Hommes et femmes
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MAR / MEU |
Mariette : femme de charge de Gaston de Martigues (L’Écuyère).
Mariette : petite bonne au service des parents de Georges (Dans le ciel)
Marquet : directeur de Casino d’Ostende, amant du Roi des Belges, selon la rumeur recueillie dans un hôtel de Bruxelles (La 628-E8).
Marrec, docteur : concurrent du docteur Durand ; il a les préférences du curé de Sainte-Anne d’Auray (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Marsannes, le prince de : la rumeur évoque son mariage prochain avec Ghislaine (La Duchesse Ghislaine).
Marsoulin : décorateur du Cercle de l’Épée (La Maréchale).
Martigues, Gaston de : petit-fils d’un entrepreneur ; héritier d’une grosse fortune que son père, homme de plaisir mort jeune, n’a pas eu le temps de dissiper ; il a 22 ans et une écurie de chevaux. Amoureux de Julia Forsell. Il est sur le point de l’épouser quand cette dernière est violée par le marquis d’Anthoirre. Il provoque ce dernier en duel et le tue d’une balle dans le ventre (L’Écuyère).
Martigues, Madame de : veuve, mère d’un fils unique, Gaston de Martigues (L’Écuyère).
Martin, François : joueur d’ophicléide (Sébastien Roch).
Martin-Roy : député, amant de Madame de Tançay (La Belle Madame Le Vassart).
Martinot, Sothènes : ancien notaire condamné à six ans de réclusion pour vol, abus de confiance, escroqueries et faux. Revenu dans son village avec l’estime de tous, il organise des fêtes religieuses, parmi lesquelles la translation des reliques de Saint Latuin (Dans le ciel).
Marulaz, Monsieur : directeur du cirque (« un hercule gras avec des rouflaquettes », p.963) où Julia Forsell donne sa dernière représentation (L’Écuyère).
Marulaz, Virginie : fille de Monsieur Marulaz, écuyère.
Mary : prénom que Madame de Tarves décide de donner à Célestine (Le Journal d’une femme de chambre).
Mathilde (1) : cf. Madame de Boisgelais.
Mathilde (2) : première femme de chambre de la rue Lincoln ; elle vole un petit livre jaune érotique, qu’elle consulte devant la seconde, Célestine (Le Journal d’une femme de chambre).
Mathilde (3) : prostituée bretonne de 17 ans, qui, au début d’Un Gentilhomme, prend soin du narrateur affamé.
Mathurine : jeune paysanne que Jules tente de violer (L’Abbé Jules).
Maturel, Monsieur : journaliste au Figaro (La Maréchale).
Maugé : Revient de la guerre avec un béret rouge (p.184) dans Le Calvaire.
Maugendre, Antoine : laitier de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).
Mauger, capitaine : voisin des Lanlaire ; « une tête de carpe, avec des moustaches et une longue barbiche grises… Très sec, très nerveux, très agité » p.439). Après avoir coupé les ponts avec sa famille, il vit seul avec Rose, sa bonne dont il a fait sa maîtresse. C’est d’ailleurs à cause d’elle que les Lanlaire et lui, pourtant amis autrefois, sont fâchés. Mauger se fait fort de tout manger : fleurs, insectes, vers de terre, putois, couleuvres, rats, grillons, chenilles… et même son furet favori. À la mort de son servante-maîtresse Rose, il propose à Célestine de prendre sa place. Refus de cette dernière (Le Journal d’une femme de chambre).
Maujoyeux, marquise de : patiente du docteur Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).
Maurice, Monsieur : peintre ; amant d’une repasseuse avec laquelle il a eu un fils et qu’il a quittée pour se marier en province (La Belle Madame Le Vassart).
Mautin : romancier qui imité Daudet (La Belle Madame Le Vassart).
Mazarski, Alexandre : polonais, fils d’un cabaretier juif ; peintre de portraits, ami de la princesse Anna Vedrowitch. Appelé parfois par son diminutif, Sacha. Il est « un peu plus que le peintre et un peu moins que le maître de la princesse Vedrowitch » (L’Écuyère).
Mazarski, Raïssa : épouse du peintre Alexandre Mazarski, « une tigresse… myope, heureusement » (p.791, L’Écuyère), mère de deux enfants de 5 à 6 ans.
Mélanie : grosse femme de 45 ans, domestique et maîtresse de Debray. Surnommée « Ma poule » (L’Abbé Jules).
Mélie (1) : une des deux filles de Monsieur Chéradame. Elle est adoptée par Ninise à la mort de son père (La Belle Madame Le Vassart).
Mélie (2) : cuisinière des Trois Couronnes, auberge de Sonneville-les-Biefs (Un Gentilhomme).
Mareuil, baronne de : patiente d’Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).
Merle, comte : ancien préfet (L’Écuyère).
Meunier, Constantin* : peintre et médiocre sculpteur du Borinage d’inspiration naturaliste (1831-1905) ; il réalise Figure de paysanne, Cheval de mine, Femme au grisou ; il est invité par la Ligue des droits de l’homme à réaliser un monument à la mémoire de Zola ; il est aidé par Alexandre Charpentier avant d’achever le travail seul (La 628-E8).
