Hommes et femmes

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Terme
R.../RIB

R…, Célestine : cf. Célestine (2)

 

R. de T.B., Maurice : propriétaire du steam-yacht Naïada, dans les bras duquel Jane Le Vassart se jette, après que Daniel a refusé de la rejoindre à Biarritz ; il a le même âge et le même physique que Daniel (La Belle Madame Le Vassart).

 

Rabineau, Madame : mère maquerelle, à laquelle Juliette Roux recourt pour trouver quelques protecteurs, une fois que Jean s’est retrouvé ruiné (Le Calvaire).

 

Rabineau, la : mère maquerelle (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Rabour, monsieur : tourangeau au service duquel Célestine se trouvait, quatre ans avant d’être employé par les Lanlaire. Il est obsédé par les bottines. Il meurt, quatre jours après l’arrivée de Célestine, une botte de cette dernière serrée entre les dents (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Radicet, Auguste : fils de Charles Radicet (Dingo).

 

Radicet, Charles : riche coquetier (c’est-à-dire marchands d’œufs et de poulet en gros) de Ponteilles-en-Barcis, qui n’a pas hésité à dépouiller ses trois neveux, ses pupilles, pour s’enrichir ; marié ; un fils, Auguste, et une fille, Marguerite qui sera assassinée (Dingo).

 

Radicet, Madame : brave femme, qui offre l’hospitalité à Coquereux (Dingo).

 

Radicet, Marguerite : 12 ans, fille de Charles Radicet, violentée et assassinée par un chemineau (Dingo).

 

Rahn, les : famille originaire de Metz, auprès de laquelle le duc de Varèse espère emprunter de l’argent (La Maréchale).

 

Ramard-Holstein : famille de bourgeois, composée du mari, de la femme et de deux filles. Tout en étalant son immense richesse lors des repas et des soirées, la mère appelle « sur la bourgeoisie corrompue et repue les bombes vengeresses, les bonnes bombes de l’anarchie » (p.902). Le narrateur d’Un Gentilhomme vit quelque temps chez les Ramard-Hostein. 

 

Rambure, madame de : divorcée ; amie de Madame Tiercelet ; invitée du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Randoce, Ernest : cousin éloigné de Geneviève Mahoul ; riche négociant en vins ; marié autrefois à Madeline ; sans enfant. Il espère épouser Geneviève Mahoul qui finit par accepter, par esprit de sacrifice (Dans la vieille rue).

 

Randoce, Madeline : fille d’un négociant de Marseille enrichi par l’huile de Provence ; épouse d’Ernest Randoce ; de constitution faible, elle meurt sans avoir donné d’enfant à son mari (Dans la vieille rue).

 

Randon, Louise : bretonne de Saint-Michel-en-grève, près de Lannion ; d’une laideur et d’une maladresse totales, absolues ; fille battue d’un riche maréchal-ferrant ; aînée de deux frères et quatre sœurs. Embauchée par une parisienne en villégiature à Saint-Michel-en-Grève, elle part pour Paris, mais elle quitte rapidement la place lorsque le père de sa patronne, un vieux monsieur paralytique, veut « lui faire des saletés ». Par pitié, Clélestine s’adresse à elle, alors qu’elles attentent au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Ranvet, Rebecca : mère maquerelle ; elle propose une place à Célestine, en vantant la qualité de sa maison close (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Rebecca : propriétaire d'un chien que Brossette percute, près de Moerbeke (La 628-E8).

 

Rentoilé, Joseph : fermier de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).

 

Renoult, Baptiste : marchand de bois de Sonneville-les-Biefs (Un Gentilhomme).

 

Ribemont, Aurélie de : nom de jeune fille de la baronne Aurélie de Lésiade. Cf. Lésiade, baronne Aurélie de.

 

Ribot, père : bûcheron dans Le Calvaire.

 

Riboulleau, Madame : père d’un soldat qui, venu prendre des nouvelles de son fils, apprend, par un infirmier, en train de faire « griller son boudin », qu’il est mort depuis trois jours ( Le Calvaire).

 


RIC/ROC

Richard : épicier de Pervenchères (Sébastien Roch)

 

Rigard, Jules : précepteur de Jean Mintié (Le Calvaire). Prototype de l’éducateur, « du professeur ignorant », qui n’essaie pas de comprendre l’enfant mais se contente de lui assener des leçons.

