Actualités mirbelliennes 2005

 
     
 

La Correspondance générale de Mirbeau

Le tome II de la Correspondance générale de Mirbeau (969 pages), qui couvre les années 1889-1894 et qui est particulièrement riche et intéressant, a paru, à l’Âge d’Homme, le 16 février de cette année, jour du 157e anniversaire de la naissance de l’imprécateur au cœur fidèle, et du 88e anniversaire de sa mort ! Pour les adhérents de la Société Mirbeau, le prix est de 40 € (plus quatre € de frais d’envoi s’il y a lieu), au lieu de 53 €, prix public.

Le tome I (629 pages), qui couvre les années 1862-1888, et pour lequel Pierre Michel a reçu le prix Sévigné en octobre 2003, peut encore être commandé auprès de la Société Mirbeau. Les adhérents de la Société bénéficient toujours d’un prix préférentiel : 35 € (plus éventuellement 4 € de frais d’envoi), au lieu de 54 €, prix public.

Quant aux tomes III et IV, ils paraîtront sans doute en 2006 et 2008. Le tome IV comportera un supplément, où seront recueillies toutes les lettres retrouvées après la parution des trois premiers volumes.

Pour en savoir plus sur la Correspondance de Mirbeau : Correspondance

Les romans de Mirbeau sur Internet

Fin décembre 2004, un an après les dix romans signés Mirbeau, les éditions du Boucher, dirigées par Georges Collet, ont mis en ligne, sur leur site Internet, les cinq romans "nègres" parus sous les pseudonymes de Bauquenne et de Forsan, dotés également de préfaces nouvelles. Le tout représente environ 1 200 pages, qui s’ajoutent aux 2 693 pages du premier tome. Un nouveau roman est en accès libre : La Duchesse Ghislaine. Fichier pdf

Les quatre autres sont téléchargeables moyennant cinq euros, mais pour chacun d’eux il est loisible d’avoir gratuitement accès à un chapitre. Une préface générale de Pierre Michel, " Mirbeau et la négritude ", est également téléchargeable gratuitement  PDF file

Pour ce qui est des quatre romans du tome I qui étaient en accès libre, les résultats sont tout à fait intéressants : en seize mois, 2 701 internautes ont téléchargé Le Jardin des supplices, 2 523 Le Journal d’une femme de chambre, 1 341 Sébastien Roch et 1 274 Un gentilhomme. Quant à La Duchesse Ghislaine, en quatre mois, il a été téléchargé 201 fois, ce qui est honorable pour un roman inconnu.

Pour accéder au site des Éditions du Boucher : http://www.leboucher.com/

Le Fonds Octave Mirbeau

Au cours de l’année 2004, le Fonds Mirbeau de la Bibliothèque Universitaire d’Angers a connu un très sensible enrichissement et de profondes transformations. Outre de nouveaux articles et mémoires, une soixantaine d’éditions et de traductions nouvelles, en sept langues, ont été offertes à la B.U. par la Société Mirbeau. De plus, pendant six mois, une documentaliste embauchée par la Société Mirbeau, Patricia M’Bengue, a revu le plan de classement, archivé la masse des documents d’une façon beaucoup plus efficace et simplifié le catalogue en ligne du Fonds pour accélérer les recherches, cependant que les informaticiens de la B.U. mettaient en ligne les neuf premiers numéros des Cahiers Octave Mirbeau.

Deux nouveaux volumes sur Mirbeau

Bien que ce ne soient pas des publications de la Société Mirbeau, il convient de signaler deux nouveaux volumes qui enrichissent la bibliographie mirbellienne.

a. En juin 2004, tout d’abord, a paru aux Presses Universitaires de Rennes une version raccourcie de la thèse soutenue en juin 2002 par notre vice-président Samuel Lair, Mirbeau et le mythe de la nature. Prix : 20 € franco. A commander auprès de la Société Octave Mirbeau (michel.mirbeau@free.fr) ou de Samuel Lair ( email )

b. Fin décembre 2004 est sorti chez Eurédit un volume intitulé Un moderne : Octave Mirbeau (294 pages), coordonné par Pierre Michel, et qui, outre une chronologie et une bibliographie, comporte treize articles, dont neuf sont inédits :

• Pierre MICHEL : " Un écrivain politiquement et culturellement incorrect ", pp. 9-36.

