Pays et villes

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Terme
ELTEN

Elten est une petite ville allemande située sur les bords du Rhin, en Westphalie, à la frontière des Pays-Bas (auxquels elle a été rattachée un temps, de 1949 à 1963). Peuplée d’environ 5 000 habitants, elle fait aujourd’hui partie de la commune d’Emmerich am Rhein.

En provenance des Pays-Bas, Mirbeau y est passé au printemps 1905. Dans La 628-E8 (1907), il évoque avec malice le passage de la frontière allemande, si contraire à la réputation des féroces douaniers teutons : « Nous arrivâmes, venant d'Arnheim vers quatre heures de l'après-midi, à Elten. Je cherchai longtemps où pouvait bien être la douane... On m'indiqua un petit bâtiment, modeste et familial, que nous eûmes la surprise de trouver vide... Je heurtai les portes et appelai vainement, plusieurs fois...  À grand-peine, je finis par découvrir une bonne femme, assise, dans le coin d'une pièce, et qui reprisait pacifiquement des bas. [...] J'eus beau inspecter la pièce, pas le moindre appareil de force, nulle part... pas de râtelier avec sa rangée de fusils... nul casque à pointe... pas même un portrait de l'Empereur Guillaume, aux murs... Je crus que je m'étais trompé. Avec beaucoup de difficultés, je mis la bonne femme au fait  de ce qui m'amenait. [...]

Nous traversâmes la rue. Elle me fit entrer dans un cabaret où un gros homme, très rouge de figure et très court de cuisses, fumait sa grande pipe, assis devant une chope de bière... Je remarquai alors qu'il était coiffé, assez comiquement, d'une casquette anglaise, qui lui collait au crâne, et que ses vêtements, déteints, ne rappelaient l'uniforme que par deux ou trois boutons de cuivre et par un liseré, où le rouge ancien reparaissait, ça et là, à de longs intervalles... Nous sortîmes. »

Après quoi le douanier admira en connaisseur la Charron de l’écrivain, lui « frappa amicalement sur l'épaule », lui indiqua la route à suivre et lui souhaita bon voyage en agitant « en l'air sa casquette » : « Nous fûmes longtemps à revenir de notre étonnement. »

P. M.


EPINAL

 

Épinal est une ville lorraine, préfecture du département des Vosges. Elle est située sur les bords de la Moselle et aujourd’hui peuplée de 34 000 habitants (29 000 en 1909). Son essor est lié à l’industrie du textile, qui s’est développée après la guerre de 1870.

Mirbeau y est passé au cours de l’été 1908, alors qu’il villégiaturait à Contrexéville. D’après le Journal de Jules Renard, il a promené Jean Jaurès à travers les Vosges et « l’a emmené voir, à Épinal, un Rembrandt, merveilleux, mon cher ! Et personne ne le connaît ! C’est admirable ! ». Jules Renard se moque de la façon dont Mirbeau a présenté sa virée spinalienne, mais le Rembrandt existe bel et bien : exposé au musée départemental de la ville, il appartenait à la collection des princes de Salm, constituée au XVIIe siècle. Il s’agit d’une Mater dolorosa datant de la fin de la carrière du peintre.

P. M.


ESPAGNE

L’Espagne est un des pays qui ont réservé le meilleur accueil à Mirbeau, et, nonobstant la parenthèse franquiste, les traductions y ont été nombreuses, tant en espagnol qu’en catalan. Ces dernières années, au fur et à mesure que Mirbeau était redécouvert outre Pyrénées après les décennies de dictature, on a vu se multiplier les études universitaires portant sur Mirbeau, de la part notamment d’Elena Real et Lola Bermúdez, ainsi que les pages Internet traitant de tel ou tel aspect de son œuvre ou de ses combats. Il se trouve aussi que l’Espagne est le pays étranger où l’écrivain jeune a passé le plus de temps, bien que par la suite aucun autre voyage ne soit attesté dans la péninsule ibérique.

 

