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Actualités mirbelliennes 2020
- Le 1er janvier 2020, constitution, sur Facebook, d’un groupe fermé des Amis d’Octave Mirbeau, qui compte, en juin 2020, 536 membres.
- Janvier 2020, réédition de Dans le ciel, aux éditions Sillages.
- Janvier 2020, sortie, en Angleterre, chez Open Ring, d’une nouvelle traduction anglaise de Dans le ciel, In the Sky.
- Janvier 2020, première traduction anglaise des Souvenirs d’un pauvre diable : Learn French with The Memories of a Poor Devil, Bermuda Word.
- 4 janvier 2020, mise en ligne, sur Wikisource, de la vieille traduction polonaise de L’Abbé Jules parue en 1906, Ksiądz Juliusz.
- Le 12 janvier 2020, sur le site de « Nécessité de lire », entretien d’Étienne Milena avec Pierre Michel.
- Février 2020, publication du Jardin des supplices, par La Gibecière à mot (222 pages, 1,99 €).
- Février 2020, publication de La 628-E8, par La Gibecière à mots (509 pages, 2,49 €).
- Février 2020, publication des Farces et moralités et de Le Foyer – Les Amants, par Wentworth Press (300 et 298 pages, 38,31 € et 35,88 €).
- Les 14 et 15 février, à Paris, colloque de la Libre Pensée sur « Libre pensée et littéraure », où deux communications sont consacrées à Octave Mirbeaubr/>
- Jeudi 20 février, mise en ligne, sur le site de l'INA, d'une interview de Jean Renoir sur son adaptation du Journal d'une femme de chambre.
- Le mercredi 26 février à 20 h. 55, sur Arte, rediffusion du film de Benoît Jacquot, Journal d'une femme de chambre, d'après le roman d'Octave Mirbeau.
- Mars 2020, publication de Vache tachetée et Concombre fugitif, aux éditions de L’Arbre vengeur.
- Mars 2020, publication de L’Épidémie, par FV Éditions (38 pages, 11, 15 €).
- Mars 2020, publication des Lettres de ma chaumière, par La Gibecière à mots, mars 2020, 223 pages ; 1,99 €
- Les 6 et 7 mars 2020, à Sarteano, en Toscane, libre adaptation italienne du journal de Célestine intitulée Vi chiamerò Marie, interprétée par Livia Castellana et mise en scène par Stefano Bernardini, de la troupe du Teatro degli Arrischianti.
- Le 14 mars 2020, important article de Jean-Paul Fontaine, « Octave Mirbeau (1848-1917), l’écrivain qui aimait la nature, les artistes et les livres des autres ».
- Le 24 mars 2020, sortie du premier numéro de la revue des Amis d’Octave Mirbeau, Octave Mirbeau – Études et actualités (450 pages, 26 €).
- Avril 2020, publication des Souvenirs d’un pauvre diable, aux éditions Jacques Flament.
- Le 30 avril 2020, très élogieux article de Jérôme Leroy dans Valeurs actuelles, « Octave Mirbeau, le génie en colère ».
- Mai 2020, nouvelle édition du Journal d’une femme de chambre, aux Éditions Ararauna, collection « Les œuvres classiques » (256 pages, 10, 99 €).
- Le 15 mai 2020, Pierre Michel publie « Quatre lettres d’Octave Mirbeau à Ernest Vaughan », dans la Gazette bi-hebdomadaire de l’Amateur d’Autographes Confiné, n° 12,
- Fin mai 2020, publication de la traduction turque, par Alev Çamalan, des 21 jours d’un neurasthénique, Bir Sinir Hastasinin 21 Gunu.
- Juin 2020, mise en ligne, par les éditions du Petit Pavé, du premier numéro de la revue d’AOM, Octave Mirbeau – Études et actualités (10 €).
- Juin 2020, parution, chez les Classiques Garnier, du n° 27 des Cahiers Octave Mirbeau nouvelle manière (405 pages, 39 €).
- Juin 2020, mise en ligne de la version actualisée de la Bibliographie d’Octave Mirbeau, par Pierre Michel, 1079 pages (gratuit).
