; le second, long compte rendu compte des Lettres à Alfred Bansard, dans un supplément au Chiba Shodai Kiyo (Chiba, Konodai Institute, juin 1990) ; et le troisième, sur Mirbeau et l’automobile, dans Études françaises (Aoyama Gakuin University, n° 12, 2003).

P. M.

 


JAR/JOE

Jarry, général : également duc de Varèse (La Maréchale).

 

Jarry, maréchal François-Eugène : également duc de Varèse ; bonapartiste ; fils d’un tonnelier, veuf sans enfant, il épouse Mademoiselle Hussenot et devient le père du général Jarry (La Maréchale).

 

Jaulin, Clémentine : une des trois filles du couple Jaulin ; elle a fait sa communion (Dingo).

 

Jaulin, Estelle : une des trois filles du couple Jaulin (Dingo).

 

Jaulin, Évariste : maréchal-ferrant, cabaretier de Ponteilles-en-Barcis, vendeur d’essence et président de la société de chasse ; radical, il soutient Jules Méline. « Jaulin mène le pays ; marié ; trois filles. Il le mène le verre à la main » (p.675).

 Mirbeau s'inspire de Louis-Désiré Tondu  (1852-1915), marchand de vin et maréchal-ferrant de Cormeilles-en-Vexin (Dingo).

 

Jaulin, la mère : mère d'Évariste Jaulin ; à 84 ans, elle remet son bien à son fils, par acte notarié. À partir de là, elle est installée dans des combles obscures et froides, sans chauffage en hiver, sans nourriture. Malgré cela, elle continue à vivre au point que son fils décide, un jour, de desceller deux pierres de seuil afin qu'elle fasse une chute mortelle (Dingo).

 

Jaulin, Madame : épouse d'Évariste Jaulin, « petite femme noiraude et sèche à museau de rat » (p.678) ; trois filles ; elle déteste sa belle-mère (Dingo).

 

Jean (1) : voisin que Marguerite Lecautel surprend alors qu’il fait l’amour avec sa femme (Sébastien Roch).

 

Jean (2) : valet de Madame la comtesse de Crussolles (Dans la vieille rue).

 

Jean (3) : ouvrier agricole dans une grande ferme, près de Quimper. Il recueille un petit lièvre qu’il tente d’élever. Sa gentillesse suscite la haine d’Ives Lagoannec  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Jean, Monsieur : premier valet chez la comtesse Fardin ; lecteur de Fin de Siècle, revue illustrée et paillarde, à laquelle ont collaboré Catulle Mendès, René Maizeroy, Marcel Prévost ; conspirateur royaliste et antisémite, qui n’hésite pas à manifester avec François Coppée (poète, président de la Ligue de la patrie française), Lemaître, Quesnay de Beaurepaire (juge, antidreyfusard). Il apporte également son soutien (une somme de 100 francs, selon La Libre Parole) au colonel Henry, l’auteur des faux dans l’Affaire Dreyfus. Célestine lui écrit plusieurs fois, afin qu’il l’aide à fuir Mesnil- Roy et à retrouver une place sur Paris. Il lui répond en quelques phrases sèches, comme s’il ne s’était « rien passé d’intime entre eux » (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jeanne : une des deux petites filles d’une femme qui est, elle-même, plus enfant que ses enfants (La 628-E8).

 

Jeanne, Mademoiselle : femme de chambre, au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jesselin : jeune homme très riche, boute-en-train, ami de Juliette Roux (Le Calvaire). Il est réputé pour ses connaissances et ses voyages, notamment en Afghanistan.

Mirbeau a connu, durant ses années scolaires, un certain Geslin, futur général.

 

Jézureau : gamine de 15 ans, avec laquelle Monsieur Lanlaire a couché. Pour étouffer l’affaire, Madame Lanlaire a dû payer cinq cents francs (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Jojo, grand : 12 ans ; enfant idiot d’une concierge veuve ; il est accueilli pour une collation par Ninise, la sœur de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joanny, Monsieur : jeune premier du Gymnase (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Joë, Monsieur : homme d’écurie anglais, au service du marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).