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MEY / MOR |
Meyer, Arnold : du Figaro, « lieutenant » du metteur en scène Gintrac, au Cercle de l’Épée (La Maréchale).
Michel, le père : beau-père de Jaulin (Dingo).
Michelin : chef de gare (La Belle Madame Le Vassart).
Milliner, la mère : paroissienne de Le Kernac, obligée par le curé de remettre à l’Église un veau (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Milliner, le père : il apprend à une bretonne arriérée que les hommes mangent des bœufs avec des choux et des pommes de terre (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Mintié, Jean : né en octobre, à Saint-Michel-les-hêtres. Baptisé sous les noms de Jean-François-Marie ; a comme parrain un oncle qui meurt d’une fièvre typhoïde quelques semaines après le baptême. D’une nature chétive, il est séparé de sa mère qui craint de lui transmettre ses propres angoisses et qui meurt alors que l’enfant n’a que douze ans. Il ne va pas à l’école, son père préférant lui payer un précepteur personnel. Études de droit à Paris. Premières expériences sexuelles dans une maison close. Il décide de s’engager. Au cours de la guerre, il tue un soldat prussien. Une fois rendu à la vie civile, il publie un roman qui a un certain succès, avant de succomber au charme vénéneux de Juliette Roux, une femme de mœurs légères qui le ruine. Narrateur du Calvaire. En 1868, Octave Mirbeau évoque dans une lettre à Alfred Bansard l’histoire d’un de ses amis (Albert) qui, après une déception amoureuse, a perdu toute joie de vivre. En 1885, au moment de rédiger Le Calvaire, il pense sans doute à son ancien condisciple, mais également à sa propre situation. En effet, entre 1880 et 1884, il est tombé, lui aussi, dans les rets d’une femme, Judith Vimmer. À travers Jean Mintié, tour à tour fils, soldat, amoureux, Octave Mirbeau s’attaque aux valeurs consacrées : la famille qui déforme l’esprit de enfants ; l’Armée, qui traite l’homme comme du bétail ; l’amour qui n’est, en réalité, qu’une effroyable torture (Le Calvaire).
Mintié, Monsieur : père de Jean Mintié. Notaire, comme ses ancêtres. Maire de Saint-Michel, conseiller général, suppléant du juge de paix, vice-président du comice agricole, membres de nombreuses sociétés agronomiques et forestières. À la fâcheuse habitude de tuer les animaux (chats, oiseaux, insectes). Il meurt alors que son fils est encore à la guerre (Le Calvaire).
Mintié, Madame : mère de Jean Mintié, épouse de. Fille de nobles désargentés, elle apporte à son mari des alliances avec la petite aristocratie du pays. Malheureuse dans son enfance (elle a découvert sa propre mère pendue au lustre du salon) comme durant son adolescence (elle s’adonne à des rêves impossibles), elle ne réussit pas à ses débarrasser de ses pulsions morbides avec son mariage. Elle meurt alors que son fils n’a que 12 ans (Le Calvaire).
Mirette, Blanche : chanteuse au Cercle de l’Épée (La Maréchale).
Miss (1) : dame de compagnie de Chantal de Varèse.
Miss (2) : gouvernante anglaise, alcoolique, homosexuelle de la rue Lincoln (Le Journal d’une femme de chambre).
Monot : propriétaire du bar, le Perroquet-Vert, là où est vendue la meilleure absinthe suisse, selon Plunkett (L’Écuyère).
Monsal, Père : confesseur de Sébastien Roch.
Morin, Louis : originaire d’Anjou ; gardien de la propriété de Monsieur Le Lubec ; une épouse malade ; sa fille nouveau-née est si faible qu’il veut la faire baptiser rapidement. Cependant le curé refuse, dans un premier temps, le baptême sous prétexte que la mère a été accouchée par le docteur Durand, « un hérétique et un montagnard ». Puis, après avoir réclamé cinq francs, un boisseau de pommes de terre et douze livres de beurre, il consent à désensorceler l’enfant et à pratiquer le baptême (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Mortain, Eugène : fils d’une marchande de vin, un temps journaliste, ministre de la République, ancien condisciple du narrateur du Jardin des supplices, il propose à ce dernier de se présenter aux élections avant de le laisser tomber en pleine campagne électorale au profit d’un candidat encore plus malhonnête. Pour se faire pardonner, il propose au candidat vaincu une mission scientifique à Ceylan. Prototype de l’homme politique véreux, du politicien opportuniste lancé par Gambetta. « Il n’ambitionne le pouvoir que pour les jouissances matérielles qu’il procure et l’argent que des habiles comme lui savent puiser aux sources de boue » (p.193).
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NAV / NOE |
Navadiow, princesse : connaissance de Serge de Lybine (Dans la vieille rue)
Nicot : employé des chemins de fer (La Belle Madame Le Vassart).