• Marie-Françoise MELMOUX-MONTAUBIN : " Octave Mirbeau, chroniqueur et romancier. Un disciple de Barbey d’Aurevilly ", pp. 37-54.

• Philippe LEDRU : " Variations du thème de l’espace clos chez Mirbeau ", pp. 55-82.

• Serge DURET : " Portrait en négatif : Jules, l’abbé à la triste figure ", pp. 83-96.

• Éléonore REVERZY : " Mirbeau et le roman : de l’importance du fumier ", pp. 97-106.

• Jean-François NIVET : " Le Journal d’une femme de chambre année zéro ", pp. 107-128.

• Arnaud VAREILLE : " La Conversation et ses avatars dans les récits d’Octave Mirbeau ", pp. 129-156.

• Éléonore REVERZY : " Mirbeau excentrique ", pp. 157-170.

• Pierre MICHEL : " Octave Mirbeau le cynique ", pp. 171-186.

• Pierre MICHEL : " Octave Mirbeau et le théâtre ", pp. 187-218.

• Samuel LAIR : " Mirbeau dramaturge : des mythes et des monstres ", pp. 219-252.

• Denys RIOUT : " Mirbeau critique d’art ", pp. 253-264.

• Pierre MICHEL : " Mirbeau et l’avortement ", pp. 265-276.

L’éditeur consent aux adhérents de la Société Mirbeau une réduction de 30 % (33,60 €, au lieu de 48 €). On peut le commander directement à J.& S. éditeurs – Eurédit : euredit@wanadoo.fr
- Bon de commande à la société Eurédit, B. P. 35, 32 150 – CAZAUBON cedex

Les Combats littéraires de Mirbeau

Il s’agit d’un volume qui devrait avoisiner les mille pages et qui comporte 187 articles d’Octave Mirbeau sur la littérature et le journalisme, édition établie et annotée par Pierre Michel. Il comporte deux préfaces, l’une de Pierre Michel, " l’esthétique de Mirbeau critique littéraire ", et l’autre de J.-F. Nivet, " Octave Mirbeau au pays des Lettres ". Le volume est complété par un petit dictionnaire des écrivains cités (d’une centaine de pages), une chronologie, une bibliographie et un index.

L’ensemble de ces textes a été saisi durant l’hiver 2004, grâce à un travail collectif des adhérents de la Société Mirbeau : vingt d’entre eux ont participé à l’œuvre collective.

Pour la publication, l’Âge d’Homme a donné son accord de principe, moyennant une contribution financière de la Société Mirbeau. Mais aucune date n’est fixée pour l’instant.

Les Dialogues tristes de Mirbeau

Arnaud Vareille est en train d’achever l’édition critique des Dialogues tristes de Mirbeau, parus dans L’Écho de Paris entre 1890 et 1892. Il est à espérer que cette publication de textes inédits en volume et peu connus voie le jour d’ici la fin 2005 ou au début 2006, sans doute chez Eurédit.

Le colloque Mirbeau de Cerisy :

Le colloque Octave Mirbeau de Cerisy, organisé par Gérard Poulouin et Laure Himy, aura lieu du mercredi 28 septembre 2005, à 19 h., au dimanche 2 octobre, à 14 h. La liste provisoire des communications programmées est le suivant :

  • Wolfgang ASHOLT : Mirbeau et l’étranger: l’exemple de La 628-E8.

  • Laurence BROGNIEZ : Mirbeau et la peinture idéaliste: un rendez-vous manqué.