Mirbeau et l’Espagne



De fait, c’est en janvier 1878 que le premier séjour de Mirbeau en Espagne est attesté : il y assiste alors au premier mariage du jeune roi Alphonse XII, dont il rend compte dans L’Ariégeois du 26 janvier. Mais il n’est pas impossible qu’un autre voyage ait précédé ce déplacement professionnel. En effet, dans ses (fausses) confidences à Edmond de Goncourt, un soir de juillet 1889, Mirbeau raconte que, à une date non précisée, mais antérieure à 1877, son père l’a promené, « très malade, quelques mois en Espagne » : l’information est sujette à caution, car elle est insérée dans un récit fortement arrangé et des plus fantaisistes, mais le voyage espagnol n’est peut-être pas pour autant une simple affabulation. Au sortir de son aventure pyrénéenne, quand il se retrouvé libéré de ses obligations, en janvier 1879, il semble bien qu’il ait de nouveau séjourné en Espagne, car il ne regagne Paris que plusieurs mois plus tard, pour entrer au service d’Arthur Meyer, et c’est très probablement à ce deuxième ou troisième voyage qu’il fait allusion dans une lettre à Rodin de 1889 : « J’ai supposé que vous aviez mis à résolution votre idée de voir l’Espagne, et, par la pensée, je vous ai suivi à Burgos, à Madrid, à Séville, à Grenade et à Cadix, et je refaisais avec vous un voyage que j’ai fait, il y a 10 ans, seul. » Nouvelle traversée des Pyrénées en novembre 1879, quand Mirbeau, envoyé spécial du Gaulois, est chargé d’une double mission : il lui faut tout d’abord rendre compte du second mariage d’Alphonse XII, avec Marie-Christine de Habsbourg ; et ensuite effectuer un reportage sur les terribles inondations qui ont frappé la région de Murcie deux mois plus tôt et apporter le soutien de la presse française aux sinistrés et aux administrations locales. À lire les nombreuses dépêches qu’il expédie à son patron Arthur Meyer, il semble qu’il ait été bien introduit en haut lieu et invité à plusieurs réceptions, à Madrid, et que, à Murcie, il se soit fait accompagner par diverses personnalités locales, qu’il a pu interviewer, et que la solidarité de la presse française été accueillie avec reconnaissance par les autorités.

Néanmoins l’Espagne n’occupera par la suite que fort peu de place dans son œuvre et il n’exploitera pratiquement pas ses souvenirs de voyageur. Dans Les Mauvais bergers (1897), il manifestera sa solidarité avec le mouvement anarchiste et sa révolte contre un État oppressif et arbitraire en évoquant avec émotion la sanglante répression des libertaires catalans (environ 120 mises à mort) par Marie-Christine de Habsbourg, devenue régente pendant la minorité de son fils Alphonse XIII, et fera dire à Jean Roule : « Réfugié en Espagne, j’y fus tout de suite dénoncé… Englobé dans une conspiration anarchiste, arrêté sans raison, condamné sans preuves… durant deux longues années je pourris dans les cachots de Barcelone… et je n’en sortis que pour voir garrotter, au milieu d’une foule ivre de sang, mon ami Bernal Diaz. » L’Espagne se rappellera à son bon souvenir quand, de retour de son périple à travers la Hollande et l’Allemagne, il subira une perquisition policière, au lendemain d’un attentat contre Alphonse XIII, à Paris, le 1er juin 1905...

 

Les traductions de Mirbeau en Espagne

 

Mirbeau a été abondamment traduit en Espagne, de son vivant et pendant quelques années après sa mort, puis de nouveau depuis la chute du franquisme, mais en revanche la dictature franquiste a bien évidemment laissé tomber sur son nom et sur son œuvre une véritable chape de plomb, deux  éditions seulement ayant vu le jour en près de quarante ans. L’engouement pour Mirbeau dans les milieux intellectuels espagnols de la génération de 1898 s’explique en partie par l’attirance envers la littérature française en général, et en partie par le modèle de romancier et de dramaturge engagé que représentait l’auteur de Sébastien Roch et des Mauvais bergers, surtout, bien sûr, aux yeux des militants libertaires qui l’ont traduit, édité et représenté.

 

1. Les romans

Les premiers romans de Mirbeau ont été traduits de son vivant, sans que les dates en soient généralement indiquées, mais de nouvelles traductions ont vu le jour ces dernières années. C’est à Barcelone, Madrid et Valence qu’ils ont vu le jour.

* El Calvario (Le Calvaire) a paru à Madrid, chez Ocaña y Compañia,  sans doute dès 1889, dans une traduction de D. Cayetano de Torre-Munoz, qui a été reprise quelques années plus tard, chez le même éditeur, sous le titre français. Nouvelle édition, dont le traducteur est resté anonyme, aux Publicaciones Mundial de Barcelone, dans la collection « Biblioteca social », sans doute au début des années 1900. Troisième édition, de nouveau à Barcelone, chez Costa, en 1924, dans une traduction dont nous ignorons l’auteur. Quatrième édition, à Valence cette fois, aux éditions Estudios, vers 1930. À quoi il convient d’ajouter la publication en brochure du scandaleux chapitre II, sous le titre  La Guerra [“la guerre”], à Barcelone, chez l’Editorial Moderna, dans la collection « Inquietud », en 1922 ; le volume comporte aussi des contes et le dernier chapitre de Sébastien Roch.  

* El Abate Julio (L’Abbé Jules) a été publié à Valence, chez F. Sempere y Compañia, dans la collection « Arte y Libertad », à une date non précisée, sans doute au début des années 1930, dans une traduction de Gustavo Soledad, qui a cru devoir couper purement et simplement le dernier chapitre, le plus scandaleux, ainsi que la plus grande partie de l’avant-dernier, où est notamment censurée la chanson de Jules sur son lit de mort, ce qui fait que l’agonie de Jules devient presque édifiante. Une nouvelle traduction, qui serait due à Daniel Attala, est actuellement envisagée.