Nini : jeune femme rencontrée ( ?) par Jean Mintié au Bullier (Le Calvaire).
Ninise : 15 ans, tout en paraissant 20 ; demi-sœur épileptique de Jane Le Vassart ; fille de Rosina Kreutzer et de Mario Félizas avec lequel elle vit, rue Denfert. Elle fait à manger, s’occupe de la maison et accueille volontiers les enfants du quartier. Prototype de la mère-vierge (La Belle Madame Le Vassart).
Nicolas : maître d’hôtel d’Alexandre Mazarski.
Nigault de Poilvé, général : célibataire, retraité, ami de la princesse Vedrowitch. Réputé pour ses calembours.
Noémie : ancienne fiancée de Weil-Sée, qu’elle quitte parce qu’il n’a pas le sou (La 628-E8).
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OLL / ORL |
Ollivier, Émile* : homme politique (1825-1913) ; député républicain sous le second empire, il se rallie à Napoléon III et se charge de former le gouvernement en janvier 1870, membre de l’Académie française dans le fauteuil de Lamartine. Georges Vasseur, le narrateur des 21 jours d’un neurasthénique lui donne le pseudonyme de Monsieur de Cœurléger et la qualité temporaire de vigneron champenois afin de le protéger de la curiosité de deux voyageurs. Alors que Georges Vasseur s’attend à voir se repentir l’homme qui a accepté la guerre « le cœur léger », il le découvre, au contraire, arrogant et mystificateur.
Onane, princesse : flirt d’une « adorable princesse roumaine » (Le Jardin des supplices).
Orloff : Son personnage s’inspire du prince Orlov, ambassadeur de Russie en France (La Belle Madame Le Vassart).
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PAL / PLA |
Palikare : cf. Baccaris, Monsieur.
Pamphile, révérend père : trinitaire. Il parcourt, pendant 35 ans, l’Europe, afin d’amasser l’argent nécessaire à la reconstruction de la chapelle de Réno. L’abbé Jules le rencontre pour qu’il consente à lui remettre son argent. En vain. Il meurt à 75 ans, sous un éboulis de terre. Figure mirbellienne de l’idéaliste (L’Abbé Jules).
Panel Marcellin : sous-secrétaire d’État ; grand séducteur. Alors qu’elle est tombée dans la débauche, Jane Le Vassart couchera avec lui afin que son père obtienne la croix et Doris, l’unique sculpture paternelle, son jardin (La Belle Madame Le Vassart).
Pantois, père : très vieux bonhomme qui apporte des églantiers à M. Lanlaire (Le Journal d’une femme de chambre).
Pantois, mère : femme du père Pantois ; elle ne quitte plus le lit (Le Journal d’une femme de chambre).
Papit, Léon : beau-père de Fouillard (Dingo).
Parabole, marquise Laure de : divorcée de son premier mariage, veuve de son second ; elle a tant d’amants (notamment Lucien Pryant, un ami de Georges Vasseur (Les 21 jours d’un neurasthénique) qu’elle finit par les oublier.
Parsifal : veuf ; ancien député du Nord-Nord-Ouest, d’une canaillerie affreuse durant ses mandats politiques. Il en est réduit à vivre d’expédients : faire de la publicité dans les journaux, placer du vin de Champagne, correcteur d’épitaphes pour les cimetières de la Seine, etc. (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Patard, Madame : habitante de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).
Paulhat-Durant, Madame : 45 ans, ancienne femme de chambre ; placeuse de Célestine. Elle vit en concubinage avec Monsieur Louis. Elle s’appelle en réalité Joséphine Carp ; elle a formé son pseudonyme à partir des noms de deux hommes défunts avec lesquels elle avait vécu et qui lui avaient donné des fonds pour ouvrir son bureau de placement (Le Journal d’une femme de chambre).
Paumier, la : femme du tonnelier (Le Journal d’une femme de chambre).
Pavin, Madame la générale : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).
Pavonès, Madame Charlotte de : « femme à la mode » (p.992), femme facile ; « mère indifférente, maîtresse de maison indolente, négligeant tout ce qui n’était pas la recherche du plaisir, l’on disait d’elle qu’elle avait le vice actif et les qualités négatives. Elle n’était pas méchante, mais ne rendait jamais service à personne » (p.1029). On lui prête de nombreux amants (dont une conquête royale), mais Madame de Pavonès se fait surtout une joie de prendre Maurice de Trênes à la duchesse Ghislaine (La Duchesse Ghislaine).
Pavonès, Monsieur de : mari insipide de Madame de Pavonès ; même si, parfois, il reproche vivement à sa femme son infidélité, il se contente, la plupart du temps, de vivre sa passion pour la botanique. Il meurt d’une laryngite aiguë (La Duchesse Ghislaine).
Peleux, Monsieur : habitant de Ponteilles-en-Barcis ; adjoint du maire (Dingo).
Péqueux, Vincent : surnommé La Queue ; chargé du service des messageries entre la gare de Cortoise et la ville de Ponteilles-en -Barcis (Dingo).