  • Nathalie COUTELET : Octave Mirbeau et le théâtre populaire.

  • Catherine DOUSTEYSSIER-KHOZE : Le Jardin des supplices : de Mirbeau à Gion.

  • Alain GOULET : Octave Mirbeau devant André Gide.

  • Claude HERZFELD : L'interview imaginaire façon Mirbeau.

  • Laure HIMY : Le problème de "l'expression" : la description des tableaux dans les écrits esthétiques.

  • Bernard JAHIER : Octave Mirbeau et Alphonse Daudet.

  • Samuel LAIR : Mirbeau, un écrivain liminaire.

  • Marie-Françoise MELMOUX-MONTAUBIN : Mirbeau, critique littéraire.

  • Pierre MICHEL : L'enfer selon Mirbeau.

  • Valérie MICHELET JACQUOT : Octave Mirbeau et Marcel Schwob : autour de Dans le ciel.

  • Katalin POR : Domesticité et perversion.

  • Ida PORFIDO : Portrait de l’artiste en jeune martyr.

  • Gérard POULOUIN : Mirbeau et Monet : conversations à Giverny.

  • Éléonore REVERZY : Du bon usage de l'allégorie : Le Jardin des supplices et Dingo.

  • Jean-Lou RIVIERE : Mirbeau et le théâtre, le discours de la farce.

  • Edith SILVE : Mirbeau et Léautaud.

  • Anita STARON : Octave Mirbeau : la douleur ou la douceur de vivre.

  • Arnaud VAREILLE : Mirbeau ou le papillon incendiaire.

  • Robert ZIEGLER : Un roman cinéraire : L'Abbé Jules.

Le prix forfaitaire, en pension complète, pour les quatre jours du colloque, est de 368 € (176 € pour les étudiants de moins de 28 ans). La participation journalière sans résidence au centre, exceptionnellement, et après éventuel accord obtenu auprès du secrétariat, s'élève à 50 € (24 € pour les étudiants de moins de 28 ans).

Pour toute information supplémentaire : info.cerisy@ccis-cerisy.asso.fr

Mirbeau au théâtre

Depuis 2004, Les affaires sont les affaires a donné lieu, en France, à trois nouvelles mises en scène. La troupe de Triel-sur-Seine, dirigée par notre ami Philippe Prévost, alias Isidore Lechat, après avoir créé la pièce au Théâtre Octave Mirbeau de la ville, a donné une douzaine de représentations dans la banlieue parisienne et va l’offrir aux Angevins le 12 mars, à l’occasion de l’Assemblée Générale de la Société Octave Mirbeau. Dans l’Ain et la Savoie, c’est le Théâtre du Torrent, sis à Annemasse, qui l’a programmée ; la mise en scène est de Béatrice Choquet, et les rôles principaux sont assumés par Jean-Louis Chevallier, Dominique Mouton, Immaculée Colucci et François Lavaud. Et, en Anjou, c’est une troupe d’amateurs, le Berlot, qui a donné en octobre-novembre 2004 neuf représentations dans la région de Gennes, au pays de Claude Chabrol, sous la direction de Thomas Drelon – qui avait déjà interprété une adaptation des textes de Mirbeau sur l’affaire Dreyfus sous le titre L’Affaire ; mais, pour tenir compte des difficultés rencontrées par les comédiens improvisés et alléger le rôle écrasant d’Isidore Lechat, la pièce a été considérablement allégée et la durée de la représentation réduite à une heure et demie.