- En juillet 2020, sortie d’un audio-livre en russe, Дневник горничной, lu par Marija Lutovinova. Durée : 11 heures et 33 minutes.
- Les 10, 16, 23 et 21 juillet, puis les 10, 21 et 27 août 2020, sept représentations de L’Épidémie au théâtre de verdure de Cavalaire (Var), par la Compagnie de Tragos.
- Le 26 juillet 2020, à Évian, deux représentations du Journal d’une femme de chambre, dans une adaptation, une mise en scène et une scénographie de Noëlle Casta, qui incarne aussi la soubrette des Lanlaire, aux côtés de Jean-Paul Casta dans le rôle du maître.
- Le 26 juillet à Gimont, le 2 août à Pavie et le 14 août à Castelnavet (Gers), représentations de L’Épidémie, par la Compagnie Feuille de scène,
- Le 14 août 2020, article de Nicolas Julliard, « Octave Mirbeau – la satire salutaire d’un écrivain audacieux », sur RTS/Culture.
- Septembre 2020, Amazon met en ligne, gratuitement, trois vieilles traductions allemandes de romans de Mirbeau : Ein Golgotha (Le Calvaire), Tagebuch einer Kammerzofe (Le Journal d’une femme de chambre) et Die Badereise eines Neurasthenikers (Les 21 jours d’u neurasthénique).
- Septembre 2020, parution de Dingo chez La Gibecière à mots.
- Septembre 2020, publication de Un journalisme fiévreux, Zola – Mirbeau, chez Espaces&signes.
- Septembre 2020, dans Lire, interview fictive de Célestine par la romancière Stéphanie Hochet.
- Le 6 et le 12 septembre 2020, article de Philippe Simon dans Le Temps (Lausanne), « Octave Mirbeau, ça amoche » (rebaptisé « La cruauté selon Mirbeau »).
- Les 25, 26 et 27 septembre 2020, à Saint-Valéry-sur-Somme, spectacle Mirbeau intitulé Cet admirable antiseptique, l'ironie, par la troupe Solilès.
- Fin septembre 2020, élogieux compte rendu, dans La Revue des revues, du premier numéro de la revue d’AOM, Octave Mirbeau – Études et actualités.
- Octobre 2020, important article de Massimiliano Sardina dans la revue italienne Amedit : « Perché leggere Octave Mirbeau ».
- Du 1er au 17 octobre 2020, représentations, au Théâtre de Nesle (rue de Nesle, à Paris, VIe) du Journal d'une femme de chambre, adapté et mis en scène par l’Anglais Charles Lee et interprété par l’actrice belge Sarah Gevart
- Octobre 2020, parution, dans la collection Bouquins, de l’édition critique, par Pierre Glaudes, de quatre romans de Mirbeau (Le Jardin des supplices, Le Journal d’une femme de chambre, La 628-E8 et Dingo).
- Le 6 octobre 2020, article de Catherine Pinguet dans Ici ou ailleurs, « Ode à Octave Mirbeau – Du Concombre fugitif à Dingo, son chien ».
- Novembre 2020, publication de la traduction grecque de La Mort de Balzac, Ο Θάνατος του Μπαλζάκ, aux éditions athéniennes Stygmos/Eurasie. Traduction et présentation de Maria Gyparaki.
- Novembre 2020, parution, chez les Classiques Garnier, des Actes du colloque Mirbeau-Zola de Debrecen (juin 2017) : Émile Zola – Octave Mirbeau, regards croisés.
- Le 10 novembre 2020, article de Catherine Pinguet sur Remue.net, « Octave Mirbeau à l’honneur ».
- Le10 novembre 2020, article de Philippe Barthelet dans Valeurs actuelles,, « Mirbeau l’excessif ».
- Le 13 novembre 2020, article de Frédéric Beigbeder dans Le Figaro, « Octave remercie Mirbeau ».
- Le 19 novembre 2020, article de Vincent Roy dans L’Humanité Dimanche, « Un réfractaire à son temps ».
- Décembre 2020, à Vienne (Autriche), publication de The Calvary : Passion of a Lover, chez E-Artnow.
