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CONTES DRÔLES

Ce petit volume de 155 pages paru en 1995 aux Éditions Séguier comporte 21 textes,  contes et dialogues de Mirbeau, parus dans la presse entre 1885 et 1900, mais inédits en volume pour 18 d'entre eux : seuls « La Justice de paix »,  « Le Duel de Pescaire et de Cassaire » et « Le Père Gibory à confesse » ont paru antérieurement dans les Lettres de ma chaumière ou les Contes de la chaumière. Dans la pensée de l'éditeur, Jean-François Nivet, il devait constituer le pendant  et le complément des Contes cruels publiés cinq ans plus tôt. À la cruauté inhérente à la condition humaine et à la société bourgeoise de l'époque, et qui suscite la pitié ou l'horreur, s'opposerait le rire, à la fois vengeur, démystificateur et consolateur, qui a pour fonction essentielle, dans une intention didactique, de « dépiédestaliser » et de faire réfléchir. En fait, la seule différence est l'effet produit sur le lecteur, car les thèmes restent les mêmes, imprégnés du même pessimisme métaphysique, psychologique et social, et le rire est le plus souvent grinçant.

Il est à noter que « Les Deux amants » constitue la première mouture des Amants, farce recueillie en 1904 dans Farces et moralités ; que « Scrupules » donnera lieu, en 1902, à une adaptation théâtrale sous le même titre, Scrupules ; que « L'Étrange relique » sera inséré en 1900 dans Le Journal d’une femme de chambre, au chapitre XI ; et que « Les Affaires au ciel » a paru sous le pseudonyme de Jean Maure, le 13 janvier 1893, peu après le “suicide” du baron de Reinach, qui a rendu public le scandale de Panama.

P. M.

 

Bibliographie : Jean-François Nivet, « Le Rire d'Octave Mirbeau », préface des Contes drôles, Séguier, 1995,  pp. 9-16.


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