actrice Joanna Zólkowska

Par ailleurs, de nombreuses adaptations nouvelles du Journal d’une femme de chambre sont à signaler. À New York, au Walkerspace, en août 2004, c’est un metteur en scène roumain, Adrian Giurgea, qui s’est chargé de l’adaptation. Il ne s’agissait pas d’un one woman show, comme c’est le plus souvent le cas, mais d’une représentation théâtrale traditionnelle, accompagnée à l’accordéon. Dans les rôles principaux, Lael Logan (Célestine), Antonia Fairchild (Mme Lanlaire), Christopher Oden (Joseph) et Ryan Farley (Mauger). En Pologne, à Cracovie, en mai 2004, puis au Centre Lowicka, en décembre 2004, Célestine est allée de nouveau apporter sa parole vivifiante et démystificatrice, après une première apparition (de Célestine, pas de la Vierge !) au pays de la Vierge noire, au théâtre Mickiewicz de Czestochowa, en septembre 2000, puis en tournée. L’actrice qui l’incarne, dans Dziennik panny sluzaçej, Joanna Zólkowska est très connue, de même que le metteur en scène, Robert Glinski, et le spectacle a remporté un vif succès et donné lieu à maints comptes rendus. À Grenoble, c’est la troupe des Tréteaux du Baladin qui a monté le spectacle en décembre 2004, dans une mise en scène d’Émile Mourrat. Enfin, le 17 février 2005, au Théâtre 13, boulevard Blanqui, à Paris, il s’est agi d’une lecture à plusieurs voix, dirigée par Ladislas Chollat, de La Revanche de Célestine R., femme de chambre, de Laure-Anne Fillias-Bensussan, d’après Le Journal d’une femme de chambre, réécriture de Laure-Anne Filliaf, avec Emmanuelle Lepoutre, Anne-Laurence Loubigniac, Céline Melloul et Jean-Yves Roan.

C’est un fait divers tragique qui nous a révélé qu’au Mans avaient également eu lieu des représentations du Journal, au printemps 2004 : fin novembre dernier, en effet, la Célestine mancelle, Martine Chide, professeure de Lettres d’une cinquantaine d’années, très bien connue dans la région, a été assassinée dans des conditions particulièrement effroyables, à coups de couteau, dans sa propre maison, aux côtés de son compagnon, également comédien, Yves Belluardo. L’horreur de ce double meurtre, dans la ville des sœurs Papin, n’a pas manqué de soulever énormément d’émotion, au premier chef dans le milieu enseignant et dans le monde de la scène. Les mobiles apparaissaient obscurs, l’enquête a piétiné, faute de pistes, et l’assassin court toujours. Ayons une pensée émue et reconnaissante pour Martine et Yves, qui ont chèrement payé de leur vie la confiance qu’ils accordaient à l’humanité.

Angels Bassas

Angels Bassas

Grâce à Internet, nous avons découvert que beaucoup d’autres Célestines avaient porté la bonne parole mirbellienne aux quatre coins du monde. En 1993, c’était au Teatro Nacional de Barcelone qu’Ángels Bassas a incarné la femme de chambre de Mirbeau, et c’est Antonio Simón Rodríguez qui assurait la mise en scène d’une version espagnole du Journal, Diario de una camarera, qui a circulé en Espagne et est même venue à Paris, en 1994, à l’occasion du Festival Don Quichotte. En 1996, en Bolivie, au Pequeño Teatro de La Paz, étaient données toute une série de représentations d’une autre version hispanique, sous le titre de Diario de una mucama (qui est le titre de la traduction argentine). En juillet 1999, au Théâtre Pascal Catto d’Avignon, la mise en scène était d’Alexis Roque et Raphaële Moussafir incarnait Célestine. En juin 2000, c’est à Buenos-Aires, au théâtre Astor Piazzola, puis en tournée à Montevideo, qu’a été représenté Diario de una camarera, troisième adaptation espagnole, interprétée par Rita Terranova, dans une mise en scène de Manuel Iedvabni. En novembre 2001, Valérie Bodson était seule en scène à Luxembourg, au Studio-Brasserie du Théâtre des Capucins, dans une mise en scène de Marc Olinger, qui peu après a monté Les affaires sont les affaires. En Belgique, Willem Laroy a réalisé une adaptation flamande de deux heures, Het Dagboek van een Kamermeisje, sous la forme d’un monologue, mais j’ignore où et quand ont eu lieu les représentations. Enfin, en juillet-août 2002, à Groningue, puis en janvier 2003, et maintenant au cours de la saison 2004-2005, c’est en Hollande qu’a échoué Célestine, dans Het Kamermeisje ["la femme de chambre"], où trois actrices se sont partagé le rôle, Annemiek Bozua, Francis Nijenhuis et Pien Wajboer. Il s’agit selon toute vraisemblance de l’adaptation flamande du roman par Jo Roets et Greet Vissers, qui a été créée le 30 décembre 1990 au Blauw Vier de Mortsel (Belgique) et donnée 117 fois, avant d’être enregistrée en vidéo en janvier 1994. Destinée aux adolescents de quinze ans, et d’une durée de soixante minutes, elle a été créée par Patricia Goemaere, Lilian Keersmaekers et Gretl Van Ourti. Traduite en allemand par le dramaturge Uwe Dethier, elle a ensuite été représentée en Suisse, à Winterthur, en décembre 1998…