*  Sebastián Roch - La Educación jesuítica. Son recuerdos de niñez [“Sébastien Roch - l'éducation des jésuites - Ce sont des souvenirs d'enfance”] a été publié d’abord en 1901, à Valence, par  Francisco Sempere, dans une traduction de Felix Azzati, et a été, semble-t-il, réédité en 1904, 1905, 1909 et 1911, puis de nouveau dans les années 1920, dans la collection « Arte y libertad ».  L’engagement libertaire et anticlérical de l’éditeur explique à coup sûr le nombre de ces rééditions. Une nouvelle édition de la traduction d’Azzati a vu le jour dans les années 1930, chez un autre éditeur de Valence, Rustica editorial, dans la collection « Biblioteca de Estudios ». À quoi il convient d’ajouter la publication, en brochure, du dernier chapitre du roman sous le titre éloquent de Yo no mato [“je ne tue pas”], dans la collection « La Novela Obrera », n° 8, à une date non précisée.

* En el cielo (Dans le ciel),  a été publié en 2006 à Barcelona, par les Ediciones Barataria, dans la collection « Bárbaros », avec une préface de Pierre Michel. La traduction est due au nouvelliste argentin Daniel Attala. La critique a manifesté un bel enthousiasme.

* El Jardín de los suplicios (Le Jardin des supplices) a paru dès 1900 à  Barcelone, dans la Casa Editorial Maucci Hermanos, 1900, dans une traduction de Ramon Sempau et C. Sos Gautreau, et a connu trois rééditions jusqu'en 1908. Il faudra attendre 1977 pour que paraisse, à Madrid, chez Cupsa editorial, dans la collection « Grandes narradores », une seconde traduction, due à Ana Maria Aznar, accompagnée d’une préface de Luis Antonio de Villena. En 1984, est republiée, à Barcelone, la traduction de Ramón Sempau et C. Sos Gautreau, dans la collection « La sonrisa vertical » des Libros y Publicaciones Periódicas, dans la Biblioteca de erotismo, dirigée par Luis Berlanga. Une troisième traduction, signée Pedro Benavides et Luis Miguel Guerra, est publiée à Valence, chez Mestral Libros, dans la collection « La piedra lunar ». Enfin, en janvier 2010, à une semaine d’intervalle, sont sorties deux nouvelles traductions : l’une, chez un éditeur de Cordoue, El Olivo azul,  est l’œuvre de Carlos Cámara et de Miguel Ángel Frontán ; l’autre, chez un éditeur de Madrid, Impedimenta, est due à l’écrivain catalan Lluís Maria Todó. Signalons enfin, pour mémoire, une édition que nous n’avons pas vue et dont nous ignorons la date et le traducteur : elle a été publiée par l’Editorial Premia, dans la collection « La Nave de los Locos ».  

* Les Mémoires de mon ami a été publié en 2009 sous un titre très infidèle, Memoria de Georges el amargado [“Mémoire de Georges l'aigri”], par l’Editorial Impedimenta, de Madrid, dans une traduction de l'écrivain catalan Lluís Maria Todó. L’accueil critique a été remarquable.

* Le Journal d’une femme de chambre a été traduit de nombreuses fois, sous deux titres différents. D’abord sous un titre infidèle, où le “journal” de Célestine devient ses  “mémoires”,  Memorias de una doncella : en 1901, à Barcelone, chez Maucci, dans une traduction de A. Rivera et Ramon Sempau, qui semble complète et fidèle et qui a été rééditée au moins deux fois ; puis, vers 1925, à Madrid, chez Flérida, dans la collection « La Novela exquisita », sans indication de traducteur, dans une traduction visiblement tronquée (probablement à cause de la censure), mais avec des illustrations de Mirko ; puis en 1947, de nouveau chez Maucci ; enfin en 1966, à Madrid, chez E.D.A.F., dans un gros volume de la collection « El Arco de Eros » intitulé Historias galantes, qui comprend également le Satyricon de Pétrone, l’Heptaméron de Marguerire de Navarre er La Vie des dames galantes, de Brantôme. Ensuite sous un titre qui traduit fidèlement le titre français :  Diario de una camarera, : en 1974, à Barcelone,  chez l’Editorial Bruguera,  dans la collection de poche « Libro amigo » et dans une traduction de Julio Acerete, également auteur de l’introduction,   « Las mal bellas coleras de Mirbeau bajo el cielo de Normandia » [“les plus belles colères de Mirbeau sous le ciel de Normandie”] ; puis en 1993, à Madrid, aux Ediciones Cátedra, dans la collection « Letras universales », dans une traduction de Dolores Fernandez Lladó, qui a également signé la préface et la bibliographie.