Perrin-Hozé, Madame : patissière de Metz (La Maréchale).
Picard, Edmond : avocat d’un Français qui a assassiné une vieille dame de Bruxelles (La 628-E8).
Pierre : cocher de la rue Barbet de Jouy (La Maréchale).
Pi-Kaï : chinoise qui conduit le sampang sur lequel se réfugient Clara et son amant, après la visite du Jardin des supplices.
Pinchard, François : petit cordonnier bossu ; voisin de Sébastien Roch à Pervenchères. Il est la victime des enfants du village, qui le poursuivent et se moquent de lui. Il se suicide par pendaison (Sébastien Roch).
Pinggleton, Frédéric-Ossian : cité lors du repas chez les Charrigaud ; sa femme, Botticellina, s’est fiancée avec John-Giotto Farfadetti. Peut-être une référence au vrai William Morris (1834-1896), poète, peintre et décorateur préraphaélite (Le Journal d’une femme de chambre).
Piquenard, Monsieur : instituteur anarchiste de Ponteilles-en-Barcis. Celui de Cormeilles-en-Vexin s'appelait Alfred Ossart (Dingo).
Piscot, Madame : femme de Pierre Piscot, surnommée La Piscote ; d’une saleté repoussante (Dingo).
Piscot, Lucien : unique ami du narrateur de Dingo, dans le village de Ponteilles-en-Barcis. Cf. Piscot, Pierre.
Piscot, Pierre : au début du chapitre VI, Lucien Piscot devient Pierre. 38 ans ; journalier capable de travailler comme quatre durant la semaine et de saouler comme dix, le dimanche ; taupier ; tambour de Ponteilles-en-Barcis ; « seul bipède avec qui Dingo entretienne un commerce d’amitié » (p.723) ; marié à 22 ans ; sept enfants dont une fille (Dingo).
Plançon, le père : renvoyé après quarante deux ans de bons et loyaux services du théâtre de l’Athenaeum Dramatique où il travaillait comme figurant et perruquier. Il devient régisseur de théâtre de la ville d’X… (Les 21 jours d’un neurasthénique).
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PLE / PUY |
Plérin,marquis de : personnalité du monde parisien, « voleur aux courses et tricheur au jeu » (p.631) (Le Journal d’une femme de chambre).
Plunkett, Master : cf. Onésime Truffier.
Poilvé : cf Nigault de Poilvé.
Poivret, maître : riche fermier de Sonneville-les-Biefs (Un Gentilhomme).
Poix, Madame de : amie de Daniel Henryot.
Pompon : pseudonyme utilisé par une « dame brune, fort peinte » pour ses comptes-rendus mondains dans un journal du matin (Le Belle Madame Le Vassart).
Ponsomby, lord : noble qui, selon sir Edward Herpett, suit sa Majesté Edward VII, « comme un chien » (Dingo).
Pontaillac, Monsieur : toulousain ; baryton à l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).
Poolny, master : marchand de chevaux, en contact avec Edgar (Le Journal d’une femme de chambre).
Porcellet, Monsieur : propriétaire d’un bois (Le Journal d’une femme de chambre).
Portpierre, marquis de : gros propriétaire terrien antirépublicain ; membre du Jockey-Club ; joueur de baccara, amateur de voiture. Lors des élections, il revêt une blouse bleue de maquignon, se coiffe d’une casquette en peau de lapin, multiplie les promesses (une halte, une gare) qu’il s’empresse de ne pas tenir et recourt à l’injure quand quelqu’un s’avise de se présenter contre lui. Sous des dehors amènes, il fait preuve d’une grande cruauté vis-à-vis de ceux qui n’appartiennent pas à son monde (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Portpierre, marquise de : épouse du marquis de Portpierre (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Pouillaud, Irma : surnommée la belle Irma ; veuve d'un riche laitier de Ponteilles-en-Barcis qui a assis sa fortune en vendant du lait trafiqué aux crèmeries parisiennes, aux hôpitaux, aux crèches et aux sociétés d’assistance maternelle ; grande amie de la famille Radicet ; un fils. Elle élève deux cents cobayes pour se faire plaisir et en titrer quelques profits, en les vendant à l’Institut Pasteur. Son élevage sera totalement détruit par Dingo (Dingo).
Pouillaud : fils d’Irma Pouillaud, employé à la Samaritaine (Dingo).
Poule, la : surnom donné à Mélanie, la bonne et la maîtresse du cousin Debray dans L’Abbé Jules.
Poult d’Essoy : chroniqueur mondain ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).
Présalé, baron de : colonel ; passe ses journées et ses nuits à la table de baccara ; antidreyfusard féroce : « Innocent ?... Un juif… un sale youpin… Vous en avez des bonnes !... Et quand cela serait ?... Qu’est-ce que cela fout ?... qu’est-ce que ça nous fout ?... Innocent ! Et puis après ? Ça n’est pas une raison » (p.73) (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Préville : actrice, maîtresse entretenue par le duc de Varèse (La Maréchale ).