« Ah ! combien d’enfants qui, compris et dirigés, seraient de grands hommes peut-être s’ils n’avaient été déformés pour toujours par cet effroyable coup de pouce au cerveau du père imbécile ou du professeur ignorant ! » (p.138)

 

Rigaud, Jacques : portraitiste ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Rivoire, Marthe : diva de la Renaissance (L’Écuyère).

 

Rivoli, le père : ouvrier ; il décide de réparer son mur et se trouve confronté à l’absurdité des règlements administratifs. Il finit par se prendre (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Robert (1) : amant de Gabrielle Bernier (Le Calvaire).

 

Robert (2) : nom inconnu. Appartient au grand monde parisien ; noble sans le sou. Selon la rumeur colportée par un serviteur, Monsieur William, il a épousé la fille d’un cocher et d’une ancienne femme de chambre, devenus riches en prêtant de l’argent aux cocottes et aux gens de maisons. Il renvoie Célestine le jour où elle se moque de ses maîtres et de leurs scènes de ménage. (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Robert, Madame : ancienne maîtresse de Jeanne Le Godec ; elle vit en Algérie avec son mari colonel (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Robin, Georges : fils cadet de Monsieur et Madame Robin. Battu. « Pauvre être souffreteux », au visage fripé et aux jambes torses. Sa mère interrompt son éducation et le garde à la maison pour lui faire faire toutes les tâches ménagères. Il rêve d’aller en Amérique ou de partir avec des saltimbanques (L’Abbé Jules).

 

Robin, Monsieur : environ 50 ans. Ancien avoué de Bayeux, nommé juge de paix, grâce à la protection d’un sénateur. Installé à Viantais depuis seulement quatre ans, lorsque L’Abbé Jules commence. Il est affecté d’un défaut de prononciation qui lui fait prononcer les B comme des D et des P comme des T. Surnommé le Juge Lendrouille.

 

Robin, Robert : fils aîné de Monsieur et Madame Robin. 23 ans. Soldat en Afrique (L’Abbé Jules).

 

Robin, Eustoquie : épouse de Monsieur Robin. « Sa laideur naturelle se compliquait de toutes les manies ridicules dont on eût dit qu’elle prenait plaisir à la souligner ». Fait preuve souvent de méchanceté envers Albert Dervelle (L’Abbé Jules).

 

Robineau, Mademoiselle : dévote qui ramasse, en toute innocence, le sexe de pierre que le doyen de la paroisse de Port-Luçon a ôté d’une statue durant la nuit ; elle en fait un objet de dévotion (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Roch, Jean : originaire de Montpellier. Aïeul de la famille Roch. Tailleur de pierre que le comte Plessis-Boutoir fit venir pour la réfection de l’église romane de Pervenchères. Il meurt en 1793, massacré par les révolutionnaires.

 

Roch, Joseph, Hippolyte, Elphège : quincaillier, père borné de Sébastien Roch, maire de Pervenchères et suppléant du juge de paix. « Sa réputation d’homme riche, ses qualités de bon parleur et l’orthodoxie de ses opinions le mettaient au-dessus de l’état d’un commerçant ordinaire » ; « ce calme bovin, cette majesté lourde de ruminant en imposaient beaucoup aux gens qui croyaient y reconnaître tous les caractères de la race, de la dignité et de la force » (pp.549-550, Sébastien Roch)

 

Roch, Madame : mère de Sébastien Roch. Ce dernier ne l’a pas connue.

 

Roch, Robert, Hippolyte, Elphège : fils de Jean Roch, fondateur de la quincaillerie, père de Joseph Roch.

 

Roch, Rosalie : vieille fille, paralysée des deux jambes, sœur de Joseph Roch et tante de Sébastien Roch. Elle meurt, alors que son neveu est encore à l’école Saint-François-Xavier.

 

Roch, Sébastien : fils de Joseph Roch. Envoyé par son père à l’école Saint-François-Xavier, tenue par les Jésuites, il est violé par le père de Kern. Après avoir été renvoyé de l’école des Jésuites, il regagne Pervenchères où, incapable dorénavant d’avoir des relations affectives, il mène une vie désœuvrée et malheureuse, jusqu’au jour où il doit partir à la guerre. Il meurt lors des combats.