JOL/JUV

Joliton, Anselme : 45 ans ; ancien clerc principale dans une petite ville de Touraine ; notaire de Ponteilles-en-Barcis depuis douze ans ; successeur de Maître Léonce Vertbled ; marié à une femme neurasthénique ; sans enfant ; une maîtresse, une petite téléphoniste de la Touraine, âgée de 16 ans, qu’il trompe « d’ailleurs avec des dames plus élégantes des Folies-Bergères, de l’Olympia et du bal Tabarin ».

Comme son prédécesseur, il fuit un matin d’avril avec tout l’argent de ses clients (Dingo).

 

Joliton, Madame : épouse neurasthénique d’Anselme Joliton ; abandonnée par son mari et agressée par des clients lésés, elle se suicide (Dingo).

 

Jolly, baron : banquier, ami de Madame Hervé (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joseph (1) : originaire de Cherbourg ; serviteur depuis quarante ans ; jardinier-cocher (« sec, nerveux, avec un mauvais rictus sur les lèvres » p.397), au service de la famille Lanlaire depuis quinze ans, malgré les nombreuses propositions venues de Louviers, Elbeuf, Rouen ; « type du serviteur de l’ancien temps » qui respecte ses maîtres sans servilité. Il lit la Libre Parole, le journal antisémite fondé par Édouard Drumont en 1892. Il a accroché dans la sellerie les portraits du pape et de Drumond, dans sa chambre, celui de Déroulède (fondateur de la Ligue des patriotes), dans la petit pièce aux graines, ceux de Guérin (antisémite notoire) et du général Mercier (ministre de la guerre au début de l’affaire Dreyfus). Membre, entre autres, de la Jeunesse antisémite de Rouen et de la Vieillesse antijuive de Louviers. Antidreyfusard acharné, il hait Zola.

Il est soupçonné par Célestine d’avoir tué la petite Claire et d’avoir volé l’argenterie de la famille Lanlaire. Cependant, cela n’empêche pas la femme de chambre d’être fasciné par l’homme. Au contraire, elle admire en lui « une sorte d’atmosphère sexuelle, âcre, terrible ou grisante » (p.505).

Joseph propose à Célestine –« une femme d’ordre », selon lui- de se marier avec lui et d’aller tenir un café -« À l’Armée Française »- à Cherbourg. (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Joseph (2) : valet de chambre, âgé et asthmatique, de la famille Le Vassart ; il excite la colère et la jalousie de Daniel en lui remettant une bague de Jane, sur laquelle est gravé le prénom de la jeune femme à côté de celui d’Andor Aranyi, ainsi qu’une lettre envoyée par Monsieur Doucerin à « Madame Le Vassart ». Il quitte l’hôtel Malesherbes, après la mort de Ferdinand Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Joviac, marquis de : 38 ans ; ancien lancier de l’Impératrice, surnommé Gueule-de-velours ; joueur malheureux de baccara (il y perd une demi-douzaine de millions) ; « percepteur par nécessité » ; « républicain par besoin ». Il ne regarde que les femmes qui « ont […] dix ans… maximum » (p.759) ; il introduit le prince de Chypre auprès de Jane Le Vassart (Le Belle Madame Le Vassart).

 

Julia : fille de concierges, elle travaille comme couturière avant de retourner chez ses parents à cause d’une santé défaillante (Dans le ciel). Georges, amoureux d’elle, lui prête des romans qu’elle lit avec « une passion, un décousu, une telle abjection d’esprit, une telle vulgarité de sentimentalisme que, dans toutes autres circonstances, cela m’eût paru d’un comique souverain, et d’un irrésistible ridicule » (p.94).

 

Julie : maîtresse du curé de Monteville-sur-Ornette (Un Gentilhomme).

 

Julien, père : vieux fermier aux obsèques duquel Georges assiste (Dans le ciel).

 

Jumeau, père : vieux paysan de Monteville-sur-Ornette (Un Gentilhomme).

 

Justin : 15 ans, clerc du notaire Rodeau (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Justine, la : mère de Justin, clerc de notaire ; elle songe à porter plainte contre Madame Rodeau qui a attiré son fils dans sa chambre (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Juttard, Madame : entremetteuse (L’Écuyère).

 

Juvisy, duchesse de : tante de Madame de Crussolles ; réputée pour sa vie scandaleuse, ce qui lui vaut, dans la famille, une réputation de « brebis galeuse » ; Élisabeth de Crussolles est censée lui ressembler (Dans la vieille rue)



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