* La 628-E8 a paru en 2007, sous le titre 628-E8 – Un viaje en autómovil [“un voyage en automobile”], publié par le Servicio de Publicaciones de la Universidad de Cádiz associé au Servicio de Publicaciones de la Deputación de Cádiz.  La remarquable traduction, a été réalisée par le Groupe de Recherche « Literatura-Imagen-traducción » de l’Université de Cadix, et Lola Bermúdez Medina a rédigé une importante préface, « 628-E8 : Un viaje en autómovil por la Europa de principios des siglo XX » [“un voyage en auto à travers l’Europe au début du vingtième siècle”].

 

2. Le théâtre

* Les Mauvais bergers (Los Malos pastores) a paru d’abord dans La Revista blanca, de Madrid, en 1901, puis, en volume, chez un éditeur de Barcelone, les Ediciones económicas Avenir, 1903, dans la traduction de Felipe Cortiella, qui avait précédemment traduit la pièce en catalan. Nouvelle édition de cette traduction à la Casa editorial Maucci, de Barcelone, en 1904, puis de nouveau à Madrid en 1913, dans l’Establecimiento tipografico de Felix Costa, par la Sociedad de Autores españoles avec un bref avant-propos de Felipe Cortiella, qui voit dans la pièce le « reflet admirable et assez fidèle des luttes et des préoccupations du présent ». Une autre traduction, due à Garcia Rico, a paru à une date inconnue chez un éditeur que nous n’avons pas identifié.

* L’Épidémie (La Epidemia) a été publié plusieurs fois, à des dates difficiles à préciser, entre 1904 et 1917, dans une traduction de José Chassinet, notamment par les  Ediciones económicas “Avenir”, de Barcelone, dans El Libro Popular, de Barcelone, dans La Escuela Moderna, en 1916, et par l’Imprenta « Germinal » de Barcelone, dans la Biblioteca de Tierra y Libertad.  

* Le Portefeuille (La Cartera) a paru d’abord dans La Revista blanca, de Madrid, le 1er octobre 1902, puis, vers 1926, dans El Libro Popular, n.º 4. Une traduction/adaptation de Jaime Revelles et Manuel Beas, a été représentée en 1906 au moins à Alicante, mais ne semble pas avoir été imprimée.

* Scrupules (Escrúpulos) a été publié en 1909, à Barcelone, par les Publicaciones Teatralia, dans la « Biblioteca Teatralia ».

* Les affaires sont les affaires a donné lieu à deux traductions aux titres différents : Los asuntos son los asuntos, dont nous ignorons la date et le traducteur et qui ne semble pas avoir été publié ; et Los negocios son los negocios, publié en 2000 à Madrid par les Publicaciones de la Asociación de Directores de Escena de España, dans une traduction de Jaume Melendres, également auteur de la préface. Nous ne connaissons pas les dates des diverses représentations : la recherche est encore à faire.

* Le Foyer (El hogar) a été à coup sûr représenté, mais nous ignorons à quelle date et de qui est la traduction, qui n’a pas été publiée.

 

3. Les contes et les chroniques

Plusieurs contes ont été publiés dans la presse espagnole, dont certains, non retrouvés et partant non identifiés, dans Germinal à partir de 1897. On trouve ainsi « Paisajes de otoño » (« Paysages d’automne »), El Radical, 5 septembre 1904 ; « Dias de permiso » (« Jours de congé »), El Radical, 29 mars 1905 ; « Dos hombres honrados » [“deux hommes honorables”], El Radical, 11 juin 1905 ;  « La Loca » (« La Folle »), El Pueblo, 19 décembre 1910 ; « En un camino » (« Sur la route », Le Journal, 16 septembre 1896), El Pueblo, 31 août 1912 ; « El Asesino » [“L’Assassin”] (sans doute « L’Assassin de la rue Montaigne »), El Mercantil valenciano, 7 février 1921 ; « La Muerte del perro » (« La Mort du chien »), dans l’ Almanaque de Tierra y Libertad para 1932 ;  « La Cartera » (« Le Portefeuille », dans Dinamita Cerebral (1933) ;  « Abajo la guerra – Relato de un oficial polaco » [“à bas la guerre – Récit d’un officier polonais”] (« Ils étaient tous fous »), Valence, Estudios, n° 115, mars 1933 ; « « Escrúpulos » (« Scrupules »), dans Cuentos anarquistas (193 ?) et Don Jose (« Monsieur Joseph »), publié en brochure en 1949, etc. Une recension plus complète reste à faire.

Signalons encore que La Grève des électeurs a donné lieu à deux traductions différentes, Diálogo electoral, paru à Barcelone, chez Vértice, vers 1930, et La huelga de los electores, publié par Tierra y libertad, en juin 2004 ; et que Esperanza Cobos Castro, de l’université de Cordoue, a traduit et mis en ligne seize contes de Mirbeau, sous le titre de Relatos franceses.