Prosper : personne que Brossette salue lorsqu’il revient dans son village de naissance (La 628-E8).
Provost, le père : personnage mineur de L’Abbé Jules, avec lequel Monsieur Robin a un échange.
Provost, Madame : voisine de la famille Mintié. Assiste à l’enterrement de Madame Mintié (Le Calvaire).
Pryant, Lucien : espion militaire ; célèbre, riche et décoré ; autrefois, amant de la marquise de Parabole ; ami de Georges Vasseur, narrateur des 21 jours d’un neurasthénique.Psicari, Madame : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).
Puyproux : employé des chemins de fer (La Belle Madame Le Vassart).
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QUE |
Quéroignes, Madame de : épouse de Monsieur de Quéroignes
Quéroignes, Monsieur de : amiral, membre de l’Institut, « rosette rouge au revers de l’habit » (p.984, La Maréchale).
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R.../RIB |
R…, Célestine : cf. Célestine (2)
R. de T.B., Maurice : propriétaire du steam-yacht Naïada, dans les bras duquel Jane Le Vassart se jette, après que Daniel a refusé de la rejoindre à Biarritz ; il a le même âge et le même physique que Daniel (La Belle Madame Le Vassart).
Rabineau, Madame : mère maquerelle, à laquelle Juliette Roux recourt pour trouver quelques protecteurs, une fois que Jean s’est retrouvé ruiné (Le Calvaire).
Rabineau, la : mère maquerelle (Le Journal d’une femme de chambre).
Rabour, monsieur : tourangeau au service duquel Célestine se trouvait, quatre ans avant d’être employé par les Lanlaire. Il est obsédé par les bottines. Il meurt, quatre jours après l’arrivée de Célestine, une botte de cette dernière serrée entre les dents (Le Journal d’une femme de chambre).
Radicet, Auguste : fils de Charles Radicet (Dingo).
Radicet, Charles : riche coquetier (c’est-à-dire marchands d’œufs et de poulet en gros) de Ponteilles-en-Barcis, qui n’a pas hésité à dépouiller ses trois neveux, ses pupilles, pour s’enrichir ; marié ; un fils, Auguste, et une fille, Marguerite qui sera assassinée (Dingo).
Radicet, Madame : brave femme, qui offre l’hospitalité à Coquereux (Dingo).
Radicet, Marguerite : 12 ans, fille de Charles Radicet, violentée et assassinée par un chemineau (Dingo).
Rahn, les : famille originaire de Metz, auprès de laquelle le duc de Varèse espère emprunter de l’argent (La Maréchale).
Ramard-Holstein : famille de bourgeois, composée du mari, de la femme et de deux filles. Tout en étalant son immense richesse lors des repas et des soirées, la mère appelle « sur la bourgeoisie corrompue et repue les bombes vengeresses, les bonnes bombes de l’anarchie » (p.902). Le narrateur d’Un Gentilhomme vit quelque temps chez les Ramard-Hostein.
Rambure, madame de : divorcée ; amie de Madame Tiercelet ; invitée du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).
Randoce, Ernest : cousin éloigné de Geneviève Mahoul ; riche négociant en vins ; marié autrefois à Madeline ; sans enfant. Il espère épouser Geneviève Mahoul qui finit par accepter, par esprit de sacrifice (Dans la vieille rue).
Randoce, Madeline : fille d’un négociant de Marseille enrichi par l’huile de Provence ; épouse d’Ernest Randoce ; de constitution faible, elle meurt sans avoir donné d’enfant à son mari (Dans la vieille rue).
Randon, Louise : bretonne de Saint-Michel-en-grève, près de Lannion ; d’une laideur et d’une maladresse totales, absolues ; fille battue d’un riche maréchal-ferrant ; aînée de deux frères et quatre sœurs. Embauchée par une parisienne en villégiature à Saint-Michel-en-Grève, elle part pour Paris, mais elle quitte rapidement la place lorsque le père de sa patronne, un vieux monsieur paralytique, veut « lui faire des saletés ». Par pitié, Clélestine s’adresse à elle, alors qu’elles attentent au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).
Ranvet, Rebecca : mère maquerelle ; elle propose une place à Célestine, en vantant la qualité de sa maison close (Le Journal d’une femme de chambre).
Rebecca : propriétaire d'un chien que Brossette percute, près de Moerbeke (La 628-E8).
Rentoilé, Joseph : fermier de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).
Renoult, Baptiste : marchand de bois de Sonneville-les-Biefs (Un Gentilhomme).
Ribemont, Aurélie de : nom de jeune fille de la baronne Aurélie de Lésiade. Cf. Lésiade, baronne Aurélie de.
Ribot, père : bûcheron dans Le Calvaire.
Riboulleau, Madame : père d’un soldat qui, venu prendre des nouvelles de son fils, apprend, par un infirmier, en train de faire « griller son boudin », qu’il est mort depuis trois jours ( Le Calvaire).
