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LE SALON DE 1885

Le  Salon de 1885 a été publié en juin 1885 par la Galerie des Artistes Modernes Ludovic Baschet, dans la collection « Maîtres modernes », dirigée par F.-G. Dumas, et dont Mirbeau rend compte le 20 juin dans La France. Son prix est élevé (trente francs), car il s’agit d’un volume de luxe destiné à un public socialement favorisé. Gros de 28 pages très grand format (45 x 33 cm), il comporte vingt-six illustrations, les unes pleine page, les autres dans le texte, qui ne correspondent pas du tout aux choix esthétiques exprimés par Mirbeau (elles sont en effet signées Cabanel, Boulanger, Rochegrosse, etc.) : elles lui ont visiblement été imposées par F.-G. Dumas et sont révélatrices du goût du public de l'époque, qui se précipite en masse dans cette « grande foire aux médiocrités grouillantes et décorées » qu’est le Salon annuel aux yeux du critique. Aucun des peintres impressionnistes qu’il admire n’y participe.

Mirbeau y réutilise la matière des huit articles parus dans les colonnes de La France du 1er mai 1885, « Coup d’œil général », au 3 juin suivant, sous le titre générique « Le Salon ». Il y faisait le compte rendu du Salon de 1885 et n’était évidemment pas tendre avec la plupart des artistes exposés, représentants de l’académisme (Bouguereau, Gervex) ou du naturalisme (Roll, Breton). Seuls ont droit à ses éloges Fantin-Latour et Autour d’un piano (le 9 mai), Puvis de Chavannes, « grand et pur artiste », qui « n’a souci que de belles formes » (le 12 mai), les toiles de Jean-François Raffaëlli (le 17 mai), le Blanqui mort, de Dalou, et surtout son nouvel ami Auguste Rodin, qui expose le buste d’Antonin Proust, dont la tête est « pleine d’une rudesse magnifique » (le 21 mai).

Les articles constituant Le  Salon de 1885 ont été recueillis en 1993 dans le tome I des Combats esthétiques.

P. M.

 

 


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