Mais la manifestation la plus évidente de l’intérêt des progressistes d’Espagne pour les contes et articles de Mirbeau est la publication, en 1921 et en 1922, de deux recueils de 128 pages. Le premier, El Alma rusa [“l’âme russe”], a paru chez un éditeur de Barcelone, Alfredo M. Roglan, dans la collection « Biblioteca popular Progreso », sans nom de traducteur. Le volume comprend quinze textes parus dans la presse, dans Le Journal et dans L’Humanité, et qui, pour la plupart, étaient alors inédits en volume en français. Ils seront réédités quelques mois plus tard en Argentine, sous le titre de Prostitución y miseria. Le second, La Guerra, a paru également à Barcelone, chez l’Editorial Moderna, dans la collection « Inquietud », dans une traduction de R. Blanca. Outre la traduction du chapitre II du Calvaire, qui fournit le titre, ce volume comporte trois contes cruels, « Relato de un oficial polaco » [“récit d’un officier polonais” ] (« Ils étaient tous fous »), « Prostitución y miseria » [“prostitution et misère”] (« Pour M. Lépine »], et « La Tristeza de Maese Pitaut » (« La Tristesse de maît’ Pitaut »), ainsi que quatre chroniques d’inspiration anarchiste : « Lamentaciones contra el estado » (« Lamentations contre l’État »), « El Rebaño » (« L’Émeute »),  « Celebremos el código » (« Célébrons le code ») et « La Centralización » [“la centralisation”] (« Vacances »).

Voir aussi les notices Catalogne et Argentine

P. M.

 

Bibliographie : Dolores Jimenez, « Mirbeau en Espagne – Notes sur quelques aspects de la réception de son œuvre », in Octave Mirbeau, Actes du colloque d’Angers, Presses de l’Université d’Angers, 1992, pp. 423-434 ; Pierre Michel, « Un texte inconnu de Mirbeau en espagnol », Cahiers Octave Mirbeau, n° 16, mars 2009, pp. 192-196 ; Pierre Michel, « Les romans de Mirbeau vus par l’Opus Dei », Cahiers Octave Mirbeau, n° 16, mars 2009, pp. 197-201 ; Octave Mirbeau, Correspondance générale, L’Age d’Homme, 2003, tome I, pp. 247-257 ; Jean-François Nivet, « Murcie (un voyage en Espagne, 1979) », Les Carnets de l’exotisme, n° 12, juillet-décembre 1993, Le Torii éditions, pp. 53-60.


ESTONIE

 

Il est surprenant de noter que, dans un petit pays faiblement peuplé et dont la langue, finno-ougrienne, est d’accès difficile et fort peu parlée et étudiée, plusieurs œuvres de Mirbeau ont cependant été traduites – mais aucune, c’est à noter, pendant la période communiste – et, pour deux d’entre elles, se trouvent encore dans le commerce.

Il s’agit, comme d’habitude des deux romans les plus célèbres, Le Jardin des supplices et Le Journal d’une femme de chambre. Le premier a été publié deux fois, sous le titre de Piinade aed [“Le jardin des souffrances”], dans une traduction d’Arnold Koiv : en 1930, à  Tallinn, aux éditions Elu (175 pages) ; puis en 1996, également à Tallinn, chez KRK, sous deux formats différents, l’un de 176 pages et l’autre de 134 pages. Quant au Journal de Célestine, il a connu également deux éditions, dans une traduction de Marta Sillaots (1887-1969), sous le titre, fidèle, de Toaneitsi päevik  : d’abord en 1930, à, Tartu, chez Loodus, avec une préface de H. B. (398 pages) ; ensuite en 1995, à Tallinn, aux éditions Eesti Raamat (232 pages). Il convient aussi de signaler la traduction du sous-chapitre de La 628-E8 sur Guillaume II, publiée en brochure en 1915 (Willem II, Tallinn, G. Kalla, 29 pages) et celle de la préface de Marie-Claire parue dès 1913, à Tartu, chez Postimees


Le théâtre n’a pas été oublié des traducteurs. Si
Les affaires sont les affaires (Äri on äri) n’a pas été publié en volume, des représentations ont bien eu lieu, à partir du 17 mars 1935, au théâtre Vanemuise de Tallinn, dans une traduction qui semble être de Paul Pinna. Les Mauvais bergers a été traduit par W. Rätsepp sous le titre de Kõlbmatud karjased, (“les bergers inacceptables”) et curieusement publié, non pas dans l’Estonie devenue indépendante, mais en U.R.S.S., à Leningrad, en 1924, aux éditions  Eesti Kirjastuse Ühisus, dans la collection « Töörahwa näitekirjandus », n° 7 (107 pages), ce qui semble supposer la volonté d’utiliser la pièce à des fins d’agit-prop. Quant à la traduction de L’Épidémie par Heino Anto, intitulée Kõhutõbi (“la fièvre typhoïde”), elle a été publiée en brochure en 1924, chez un éditeur de Tallinn, T. Mutsu, puis insérée dans un recueil de douze pièces d’auteurs nordiques, Ühewaatuslikud näidendid, paru chez le même éditeur à la fin des années 1920.