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RIC/ROC |
Richard : épicier de Pervenchères (Sébastien Roch)
Rigard, Jules : précepteur de Jean Mintié (Le Calvaire). Prototype de l’éducateur, « du professeur ignorant », qui n’essaie pas de comprendre l’enfant mais se contente de lui assener des leçons. « Ah ! combien d’enfants qui, compris et dirigés, seraient de grands hommes peut-être s’ils n’avaient été déformés pour toujours par cet effroyable coup de pouce au cerveau du père imbécile ou du professeur ignorant ! » (p.138)
Rigaud, Jacques : portraitiste ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).
Rivoire, Marthe : diva de la Renaissance (L’Écuyère).
Rivoli, le père : ouvrier ; il décide de réparer son mur et se trouve confronté à l’absurdité des règlements administratifs. Il finit par se prendre (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Robert (1) : amant de Gabrielle Bernier (Le Calvaire).
Robert (2) : nom inconnu. Appartient au grand monde parisien ; noble sans le sou. Selon la rumeur colportée par un serviteur, Monsieur William, il a épousé la fille d’un cocher et d’une ancienne femme de chambre, devenus riches en prêtant de l’argent aux cocottes et aux gens de maisons. Il renvoie Célestine le jour où elle se moque de ses maîtres et de leurs scènes de ménage. (Le Journal d’une femme de chambre).
Robert, Madame : ancienne maîtresse de Jeanne Le Godec ; elle vit en Algérie avec son mari colonel (Le Journal d’une femme de chambre).
Robin, Georges : fils cadet de Monsieur et Madame Robin. Battu. « Pauvre être souffreteux », au visage fripé et aux jambes torses. Sa mère interrompt son éducation et le garde à la maison pour lui faire faire toutes les tâches ménagères. Il rêve d’aller en Amérique ou de partir avec des saltimbanques (L’Abbé Jules).
Robin, Monsieur : environ 50 ans. Ancien avoué de Bayeux, nommé juge de paix, grâce à la protection d’un sénateur. Installé à Viantais depuis seulement quatre ans, lorsque L’Abbé Jules commence. Il est affecté d’un défaut de prononciation qui lui fait prononcer les B comme des D et des P comme des T. Surnommé le Juge Lendrouille.
Robin, Robert : fils aîné de Monsieur et Madame Robin. 23 ans. Soldat en Afrique (L’Abbé Jules).
Robin, Eustoquie : épouse de Monsieur Robin. « Sa laideur naturelle se compliquait de toutes les manies ridicules dont on eût dit qu’elle prenait plaisir à la souligner ». Fait preuve souvent de méchanceté envers Albert Dervelle (L’Abbé Jules).
Robineau, Mademoiselle : dévote qui ramasse, en toute innocence, le sexe de pierre que le doyen de la paroisse de Port-Luçon a ôté d’une statue durant la nuit ; elle en fait un objet de dévotion (Le Journal d’une femme de chambre).
Roch, Jean : originaire de Montpellier. Aïeul de la famille Roch. Tailleur de pierre que le comte Plessis-Boutoir fit venir pour la réfection de l’église romane de Pervenchères. Il meurt en 1793, massacré par les révolutionnaires.
Roch, Joseph, Hippolyte, Elphège : quincaillier, père borné de Sébastien Roch, maire de Pervenchères et suppléant du juge de paix. « Sa réputation d’homme riche, ses qualités de bon parleur et l’orthodoxie de ses opinions le mettaient au-dessus de l’état d’un commerçant ordinaire » ; « ce calme bovin, cette majesté lourde de ruminant en imposaient beaucoup aux gens qui croyaient y reconnaître tous les caractères de la race, de la dignité et de la force » (pp.549-550, Sébastien Roch)
Roch, Madame : mère de Sébastien Roch. Ce dernier ne l’a pas connue.
Roch, Robert, Hippolyte, Elphège : fils de Jean Roch, fondateur de la quincaillerie, père de Joseph Roch.
Roch, Rosalie : vieille fille, paralysée des deux jambes, sœur de Joseph Roch et tante de Sébastien Roch. Elle meurt, alors que son neveu est encore à l’école Saint-François-Xavier.
Roch, Sébastien : fils de Joseph Roch. Envoyé par son père à l’école Saint-François-Xavier, tenue par les Jésuites, il est violé par le père de Kern. Après avoir été renvoyé de l’école des Jésuites, il regagne Pervenchères où, incapable dorénavant d’avoir des relations affectives, il mène une vie désœuvrée et malheureuse, jusqu’au jour où il doit partir à la guerre. Il meurt lors des combats. Au commencement de sa vie, le jeune Sébastien est un enfant sain qui grandit librement ; il échappe aux leçons imbéciles de son père et aux cours abrutissants de l’école. Son passage dans le collège des Jésuites le transforme radicalement, en le bourrant de connaissances inutiles et en l’entraînant aux mensonges, à la dissimulation, à l’hypocrisie. Incapable de supporter une vie dorénavant sans intérêt, il tombe dans une sombre dépression dont il ne réussit à sortir que par la mort. Sébastien Roch est inspiré de Mirbeau. En effet, l’écrivain a lui aussi été éduqué par les Jésuites, au collège Saint-François-Xavier de Vannes, où il a passé quatre années d’un véritable enfer. Comme son petit héros, il en a été chassé dans des conditions troubles (Sébastien Roch).