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Lettre de Pierre Michel aux amis de Mirbeau, 4 juin 2020
Chers
amis,
Nous
venons de traverser trois mois particulièrement difficiles, et pour
beaucoup douloureux, face à la pandémie, aux peurs qu’elle suscite,
aux deuils qu’elle entraîne, et à toutes les conséquences nuisibles
pour l’économie, l’emploi, les ressources des ménages et les libertés
individuelles et collectives. Nous espérons que les mirbeauphiles que
vous êtes ont pu s’en sortir le moins mal possible – je n’ose dire “le
mieux”. Je n’ai pas eu de nouvelles de tout le monde, et il se peut
donc que de mauvaises nouvelles ne soient pas parvenues jusqu’à mon
lieu de confinement. Pour l’heure, je ne connais qu’un seul cas de contamination
parmi les mirbeauphiles : celui du comédien Ivan Morane, qui n’a pas
été hospitalisé et qui est sur le chemin de la guérison. Pour en rester
au chapitre des informations de mauvais aloi, sachez que notre ami Robert
Ziegler, l’éminent mirbeaulogue américain exilé en Floride, a vu sa
maison entièrement détruite par un incendie ; mais il s’en est sorti
et semble avoir repris le cours de sa vie paisible de retraité et de
grand-père.
J’en
arrive maintenant au chapitre des bonnes nouvelles. Et elles sont extrêmement
nombreuses et diverses, de sorte que ma missive circulaire d’information
va être longue. Après la grave crise qui a entraîné, l’an dernier, l’éclatement
de la Société Mirbeau que j’ai fondée en novembre 1993, les affaires
d’Octave vont on ne peut mieux et c’est extrêmement encourageant. Lors
de la grande crise de l’hiver 2019, l’arrière-petite-nièce de Mirbeau,
Annick Bourdillat, avait écrit à son « oncle Octave » pour le supplier
de rétablir l’indispensable harmonie mirbellienne, et j’avais alors
été le seul à lui répondre pour la rassurer. Mais il faut croire qu’«Oncle
Octave» a bien entendu son appel et répondu à sa prière : Annick doit
être aujourd’hui particulièrement fière et heureuse de l’héritage avunculaire…
1. La première bonne nouvelle, bien sûr, c’est la parution, il y a
dix semaines, du premier numéro de la revue internationale des Amis
d’Octave Mirbeau (AOM), Octave Mirbeau – Études et actualités,
qui, vous le savez, aurait dû porter le numéro 27 et continuer à s’intituler
Cahiers Octave Mirbeau. Les nombreux messages de félicitations
reçues, à partager avec le fraternel Petit
Pavé, constituent un précieux encouragement. Une ombre au tableau,
toutefois : la pandémie a désorganisé le service postal partout dans
le monde, et a considérablement perturbé et retardé la distribution
des volumes. Nous avons dû renoncer à expédier des exemplaires en Afrique.
Si certains de ceux qui auraient dû le recevoir n’ont pour autant rien
vu venir, qu’ils nous le fassent savoir, en précisant si, dans leur
pays, le service postal est redevenu opérationnel.
Pour
ce qui est des bibliothèques, qui ont été fermées un peu partout dans
le monde et ne font que reprendre doucement leurs activités, nous avons
attendu p)lus d’un mois avant de procéder à l’expédition. Comme d’habitude,
nombre d’exemplaires ont été expédiés à des bibliothèques désargentées
; d’autres bibliothèques naguère abonnées aux Cahiers Octave Mirbeau,
en ont reçu également, mais il conviendrait que cet envoi fût suivi
d’un abonnement. Car l’achat et l’expédition de tous ces volumes coûtent
évidemment fort cher à une petite association toute nouvelle, et nous
ne sommes pas encore rentrés tout à fait dans nos frais, d’autant que
les chèques mettent un temps fou pour nous parvenir et que, dans certains
pays, les opérations bancaires se sont révélées problématiques…
Comme
nous l’avions annoncé, deux mois après la sortie du volume papier, nous
allons mettre en ligne ce premier numéro pour la modique somme de 10
€ (à comparer aux 66 € que coûte un téléchargement complet aux éditions
Garnier). C’est le Petit Pavé qui va s’en charger dans les deux ou trois
semaines qui viennent. Pour le Petit Pavé, comme pour tous les éditeurs
indépendants, la suppression des salons et la fermeture des librairies
ont entraîné de grosses pertes de recettes habituelles. Il est donc
important que, en dehors des adhérents et abonnés, de nouveaux lecteurs,
et notamment des étudiants, puissent avoir accès au livre numérique.
