Pays et villes

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Terme
SUEDE

La Suède n’a pas été un pays particulièrement accueillant pour Mirbeau : les traductions y ont été rares et les études critiques encore plus. Il faut néanmoins préciser que les librairies suédoises diffusent les traductions anglaises, que l’on trouve aussi dans les bibliothèques, de sorte que, dans un pays où très nombreux sont les anglophones, Mirbeau n’est tout de même pas complètement un inconnu.

Seuls deux de ses romans ont été traduits en suédois :

* Le Journal d’une femme de chambre, sous le titre un peu fantaisiste de En Kammarsnärtas upplevelser  [“les expériences d’une femme de chambre”]. La traduction d’Algot Ruhe a paru d’abord à Stockholm, en 1926, chez B. Wahlströms Bokförlag, qui a procédé à plusieurs rééditions, notamment en 1941, 1944 et 1945 (237 pages) ; puis , en 1937, chez un éditeur de Norrköping, Anderrsons Bokförlag, dans la collection « Romanbiblioteket »  (221 pages).

* Le Jardin des supplices (Lidandets Lustgård), présenté le plus souvent comme un roman érotique a paru tardivement, en 1997, chez Vertigo, dans une traduction de Hans Johansson (229 pages). Cette édition, qui est toujours en vente, comporte une postface, « Blomstrande pessimism », de Carl-Michael Edenborg et de Hans Johansson, qui insistent sur le pessimisme foncier du romancier. Il est possible que des extraits du Jardin aient auparavant figuré, en 1961, dans une anthologie de textes érotiques, dans le n° 6 de la revue Raff. Mais, faute d’avoir vu le volume, nous ne pouvons assurer qu’il ne s’agit pas plutôt d’un simple commentaire du roman.

On sait par ailleurs que Les affaires sont les affaires (Affär är affär) a été représenté à Stockholm en 1904, puis à Göteborg en 1949-1950, et a donné lieu à une adaptation télévisée en 1985, dans une traduction de Herbert Grevenius.

Il est probable qu’un certain nombre de contes ont été également traduits dans des journaux de l’époque de Mirbeau, ou dans les décennies qui ont suivi sa mort, mais nous n’avons retrouvé la trace que de trois de ses textes : « La Leçon du gorille » (« Ad gorillan menade »), dans Litteratur og samhälle, Uppsala, 1909, n° 3 ;  « Agronomie » (« Agronomen »), traduit par Gunnar Ekelöf et paru dans Svenska dagbladet, le.10 septembre 1933 ; et un mystérieux texte intitulé « Slutet på en himmelsfärd »  [“La fin d'un voyage au ciel”], paru très tôt, en 1884, dans le n° 274 d’un journal suédois de la ville finlandaise de Turku, l’Åbo Tidning . Ce texte, que nous n’avons pas vu, n’a pas pu être identifié, et il n’est pas exclu qu’il soit inconnu en français. En ce cas, il resterait à comprendre comment il est arrivé en Scandinavie, à une époque où le bagage littéraire de l’écrivain est encore bien mince..

La principale étude critique, qui est honnête, mais commence à dater sérieusement, est celle de Gustaf Ullman,  « Octave Mirbeau », extraite de Ord och bild – Sextonde årgången, 1907, pp. 355-358. On trouve aussi un compte rendu de Dingo, en 1913, dans Nya Argus, une évocation du Jardin des supplices dans une étude de Gunnar Bjurman sur l’influence d’Edgar Poe, en 1916, et une notice sérieuse dans l’encyclopédie suédoise. La recension reste à faire.

P.M.


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