Pays et villes

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Terme
PORTUGAL

Mirbeau ne s’est jamais rendu au Portugal et ne semble pas en avoir jamais parlé. Il n’a pourtant pas été trop mal desservi, au Portugal comme au Brésil, mais toutes ses œuvres, tant s’en faut, n’ont pas été traduites en portugais.

Comme c’est généralement le cas, ce sont ses deux romans les plus connus, Le Jardin des supplices (O Jardim dos suplicios) et Le Journal d’une femme de chambre, qui ont été le plus souvent traduits. Entre 1905 et 1995, Le Jardin a été publié chez trois éditeurs différents (Guimarães, Arcadia et Editorial Estampa) et a eu droit à six éditions (plus des rééditions), dans trois traductions différentes dues à Vasco Valdes en 1905, 1915 et 1958), à Terêncio Figueira (1972) et à Marilia Caeiro (1972 et 1995). Quant au journal de Célestine, il a connu lui aussi six éditions, sous deux titres différents, et au moins quatre traductions différentes : en 1908, Guimarães a publié Memórias d’uma criada de quarto, traduit par Vasco Valdez ; en 1973, l’Editorial Minerva a sorti Diário de uma criada de quarto en livre de poche, dans une nouvelle traduction due à Adelino dos Santos Rodrigues ; en 1979, une troisièmee traduction, due à Manuel João Gomes (1946-2007), paraît sous le même titre à Lisbonne, au Circulo de Leitores, et sera reprise en 2007, chez Bertrand Editora, mais après avoir été révisée par Duarte Camacho ; enfin, la traduction de José Parreira Alves a paru en 1983 chez Inquérito, dans la collection « Romance Universal Inquérito, et a été reprise en 2007 par les  Publicações Europa-América, de Sintra.

Seuls deux autres romans de Mirbeau ont vu le jour au Portugal : Le Calvaire (O Calvario) a d’abord été publié en 1906, à Lisbonne, chez A Editora, (237 pages), dans une traduction. de Ribeiro de Carvalho et Moraes Rosa, rééditée en 1910 : puis, dans une traduction inconnue, en 1966, chez un autre éditeur lisboète, Emp. Tip. Casa Portuguesa, dans la collection « Romántica », n° 5 (246 pages).  Quant à L’Abbé Jules  (O Padre Julio), il a été édité par Aillaud & Bertrand, dans la « Colecção Popular », à une date imprécise, sans doute dans les années 1910 ; la traduction est d’Alves Bastos.

En ce qui concerne le théâtre, il est sûr que Les affaires sont les affaires (Negócios são negócios) a été représenté au Ginnasio de Lisbonne en 1921 (et sans doute avant), dans une traduction de Acacio de Paiva et Antonio Ferro, mais la comédie ne semble pas avoir été publiée. Parmi les autres pièces, la seule, apparemment, qui ait été publiée est L’Épidémie (A Epidemia), non en brochure, mais dans A Sementeira [“l'ensemencement”], revue libertaire d'Hilário Marques, à une date indéterminée (entre 1907 et 1919). Cette même revue a également publié, vers la même époque, un conte non identifié,  « Horrível crime » [”crime horrible”], qui pourrait bien être « La Tête coupée », et aussi un mémorable article nécrologique de Mirbeau par Neno Vasco. D’autres contes ont probablement paru dans la presse portugaise, du vivant de Mirbeau et au lendemain de sa mort, mais la recension n’en a pas été entreprise. Nous devons pour le moment nous contenter d’un seul conte, qui a été inséré dans deux recueils : « Les Bouches inutiles » (« As bocas inúteis »), traduit par Anibal Fernandes, a figuré d’abord dans une Antologia do conto abominável  (Edições Afrodite, Lisbonne, 1969), puis dans O Festim da Aranha [“le festin de l'araignée”] (Assirio & Alvim, collection Beltenebros, 2008). Un autre conte, « La Bonne » (« A criada ») est depuis peu accessible en ligne dans une traduction de Gabriela, Virginie Defosse, Johanne Lacroix, Lisette Lagoa et Joan Martinez. C’est évidemment dérisoirement peu, mais cela ne prouve pas forcément grand-chose, en l’absence de dépouillement systématique de la presse portugaise.

En revanche il est sûr qu’un texte de Mirbeau a été massivement diffusé, « La Grève des électeurs »,  A Greve dos Eleitores, qui a été publié au moins trois fois : dans une brochure de 48 pages, chez un éditeur non identifié ; puis, en 17 pages, aux éditions  Nihil obstat de Coïmbre, en 1999, dans une traduction de Carlos Ramos, avec une préface de José Tavares, intitulée « O silêncio da abstenção » [“le silence de l’abstention”] ; et de nouveau en septembre 2004, chez un éditeur de .Lisbonne, Hugin, dans la collection « Dissidências » [“dissidences“] ; cette brochure de 46 pages petit format comporte aussi la traduction de « Prélude », due également à Daniel Gouveia. 

Deux universitaires portugaises ont travaillé peu ou prou sur Mirbeau. Maria Albertina Lages Gomes Fernandes a consacré sa thèse à deux romans dits autobiographiques, Mirbeau entre o naturalismo e o decadentismo (uma leitura de “Le Calvaire” e de “Sébastien Roch”), soutenue à l’Université du Minho, Braga, en 1998. Quant à Maria Carrilho-Jézéquel, spécialiste de Céline, elle a fait paraître plusieurs articles sur Mirbeau, en portugais (« Mirbeau e Céline : Panfletismo e Sátira », Diacrítica, n° 9, Braga, Université du Minho, 1994, pp. 281-290) et en français : « Le Journal d'une femme de chambre : satire, passion et vérité » (Cahiers Octave Mirbeau, n° 1, pp. 94-103) ; « Mirbeau et Céline : pamphlet, émotion et silence » (Cahiers Octave Mirbeau, n° 2, 1995, pp. 125-132) ; « La Tentation du grotesque » (Cahiers Octave Mirbeau, n° 4, 1997, pp. 250-256) ; et « Le peintre-vampire ou la rupture artiste / société pendant la deuxième moitié du XIXe siècle : Mirbeau, Zola et Maupassant » (Cahiers Octave Mirbeau, n° 7, 2000, pp. 37-50).   

P. M.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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