Au commencement de sa vie, le jeune Sébastien est un enfant sain qui grandit librement ; il échappe aux leçons imbéciles de son père et aux cours abrutissants de l’école.  Son passage dans le collège des Jésuites le transforme radicalement, en le bourrant de connaissances inutiles et en l’entraînant aux mensonges, à la dissimulation, à l’hypocrisie. Incapable de supporter une vie dorénavant sans intérêt, il tombe dans une sombre dépression dont il ne réussit à sortir que par la mort.

Sébastien Roch est inspiré de Mirbeau. En effet, l’écrivain a lui aussi été éduqué par les Jésuites, au collège Saint-François-Xavier de Vannes, où il a passé quatre années d’un véritable enfer. Comme son petit héros, il en a été chassé dans des conditions troubles (Sébastien Roch).


ROD/ROW

Rodeau, Madame : femme du notaire (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Rodeau, Monsieur : notaire (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Ronserolles, Monsieur Ubald de : vicomte, neveu de la comtesse d’Antilly, « petit jeune homme, blond fade, prétentieusement étriqué dans sa mise, la moustache poisseuse troussée brin par brin à l’antique » (p.983, La Maréchale).

 

Roquemadour, Monsieur de : officier de gendarmerie démissionnaire ; vient chercher conseil auprès de la baronne Simier, afin de trouver une femme (La Maréchale).

 

Rose, mam’zelle : au service de M. Mauger dont elle est à la fois la cuisinière, la femme de chambre et l’amante tyrannique. Véritable cancanière. Elle meurt d’une congestion pulmonaire, ainsi que le note Célestine dans son journal daté du 18 novembre (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Rosetti, comtesse : de son vrai nom Bérénice Coquart ; ex-grande cocotte ; locataire de La Maréchale, rue Duphot ; inquiétée pour une histoire de mœurs avec des mineures (La Maréchale).

 

Rouffat, Jules : client de Triceps, tout juste sorti de sept ans de bagne, pour un crime qu’il n’a pas commis. L’homme n’a pas pour autant de commisération pour Dreyfus : « Parce que Dreyfus est un traître, monsieur, et parce qu’il est odieux, souverainement criminel, que ce misérable n’ait pas été, pour l’honneur de la Justice, de la religion et de la patrie, jusqu’au bout de son trop doux supplice » (pp.147-148)   (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Roumiguière, Monsieur : originaire de Marseille, il est le directeur de l’Opéra-Comique. Daniel essaie de le rencontrer pour placer son œuvre (La Belle Madame Le Vassart).

 

Roussain, le gars : moissonneur qui tente d’attraper Dingo au collier, en vain (Dingo).

 

Rousseau : garde champêtre du marquis d’Amblezy-Sérac ; il est renvoyé sans ménagement, avec femme et enfants, pour ne pas avoir réussi à mettre un terme aux braconnages. Il est remplacé par Victor Flamant (Un Gentilhomme).

 

Roux, Juliette : femme de petite vertu. Elle vit grâce à l’argent de ses amants. Elle devient la maîtresse de Jean Mintié, après l’avoir rencontré chez Lirat (Le Calvaire).

Juliette Roux s’inspire de Judith Vimmer, maîtresse du romancier de 1880 à 1884. Si le prénom, Juliette, fait penser à l’héroïne lumineuse de Shakespeare, le nom Roux évoque l’enfer des sentiments. Par cet oxymore, Mirbeau traduit le désarroi de son personnage et celui qu’il a dû lui-même éprouver devant une femme qu’il adorait et haïssait conjointement.

L’écrivain se refugiera, pendant sept mois à Audierne (Bretagne) pour tenter d’oublier Judith.

 

Roux, Monsieur : médecin à Liverdun, père alcoolique de Juliette Roux. Il tente de violer sa fille, ce qui précipite le départ de cette dernière.

 

Roux, Madame : mère de Juliette Roux ; a quitté son mari et son enfant.

 

Rowley, Jonathan : américain, directeur du premier cirque dans lequel Julia Fosell travailla (L’Écuyère).


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