Pour ce qui est des contes et chroniques de Mirbeau qui ont pu paraître dans la presse estonienne, la recension reste à faire.

P. M.

 

 

 

 

 

 

 


ETATS-UNIS

Mirbeau et les États-Unis

 

Octave Mirbeau a des États-Unis une opinion ambivalente, globalement plus négative que positive, et qui paraît liée à l’ambivalence de la liberté qui est supposée y régner. Terre nouvellement conquise et propice aux grandes aventures comme aux grands crimes, fascinante autant que répulsive, l’Amérique semble bien être à ses yeux le territoire de toutes les audaces et de toutes les libertés. Il les approuve de tout cœur quand il s’agit de la liberté d’être affranchi de tous les préjugés, de pouvoir s’exprimer sans contraintes, de créer des richesses sans être paralysé par une bureaucratie tardigrade et tatillonne. Mais l’état social qui s’est instauré aux États-Unis pourrait bien n’être que la continuation de l’état sauvage et de la loi de la jungle, qui autorise les plus forts à écraser impitoyablement les plus faibles sous leur « talon de fer », selon la forte expression de Jack London. D’un côté, en effet, le struggle for life y bat son plein (« le revolver et la boxe synthétisent nettement le libéralisme américain », note Mirbeau) et le monde des affaires, sans foi ni loi, lui apparaît comme du gangstérisme, qui permet à des spéculateurs sans scrupules, tel Jay Gould, d’amasser impunément de colossales fortunes mal acquises, en ruinant des dizaines de milliers de personnes : « Ces façons d’opérer font pâlir un peu les timides machinations de nos petits banquistes » (« Tout à l'Amérique »,  Paris-Journal , 20 mai 1882). Ce qui, tout bien considéré, n’implique pas pour autant que les affairistes français vaillent vraiment mieux : « À presque toutes ces fortunes s’attachent des histoires scandaleuses de vols, des légendes de crimes. [...] Nous n’avons pas la même morale. Ce qui, chez nous, serait blâmable et puni, est, là-bas, permis et récompensé », mais, ajoute lucidement Mirbeau, c’est « nous qui ne sommes que des hypocrites » (« Allmighty dollar », Le Matin , 13 novembre 1885)... D’un autre côté, l’ascenseur social fonctionne à plein et des hommes partis de rien, mais dotés d’une forme de génie qui ne serait pas forcément reconnue en France, tels Gordon Bennett (dont la carrière est retracée dans « Tout à l’Amérique », Le Gaulois, 10 juin 1880) ou, plus encore, Vanderbilt, auquel est consacrée une autre chronique portant le même titre, peuvent  créer des richesses inouïes dont ils ne sont pas les seuls à profiter : « Il n’y a que l’Amérique pour produire de pareils hommes », qui lui confèrent le « cachet d’excentricité prodigieux qui caractérise ce peuple » (« Tout à l'Amérique »,  Paris-Journal). Les figures contrastées de ces multimillionnaires, qui « se battent à coups de chemins de fer, de câbles et de tableaux », incarnent, aux yeux de Mirbeau, « l’Amérique cocasse et fantaisiste telle qu’on la voit dans les livres de Mark Twain et de Brett Harte » (« Allmighty dollar », loc. cit.).   

Sur le plan artistique, même contraste. D’un côté, Mirbeau déplore que, du fait de la toute-puissance du dollar, des « marchands de cochons » et autres nouveaux riches incultes achètent, par snobisme et par simple imitation, des œuvres d’art européennes, et en particulier des toiles impressionnistes désormais invisibles en France, faute d’amateurs locaux en suffisance (« Et dire que tout cela s’en va en Amérique ! Ah ! les infâmes brutes que les Français ! », écrit Mirbeau à Claude Monet en 1889). Mais il existe aussi des millionnaires dotés de goût, tel Vanderbilt, qui a pour l’art « l’amour éclairé et fin du dilettante » et qui est prêt à traverser l’Atlantique pour acheter à Rome un tableau qui « lui plaît » (« Tout à l'Amérique »).

Le fictif Dickson-Barnell, milliardaire américain des 21 jours d’un neurasthénique (1901), illustre bien l’ambivalence des jugements du romancier face à ces curieux spécimens d’Américains. Impitoyable, doté d’une « inébranlable volonté » et persuadé que tout s’achète et qu’il suffit d’en évaluer la valeur marchande, il a acquis une richesse tellement énorme que sa capacité d’en jouir a complètement disparu. Nouveau Midas, dégoûté de tout, il a fini par se convaincre d’expérience que « les riches ne peuvent pas être heureux », parce que « le bonheur, c’est autre chose que la richesse » et que « c’est même le contraire » : la vie est décidément pour lui aussi « infumable » que les cigares « faits tout entiers avec des feuilles d’or ».

