Familles, amis et connaissances

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Terme
APOLLINAIRE, guillaume

APOLLINAIRE, Guillaume (1880-1918), de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki,  poète français, d’origine polonaise par sa mère. Il a été mis en cause, en 1911, pour le vol de la Joconde, et a alors été emprisonné une semaine. Blessé sur le front  en 1913, puis trépané, il est décédé de la grippe espagnole à la veille de l’armistice. Issu de la mouvance symboliste, il annonce le surréalisme, dont il a créé le nom. Ses deux principaux recueils sont Alcools (1913) et Calligrammes (1918), où il expérimente une création poétique visuelle, en donnant à ses textes la forme de dessins. Son poème le plus célèbre est « Le Pont Mirabeau ». En tant que critique d’art, il a soutenu l’avant-garde picturale et en particulier le cubisme. Il a aussi publié des contes (L’Hérésiarque et Cie, 1910) et perpétré quelques romans érotiques : Les Onze mille verges (1907), où se ressent l’influence de Sade, et Les Exploits d’un jeune Don Juan (1911). 

Apollinaire admirait Mirbeau : il a rendu compte élogieusement de La 628-E8 (La Phalange, 15 mars 1908) et a envoyé à son aîné un superbe exemplaire de L’Hérésiarque, agrémenté de ce bel envoi : «  À Octave Mirbeau / au maître admirable et puissant / au seul prophète de ce temps / son admirateur / Guillaume Apollinaire ». De son côté, Mirbeau est intervenu en faveur d’Apollinaire lors de son arrestation, un an plus tard : « Je tiens M. Guillaume Apollinaire en haute estime, pour son caractère et pour son talent littéraire. Il n'a pas encore donné tout ce qu'on peut attendre de lui : c'est un artiste, c'est un érudit, c'est un travailleur ardent : il ne peut pas être un malhonnête homme. Le clan des profiteurs, des lâches, des arrivistes féroces ne compte pas un homme de la valeur de Guillaume Apollinaire. Celui-ci n'avait pas besoin de recourir aux profits du vol, car il mérite, déjà, de gagner largement sa vie avec sa plume. [...] Laissez-moi dire encore combien celui-ci compte d'amis parmi les écrivains, y compris, dans notre Académie des Goncourt, M. Léon Daudet, qui a chaudement défendu le livre de ce “juif” » (Paris-Journal, 10 septembre 1911). 

P. M.

 


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