Enfin, de novembre 1999 à octobre 2003, a tourné Memorie di una cameriera, adaptation de Dacia Maraini, mise en scène du célébrissime Luca Ronconi, avec Anna Maria Guarnieri dans le rôle-titre. C’était une création du Teatro Stabile de l’Ombrie, en collaboration avec le Teatro di Roma. Il y avait eu auparavant, à Florence, au cours de la saison 1991-1992, des représentations du Diario di una cameriera, dans une mise en scène de Giancarlo Sbragia, avec Valeria Valeri.

A M Guarnieri

Anna Maria Guarnieri

Signalons encore que la Hollande a eu également droit, en avril 2000, au Dijktheater d’Amsterdam, à une adaptation du Jardin des supplices, intitulée fidèlement De tuin der folteringen et interprétée par Albert Blitz, Xander Straat et Hilt de Vos. Espérons que le roman de Mirbeau aura été moins massacré que, jadis, par André de Lorde et Pierre Chaine – dont le navet a cependant été repris récemment par une compagnie de la Somme, le Loup Théâtre, et traduit en anglais et publié par un universitaire gallois, Richard Hand ! Mais le texte de présentation, où, aux côtés de la corruption, du racisme et du colonialisme, sont convoqués voyeurisme, érotisme et sado-masochisme, histoire d’appâter le chaland, ne rassure pas vraiment.

À tout cela il conviendrait d’ajouter les représentations du Concombre fugitif et autres contes, par Olivier Schneider, au cours de la saison 1999-2000, la nouvelle tournée normande des "Rencontres pour lire" de Caen en 2002, et aussi quelques conférences, lectures et émissions radiophoniques à l’étranger. Par exemple, la lecture de larges extraits du Journal au cours d’une émission d’une heure consacrée à Denník komornej sur les ondes de la radio nationale slovaque le 21 février 20041 ; une lecture du Jardin des supplices à Rio de Janeiro, du 17 au 21 août 2004, dans des conditions que nous ne sommes pas en mesure de préciser ; une lecture des 21 jours d’un neurasthénique à Salzbourg le 17 mars 20032 ; des émissions consacrées à Mirbeau sur les ondes de la radio tchèque (en 2001, réalisation de Vlado Rusko) et de la radio hongroise.(le 27 mai 2003, émission consacré au Jardin des supplices). Enfin, un scénario de film très librement adapté du Jardin des supplices a été élaboré, au cours d’un séjour à Ceylan en 2000, par le dramaturge australien Christopher Kremmer, mais nous ignorons s’il a abouti à une réalisation. Bref, partout dans le monde Mirbeau ne cesse d’être présent : nous ne nous en plaindrons pas ! 

Pierre MICHEL
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