 

Mirbeau aux États-Unis

 

Les États-Unis ont été pour Mirbeau une terre d’accueil non négligeable, qui a profité de ce que la prude Angleterre a tardé à traduire ses romans les plus célèbres. Une de leur originalité a été de publier plusieurs de ses œuvres en français à destination d’un public francophone local. Au premier chef Les affaires sont les affaires, qui a eu droit à trois éditions : d’abord à New York, chez L. Weiss and C°, dès 1903, puis en 1939, également à New York, chez D. Appleton Century C°, avec une introduction et des notes de Charles A. Rochedieu et Paul T. Manchester, et enfin, en 1941, à New York et Cincinnati, à l’American Book Compagny, dans un recueil de French Plays. Pour sa part, Scrupules a été publié en français en 1940, toujours à New York, par The Dryden Press, dans un recueil intitulé Lever de rideau, et Le Journal d’une femme de chambre en 2001, chez Elibron, dans la collection « Elibron classics ». Ces dernières années, profitant de ce que Mirbeau est tombé tardivement dans le domaine public outre-Atlantique, des éditeurs comme Kessinger et Bibliobazaar ont réédité plusieurs volumes en les scannant à partir d’une édition originale et en les imprimant au fur et à mesure des commandes : ainsi ont reparu, en français, Les Mauvais bergers, Le Portefeuille, Chez l’Illustre Écrivain et Le Jardin des supplices, et ce n’est sans doute qu’un début. Le prix à payer, c’est la mauvaise mise en page et le nombre des coquilles dues à un travail purement mécanique non suivi des indispensables corrections.

Les deux œuvres les plus souvent traduites outre-Atlantique sont, comme d’habitude, Le Jardin des supplices et Le Journal d’une femme de chambre.

* Le premier a eu droit à onze éditions, dans au moins deux traductions différentes et sous trois titres différents : Torture garden, New York, Berkley, 1931 ; Torture garden, New York, Claude Kendall, 1931, traduction, fidèle et convenablement rendue, d'Alvah Bessie, et  brève préface de James Huneker ; Torture garden, New York, The Citadel Press, 1948 (rééditions en novembre 1948, janvier 1949 et septembre 1953) ; Torture garden, New York, Berkley Books, 1955 (réédition en novembre 1956) ; Torture garden, Los Angeles, John Amslow and associates, collection « Classic horror tale », 1964 ; Torture garden, New York, Lancer Books, 1965, préface de L. T. Woodward ; A Chinese torture garden, New York, Award Books, 1969, traduction de Raymond Rudorff, d’où a disparu le Frontispice ; The Torture garden, San Francisco, Re/Search publications, 1989 (rééditions en 2000 et 2004) ; Torture garden, New York, Hippocrene books, 1990, introduction de Brian Stableford ; The Torture garden, The Olympia Press (A Division of Disruptive Publishing), The New Traveller’s Companion Series, n° 44, août 2004 (réédition en août 2005) ; et  The Torture garden, Charles Press Publications, ou Lulu Press, mai 2008.  

* Le second a eu droit à treize éditions sous cinq titres différents et dans au moins trois traductions différentes : A Chambermaid's Diary, New York, Tucker, 1900, traduction, infidèle et autocensurée, de Benjamin R. Tucker ;  The Experiences of a Ladies' Maid , New York, The Stuyvesant Press, 1911, sans nom de traducteur ; Célestine, being the Diary of a Chambermaid, New York, William Faro, collection « Modern Amatory Classics », n° 2, 1930 (rééditions en 1932 et 1933), traduction de Alan Durst ;   Diary of a Chambermaid, New-York, International Humor Publications, 1945, traduction-adaptation de Keene Wallis, qui a raccourci plusieurs chapitres ; Diary of a Chambermaid, New York, Didier, 1946, sans nom de traducteur, préface de Jules Romains traduite en anglais ; Diary of a Chambermaid, New York, Avon Publications, 1956, sans nom de traducteur, édition fort incomplète ; Celestine. Being the Diary of a Chambermaid, Award Books, mai 1965, traduction d’Alan Durst, introduction de Daniel Seltzer ; Diary of a Chambermaid, New York, Hippocrene, 1992 ; Celestine, being the Diary of a Chambermaid, in Three More Naughty French Novels, New York, Quality Paperback Book Club, 2002 ;  Celestine : The Diary of an English Chambermaid (sic), Olympia Press, « The New compagnon series »,  2005, traduction d’Alan Durst (réédition en novembre 2006 et en octobre 2008) ;  The Diary of a Chambermaid, New York, Harper Collins, First Harper Perennial ed., mars 2007, sans indication du nom du traducteur ; A Chambermaid's Diary, Whitefish (Massachusetts), Kessinger Publishing, novembre 2009 (réédition à l'identique de l'édition de 1900, traduction de Tucker) ;  A Chambermaid's Diary, General Books, 2009 (mauvais scan de l'édition de 1900, dans la traduction de Tucker).     

