Oeuvres

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Terme
CONTES DE LA CHAUMIERE

C’est un recueil de quatorze contes, paru en janvier 1894, soit beaucoup plus tard que ne l’eût souhaité Mirbeau, chez son nouvel éditeur, Georges Charpentier, dans la collection « Petite Bibliothèque Charpentier » à quatre francs le volume. Il était illustré par deux eaux-fortes de Jean-François Raffaëlli, qui était alors un ami de l’écrivain.  

Mirbeau y a repris, non sans les avoir quelque peu corrigées, dix de ses Lettres de ma chaumière de 1885, auxquelles il a ajouté quatre contes inédits en volume et parus entre-temps dans la presse : « La Confession de Gibory », « La Tristesse de Maît' Pitaut », « L'Oiseau sacré » (texte en partie repris d'un article paru dans Les Grimaces en 1883), et « L'Homme au grenier ». En revanche, il a supprimé douze textes : « Le Tripot aux champs », dont l'inspiration a dû lui paraître trop passéiste, voire réactionnaire, « Les Eaux muettes » et « Un Poète local », récits bretons, « Le Petit mendiant », « Le Crapaud », « La Bonne », « Veuve », trop marqué sans doute par l’imitation de Paul Bourget, « La Chasse », qui n’est pas à proprement parler un conte, « La Table d'hôtes », qui lui avait valu des protestations indignées de voyageurs de commerce, « La Guerre et l'homme », dialogue sans lien évident avec sa prétendue chaumière, « La Tête coupée », jugé probablement trop grand-guignolesque, ainsi que « Le Duel de Pescaire et de Cassaire », que Mirbeau s'était engagé à ne pas republier, à la demande du véritable Pescaire et à la suite d'une décision de justice.

Cette nouvelle sélection vise apparemment à renforcer la cohérence thématique (la condition des paysans normands) et l'unité de style. Quant au changement de titre, la substitution de Contes à Lettres et de la à ma, il répond visiblement à une double exigence : d'une part, l'éditeur Laurent mettait son veto à la reprise du titre originel chez un autre éditeur ; d'autre part, Mirbeau s'était entre-temps réconcilié avec Alphonse Daudet (depuis 1888) et ne souhaitait sans doute pas donner l'impression de continuer à prendre systématiquement le contre-pied des Lettres de mon moulin.

Les contes recueillis dans les Contes de la chaumière ont été insérés en 1990 dans les deux volumes des Contes cruels.

Voir aussi les notices Lettres de ma chaumière et Contes cruels.

P. M.

 

Bibliographie : voir celle des Contes cruels.

 


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