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ROD/ROW |
Rodeau, Madame : femme du notaire (Le Journal d’une femme de chambre).
Rodeau, Monsieur : notaire (Le Journal d’une femme de chambre).
Ronserolles, Monsieur Ubald de : vicomte, neveu de la comtesse d’Antilly, « petit jeune homme, blond fade, prétentieusement étriqué dans sa mise, la moustache poisseuse troussée brin par brin à l’antique » (p.983, La Maréchale).
Roquemadour, Monsieur de : officier de gendarmerie démissionnaire ; vient chercher conseil auprès de la baronne Simier, afin de trouver une femme (La Maréchale).
Rose, mam’zelle : au service de M. Mauger dont elle est à la fois la cuisinière, la femme de chambre et l’amante tyrannique. Véritable cancanière. Elle meurt d’une congestion pulmonaire, ainsi que le note Célestine dans son journal daté du 18 novembre (Le Journal d’une femme de chambre).
Rosetti, comtesse : de son vrai nom Bérénice Coquart ; ex-grande cocotte ; locataire de La Maréchale, rue Duphot ; inquiétée pour une histoire de mœurs avec des mineures (La Maréchale).
Rouffat, Jules : client de Triceps, tout juste sorti de sept ans de bagne, pour un crime qu’il n’a pas commis. L’homme n’a pas pour autant de commisération pour Dreyfus : « Parce que Dreyfus est un traître, monsieur, et parce qu’il est odieux, souverainement criminel, que ce misérable n’ait pas été, pour l’honneur de la Justice, de la religion et de la patrie, jusqu’au bout de son trop doux supplice » (pp.147-148) (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Roumiguière, Monsieur : originaire de Marseille, il est le directeur de l’Opéra-Comique. Daniel essaie de le rencontrer pour placer son œuvre (La Belle Madame Le Vassart).
Roussain, le gars : moissonneur qui tente d’attraper Dingo au collier, en vain (Dingo).
Rousseau : garde champêtre du marquis d’Amblezy-Sérac ; il est renvoyé sans ménagement, avec femme et enfants, pour ne pas avoir réussi à mettre un terme aux braconnages. Il est remplacé par Victor Flamant (Un Gentilhomme).
Roux, Juliette : femme de petite vertu. Elle vit grâce à l’argent de ses amants. Elle devient la maîtresse de Jean Mintié, après l’avoir rencontré chez Lirat (Le Calvaire). Juliette Roux s’inspire de Judith Vimmer, maîtresse du romancier de 1880 à 1884. Si le prénom, Juliette, fait penser à l’héroïne lumineuse de Shakespeare, le nom Roux évoque l’enfer des sentiments. Par cet oxymore, Mirbeau traduit le désarroi de son personnage et celui qu’il a dû lui-même éprouver devant une femme qu’il adorait et haïssait conjointement. L’écrivain se refugiera, pendant sept mois à Audierne (Bretagne) pour tenter d’oublier Judith.
Roux, Monsieur : médecin à Liverdun, père alcoolique de Juliette Roux. Il tente de violer sa fille, ce qui précipite le départ de cette dernière.
Roux, Madame : mère de Juliette Roux ; a quitté son mari et son enfant.
Rowley, Jonathan : américain, directeur du premier cirque dans lequel Julia Fosell travailla (L’Écuyère).
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S.../SERVIER |
S…, monsieur de : mi-paysan mi-hobereau belge ; éleveur de poules, à la pointe de l’innovation (La 628-E8).
Sabine : cf. d’Antilly, Sabine
Sacha : diminutif d’Alexandre Mazarski.
Salmon, général : sénateur, ancien ministre, général de division d’artillerie en retraite ; parrain du duc de Varèse (La Maréchale).
Santenac Marguerite de : parisienne en villégiature à Hyères ; amie d’enfance de Mme de Crussolles ; elle a un frère, Georges et, un fils. Nom de jeune fille : Marguerite de Briare (Dans la vieille rue).
Santis, Madame la princesse : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).
Sarah : fille de Yacobb, vendeuse d’oranges et d’ail, tuée et affreusement mutilée lors d’un pogrom (La 628-E8).
Sartorys, Lucien : ami de sir Harry Kimberly ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).
Saverdun, duc Adrien de : élevé à Eton, en Angleterre ; époux décédé de la duchesse Ghislaine (La Duchesse Ghislaine).