Pour
toutes ces raisons, nous espérons pouvoir compter une nouvelle fois
sur les amis d’Octave :
- Si les retardataires pouvaient verser leur obole, cela permettrait
déjà de combler notre actuel déficit provisoire. Rappel : IBAN du compte
postal des Amis d'Octave Mirbeau : FR91 2004 1010 1114 6117 4S03 214.
BIC : PSSTFRPPNTE. PayPal. Contact
mail.
- Si vous pouviez obtenir un abonnement de la part de la BU et/ou
de la BM avec laquelle vous êtes en contact, ce serait évidemment une
très bonne nouvelle, pour cette année et aussi une assurance pour les
suivantes. Beaucoup de bibliothèques passent par Ebsco ou un autre iffuseur
pour leurs abonnement à des revues.
- Enfin, ce serait aussi très sympa de faire circuler l’information
autant que faire se peut sur la mise en ligne prochaine de notre revue
auprès de personnes susceptibles d’être intéressées, et au premier chef
auprès des étudiants. Pour pouvoir télécharger le volume numérique (epub
et kindle), il convient de s’adresser directement au Petit Pavé : https://www.petitpave.fr/petit-pave-n°1-etudes-actualites.
Cliquer sur « Ajouter au panier ». Ceux qui achèteront de la sorte le
volume numérique avant sa sortie recevront, en attendant, la version
pdf, comme le Petit Pavé s’y est engagé.
Le
deuxième numéro de notre revue est déjà bien avancé, pas mal de contributions
sont déjà arrivées, ainsi que de nombreuses illustrations en couleurs
totalement inédites. Il sera certainement aussi beau et aussi riche
que le premier, qu’on se le dise !
2. Voici, en vrac, quelques-unes des autres très bonnes nouvelles advenues
depuis trois mois :
- Le Dictionnaire Octave Mirbeau en ligne a battu tous ses records
de visites, tant quotidiennes que mensuelles, au cours des mois d’avril
et de mai, approchant le total impressionnant de 1 150 000 visites.
Nous avons craint un moment qu’il n’ait été de nouveau victime d’un
sabotage, comme en janvier 2019 (on ne prête qu’aux riches…), mais apparemment
ce n’a pas été le cas, et notre dico est désormais en sécurité et bien
à l’abri.
- Sur Facebook, nos différentes pages consacrées à Mirbeau sont régulièrement
alimentées et fréquentées et permettent de faire découvrir l’homme,
l’œuvre, les valeurs et les combats de nostre Octave à un nombre croissant
de personnes qui ne le connaissaient guère ou pas du tout. Quant au
groupe fermé des amis d’OM, constitué il y a cinq mois, il compte 486
membres, ce qui est un signe d’excellente santé, et il est particulièrement
riche et somptueux.
- J’ai procédé à une mise à jour de la Bibliographie d’Octave Mirbeau
en ligne. La version actuellement accessible sur Scribd, et qui remonte
à juillet 2017, compte 914 pages ; la nouvelle en comptera 1079 ! Malheureusement,
c’est tellement lourd que je n’ai pu, hier, l’enregistrer sur Scribd
comme je l’espérais. Le fichier va donc devoir être mis en ligne, dans
les jours qui viennent, sur notre site principal : http://mirbeau.asso.fr/pierre-michel/bibliographie.pdf.
- Nos deux sites Internet, également multilingues, le site principal
(http://mirbeau.asso.fr/) et le portail (http://www.mirbeau.org/),
vont être aussi l’objet de mises à jour. Notre webmaster, Michel Ardouin,
qui avait succédé à Fabien Soldà, vient de mettre un terme à ses fonctions,
après une douzaine d’années de très bons et très loyaux services, et
nous ne le remercierons jamais assez pour tout ce travail bénévole.
