Familles, amis et connaissances

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Terme
GROSCLAUDE, étienne

GROSCLAUDE, Étienne (1858-1932), journaliste et humoriste. Il a fait ses débuts au Gaulois, où, avec la complicité d’Alfred Capus, il a publié des fantaisies à quatre mains signées Dupuis et Cotonnet. Il a participé en 1883, aux côtés de Mirbeau, à l’aventure des Grimaces, où il tenait la rubrique de nouvelles parisiennes et ne s’aventurait que rarement sur le terrain politique. Il a collaboré aussi au Gil Blas, à L’Écho de Paris et au Journal. Début 1886, il a publié chez Laurent Les Gaietés de l’année, dont son ami Mirbeau a rendu compte élogieusement. En 1896, il a curieusement été envoyé en mission à Madagascar, ce qui lui a inspiré Un Parisien à Madagascar (1898). Mémorialiste plein de fantaisie et de gaieté, il a publié en 1912 des Mémoires d’outre-bombe… Joueur invétéré, il a perdu beaucoup d’argent dans les casinos.

Mirbeau appréciait vivement la verve, la fantaisie et l’originalité de Grosclaude : « Politique, littérature, philosophie, art, science, monde, M. Étienne Grosclaude a touché à tout de sa plume fantaisiste et libre, de son esprit brillant, mordant et, malgré les pétillantes légèretés desquelles il se joue, remarquablement ouvert à toutes les belles choses, d’une tenue littéraire absolument irréprochable. Je l’avoue, j’ai été vivement charmé ; j’ai été complètement conquis à la gaieté ironique de cet esprit très particulier, derrière lequel on voit si bien une âme délicate, enthousiaste et généreuse. M. Grosclaude se distingue de ses confrères en chronique parisienne en ce qu’il a beaucoup plus d’esprit qu’eux d’abord, et ensuite en ce qu’il ne se sert jamais de son esprit pour rire de ce qui est beau. [...] M. Étienne Grosclaude est supérieurement doué. Il doit être lassé de s’entendre toujours répéter qu’il est spirituel. Certes, il l’est, mais il a des qualités plus hautes et plus nobles que l’esprit : une éducation littéraire solide, une vision originale des choses, des dons précieux de critique, une imagination très ardente et très personnelle » (« La Chronique », Le Matin, 12 février 1886). Il n’en déplorait que plus son dommageable peu de sérieux dans la vie quotidienne, et notamment ses pertes au jeu, dont il a été le témoin lors de ses séjours à Menton.

P. M.


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