Un seul autre roman de Mirbeau a été traduit outre-Atlantique : Le Calvaire (Calvary). Il a paru d’abord en 1922 à New York, chez Lieber and Lewis, dans une traduction de Louis Rich ; il a été réédité deux ans plus tard, chez un autre éditeur new-yorkais,  Albert et Charles Boni ; puis en 2009, à  Charleston, chez Bibliolife - Bibliobazaar, dans une édition qui n’est que le scan de celle de 1922. Une traduction de Dans le ciel (In the Sky), entamée par Ann Sterzinger, n’a malheureusement pas abouti à une publication. Pour ce qui est du théâtre, Les affaires sont les affaires (Business is business) a triomphé à New York et à Chicago en 1904 et a été publié la même année à New York, dans une traduction de Robert Hichens, qui semble avoir été un peu raccourcie et édulcorée. Sous le même titre a été représentée en 2004, au John Drew Theatre d'East Hampton (État de New-York) une nouvelle traduction-adaptation due à Bru Dye, qui ne semble pas avoir été publiée. Nous ne connaissons pas les dates des représentations des autres pièces de Mirbeau, dont deux seulement ont donné lieu à des traductions. Scrupules  a eu quatre éditions, sous deux titres différents et dans quatre traductions différentes : The Real honest man, Richmond, Dietz Print, 1902, traduction de William Finney ; Scruples, New York, Samuel French, collection « French international copyrighted - Edition of the works of the best authors », n° 582, 1923, traduction de Clyde Barrett ; Scruples, New York, Brentano’s, 1923, traduction et introduction de Pierre Loving, dans un volume intitulé Ten minute plays ; et Scruples, New York, The Dryden Press, 1940, traduction de Henry Stanley Schwarz. Quant à L’Épidémie (The Epidemic), c’est Jacques-Martin Barzun qui l’a traduit et publié à deux reprises, en 1949 et 1957, à Bloomington,  à The University of Denver Press, dans la collection « From the Modern Repertoire ».  

En ce qui concerne les contes et les chroniques de Mirbeau qui ont certainement été traduits et publiés dans la presse états-unienne, de son vivant et après sa mort, la recension reste à faire. Signalons seulement que, dans  The Decadent Reader - Fiction, Fantasy, and Perversion from Fin-de-Siècle France  (New York, Zone Books, collection « Zone readers », 1998, pp. 961-1005), figurent cinq contes de Mirbeau traduits par Emily Apter : « Poor Tom ! » (« Pauvre Tom »), The Octogenarian (« L’Octogénaire »), « Dead Pearls » (« Les Perles mortes »), « The Ring » (« La Bague ») et « Clotilde and I » (« Clotide et moi »), et que, de son côté, Robert Helms a traduit et mis en ligne sept contes sur le site Internet d’Infoshop :   A Dogs death (« La Mort du chien »), Before the burial (« Avant l’enterrement »), The Baby (« L’Enfant »),  Elections (« Les Élections »), The Sacred bird  (« L’Oiseau sacré »), The Wall (« Le Mur ») et The Justice of the peace (« La Justice de paix »).

Il est à remarquer enfin que nombreux sont les universitaires des États-Unis à s’être intéressés à Mirbeau, plus, peut-être, que dans la plupart des autres pays étrangers. C’est ainsi que Martin Schwarz, de l’université de Virginie, a publié en 1966, chez Mouton, Octave Mirbeau. Vie et œuvre ; qu’Alexandra Gruzinska, de l’université d’Arizona, a soutenu en 1973 sa thèse sur La Femme et ses paysages d'âme dans l'œuvre romanesque d'Octave Mirbeau ; et que Robert Ziegler, de l’université du Montana, maître incontesté des études mirbelliennes en Amérique du Nord, a publié en 2007, chez Rodopi, The Nothing Machine : the fiction of Octave Mirbeau, et a fait paraître une vingtaine d’articles sur Mirbeau, en français et en anglais, dans des revues françaises (Cahiers Octave Mirbeau) et anglophones. Il convient également de citer les noms de Julia Przybos, Emily Apter, Isabelle Genest, Stephen Christensen, Jennifer Forrest, Ioanna Chatzidimitriou, Lawrence Schehr, Olga Amarie, Christina Chabrier, Sarah Mallory, etc., qui témoignent de la vitalité de la mirbeaulogie aux States.


P. M. 

 

Bibliographie : Robert Helms, « Célestine dismembered : the Octave Mirbeau experience in english, Clamor, n° 3, Bowling Green (États-Unis), juin-juillet 2000, pp. 52-56 ; Martin Schwarz, « Les Idées anarchiques de Mirbeau et l’Amérique », Cahiers Octave Mirbeau, n° 4, 1997, pp. 52-59.

 

 

 

 

 

           

 

 

 


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