Grâce à notre étroite collaboration, Mirbeau est probablement l’écrivain
français le mieux servi sur la toile : que les grâces mirbelliennes
pleuvent dru sur son chef ! C’est notre ami Jérémy qui va assurer la
succession.
- Pour ce qui est des traductions encore et toujours du nouveau. La
plus surprenante est la traduction turque des 21 jours d’un neurasthénique,
qui vient de sortir à Ankara sous le titre Bir Sinir Hastasinin 21 Gunu.
Le roman est édité traduit par Alev Çamalan qui, passionnée par le Mirbeau,
compte s’atteler à la traduction de Dans le ciel et de La 628-E8…
Lors de la réédition de cette première traduction mirbellienne, elle
ajoutera une de mes préfaces. C’est aussi ce que va faire notre ami
Albino Crovetto, poète et traducteur de Gênes hautement mirbeauphile,
qui va publier, chez Robin, une nouvelle traduction des Farces et moralités,
agrémentée de nombreuses illustrations ; à paraître à la rentrée. Du
côté anglais, à la bizarroïde traduction, déjà signalée, des Souvenirs
d’un pauvre diable, s’est ajoutée une nouvelle traduction de Dans
le ciel, In the Sky, due cette fois à un de nos anciens adhérents,
Matthew Cunningham ; elle n’est pour l’instant accessible qu’en version
numérique pour liseuses Kindle (6 €).
- Ce qui m’amène tout naturellement à dire un mot d’Amazon.
À la faveur du confinement, Amazon s’est emparé de quantité de textes
de Mirbeau (et de beaucoup d’autres, je suppose), qui sont en accès
libre et gratuit sur Wikisource, et que j’avais jadis insérés il y a
une douzaine d’années, et vend, pour quelques euros, des articles (notamment
extraits de L’Affaire Dreyfus), des contes, des romans et des farces
de Mirbeau agrémentées de couvertures en couleurs destinées à attirer
le chaland (c’est ainsi que celle
de L’Épidémie colle avantageusement à l’actualité). Le but
ext exclusivemet mercantile, bien sûr, et il s’agit de multiplier les
offres et les petits profits pour des services qui ne lui coûtent quasiment
rien. Mais, en même temps (comme dirait l’autre), il n’est pas interdit
d’y voir une forme d’hommage rendu par le vice à la vertu… Amazon apporte
ainsi, sans que ce soit vraiment son objectif, une modeste contribution
à la reconnaissance du grand démystificateur…
- Ce n'est pas une très bonne nouvelle, mais elles est tout de même
bonne à noter : le volume Mirbeau de la collection Bouquins, présenté
et annoté par Pierre Glaudes, devait paraître fin mai, mais, à cause
du méchant virus, ne sortira qu'en octobre. On aura l'occasion d'en
reparler à ce moment-là.
- Bien que les Classiques Garnier ne l’aient pas annoncé aux destinataires
de sa newsletter hebdomadaire, et bien que la “Société Octave Mirbeau”
ait gardé un total et incompréhensible silence sur son site Internet
officiel, inactif depuis sa création, en septembre dernier, j’ai découvert,
sur le site Internet de Garnier, l’annonce de la parution prochaine,
le 24 juin, du n° 27 des Cahiers Octave Mirbeau. Je l’ai aussitôt
signalé sur Facebook, le 11 mai. Depuis, la date de la parution a été
avancée de trois semaines. Je n’ai pas encore reçu le volume et n’en
connais donc que les deux articles aimablement envoyés par leurs auteurs,
l’introduction – en tous points digne de son auteur… –, la table
des matières et les résumés des contributions. Je ne m’aventurerai
donc pas sur le contenu du volume dans son intégralité, dont le compte
rendu paraîtra en février prochain dans notre deuxième numéro. Mais
j’ai pu, comme tout un chacun, faire un certain nombre d’observations,
qui ne font que confirmer ce qui avait été pronostiqué au cours de la
grande crise de l’an passé. Les voici :
- On découvre avec stupeur (mais sans véritable étonnement), dans la
table des matières, la place très importante dévolue à celui-là même
qui, en janvier 2019, a saboté le Dictionnaire Mirbeau en ligne,
qui s’est même vanté, auprès du CA de l’ancienne Société Mirbeau, de
l’avoir carrément sabordé, et qui a poussé le culot ou l’inconscience
jusqu’à menacer de porter plainte contre la SOM parce que le dictionnaire
avait été restauré par mes soins et à mes frais… Incroyable, mais vrai,
hélas ! – et qui en dit long !
- En deuxième lieu, le contraste entre les deux couvertures saute
aux yeux. Et il en va de même, a fortiori, de l’intérieur, bien sûr.
Notre revue comporte 130 illustrations, dont un grand nombre en couleurs,
et dont plusieurs sont originales. La comparaison est édifiante.
- Le coût du volume ne manque pas non plus de choquer : 39 € l’exemplaire,
35 € pour les abonnés individuels, 45 € pour les bibliothèques, vaches
à lait des Classiques Garnier, et… 66 € pour ceux qui souhaiteraient
télécharger l’intégralité du volume (à ce prix-là, j'ai des doutes)
! Aux antipodes de la politique suivie par une association d’amis d’auteur
telle que la SOM pendant un quart de siècle et telle qu’AOM, qui a assuré
la succession de l’ancienne SOM…
- J’ai noté aussi trois « emprunts » à notre revue : l’article de
Jean-Baptiste Baronizn, une lettre de Paul Margueritte et un compte
rendu de Michel Brethenoux. Cela ne représente pas beaucoup de pages,
certes, mais cela en dit long aussi.
- Enfin, on peut relever l’absence de toute référence à l’actualité
mirbellienne et la maigreur des documents. Plus inquiétant encore, sous
réserve de confirmation, à lire les résumés, il semble bien que l’engagement
politique et social d'Octave Mirbeau soit absent. Mais, naturellement,
cette impression devra être revue, et éventuellement corrigée, après
la lecture des diverses contributions.
Même
si les amateurs de Mirbeau ont des chances d'être fâcheusement impressionnés
par cette publication, il n’est pas interdit d’en voir les bons côtés
: il n’y a certainement pas beaucoup d’écrivains en toutes langues qui
bénéficient ainsi de deux volumes sortis à dix semaines d’intervalle.
Gloria in excelsis Octavio !
3. Assemblée générale. Nous avion songé à l’éventualité d’organiser
une AG début septembre. Mais c’était avant la pandémie et le confinement.
Le déconfinement commence à peine, de multiples précautions doivent
encore être prises, le pays tout entier continue de marcher au ralenti,
et une deuxième vague n’est pas totalement exclue, de sorte qu’il est
difficile de faire des projets à trois mois. Néanmoins je serais naturellement
très heureux de revoir, à l’occasion d’une AG, des amis anciens et de
faire la connaissance des nombreux adhérents qui nous ont rejoints et
que je remercie. Reste à savoir s’il y aura, parmi vous, suffisamment
de personnes prêtes à se déplace pour une AG. Beaucoup de nos adhérents
vivent loin, voire très loin, de nos bases angevines, et il n’est donc
pas évident d’arriver à mobiliser en même temps un nombre décent de
mirbeauphiles.
C’est
pourquoi je sollicite vos avis. Y en a-t-il, parmi vous, qui seraient
prêts à venir en Anjou début septembre, si la chose s’avérait possible
par ailleurs ? Si oui, merci de préciser quels seraient les samedis
où vous seriez disponibles. Si la situation sanitaire ne permettait
pas la tenue de cette AG, ou si trop peu d’adhérents étaient prêts à
faire le déplacement, eh bien, nous nous contenterions de poursuivre
nos échanges par courriel !
En
attendant je vous adresse à tous mes bien vives et sincères amitiés,
et je vous souhaite un heureux déconfinement et de bonnes vacances,
sans doute pas trop loin de chez vous. Bien amicalement à tous.
P. MICHEL.
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