Saverdun, duchesse Ghislaine de : 32 ans ; veuve d’Adrien de Saverdun qu’elle a épousé à 26 ans ; « rêveuse, romanesque, prenant tout au sérieux dans la vie » (p.983) ; deux enfants, Victor et Roger ; d’une inadaptation au monde moderne qui la prédestine au malheur. Alors que Maurice de Trênes lui exprime son amour, elle tait ses propres sentiments et ne lui propose, en retour, qu’une simple amitié. Elle rompt même toute relation avec le jeune homme quand elle apprend la liaison de celui-ci avec Madame de Pavonès. Une fois la guerre de 1870 achevée, elle renoue avec Maurice et accepte, enfin, de se donner à lui. Trop tard malheureusement : Maurice a vieilli et ses sentiments ne sont plus les mêmes. Rongée par le remords et totalement désespérée, elle se détache du monde. Elle meurt d’une pleurésie (La Duchesse Ghislaine).
Saverdun, Roger de : 12 ans, fils cadet de la duchesse Ghislaine (La Duchesse Ghislaine).
Saverdun, Victor de : 14 ans, fils aîné de la duchesse Ghislaine (La Duchesse Ghislaine).
Saveuse, duc de : noble que Georges de Briare juge avec la plus extrême sévérité pour sa mésalliance (Dans la vieille rue).
Scheren, Madame : dame galante (La Belle Madame Le Vassart).
Serpelou, Monsieur : libraire (Dans la vieille rue).
Servières, Jeanne : fille de Monsieur et Madame Servières (L’Abbé Jules).
Servières, Madame : épouse de Monsieur Servières, mère idéale pour Albert Dervelle (L’Abbé Jules).
Servières, Monsieur : maire de Viantais, époux de Madame Servières. Il rompt toute relation avec la famille Dervelle, après le retour de l’abbé Jules et une vive discussion, à la suite d’un incendie. Exécuteur testamentaire de l’abbé Jules.
Servières, Maxime : fils de Monsieur et Madame Servières (L’Abbé Jules).
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SERVIEU/SUT |
Servieux, docteur : riche médecin de Dans la vieille rue.
Sidore : surnomme « gros père » ; enfant qui est reçu pour une collation par Ninise, la sœur de Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).
Simier, baron : corrézien, sénateur, ministre du Commerce ; il achète Claire Lièvremont, âgée de 15 ans, pour en faire une compagne. Il est cependant forcé d’épouser la jeune femme par l’Empereur qui ne supporte pas le scandale d’une telle relation. Il meurt d’apoplexie le soir de ses noces (La Maréchale).
Simier, baronne Claire : 36 ans, de son nom de jeune fille Claire Lièvremont ; fille d’une marchande de poissons des grandes Halles ; amie de Madame de Varèse, qu’elle a rencontrée au couvent, et amante de Monsieur de Varèse ; elle met tout en œuvre pour favoriser le mariage entre Varon-Bey et Chantal de Varèse et se venger ainsi de la famille de Varèse (La Maréchale).
Simpson, Aglaé, Mademoiselle : doublure de Catalinette (L’Écuyère).
Sochard, la mère : femme de charge de Juliette Roux et Jean Mintié (Le Calvaire).
Sonia : petite-fille de Yacobb, seule rescapée avec son grand-père des pogroms russes ; elle est cependant abattue par un officier, un peu plus tard, parce qu’elle n’a pas mis les mains en l’air assez vite (La 628-E8).
Sorieul : enfant estropié, auquel Jean Mintié remet une miche de pain tous les samedis Son absence, lors de l’enterrement de Madame Mintié fait de la peine Jean Mintié (Le Calvaire).
Sorlin-Peyrouse, Madame : fille de Carroz ; épouse de Monsieur Sorlin-Peyrouse ; directrice de La Revue du Vieux-Monde (L’Écuyère).
Sorlin-Peyrouse, Monsieur de : académicien ; ami de la princesse Anna Vedrowitch ; écrit dans La Revue du Vieux-Monde. Cité sous le simple nom de Monsieur de Sorlin (L’Écuyère).
Sortais : curé de Viantais (L’Abbé Jules). Sous l’injonction de Jules, il doit renvoyer sa nièce de 18 ans, bossue, « à moitié idiote » et cesser ses visites aux sœurs de l’Education chrétienne, afin de ne pas favoriser les éventuels commérages. Le vieil homme obéit, malgré son incompréhension. Meurt d’une embolie au cœur.
Stevens, Madame : évoquée au détour d’une conversation par Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).
Spiridion : appelé également Spiro ; ancien matelot ; « gouvernante » de Monsieur Baccaris (La Maréchale).
Spitzer : prêteur (La Maréchale).
Stahlman, Monsieur : natif de Comar, ancien tambour-major aux grenadiers de la garde ; préposé à la porte du duc de Varèse ; partenaire de Godefroy, premier cocher, pour les parties d’écarté (La Maréchale).
Stahlman, Madame : épouse de Monsieur Stahlman (La Maréchale).
Stein, Monsieur : juif ; amant de Jane Le Vassart pendant trois semaines. Il lui a fait construire un hôtel. Il est repoussé sans ménagement par la suite, à chacune de ses visites (La Belle Madame Le Vassart).
Street, Madame (1) : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).
Street, Madame (2) : Américaine ; rivale de la belle Madame Le Vassart ; cocotte mondaine.
Sulpice, Père : prêtre pédéraste. Le Cultivateur normand attend que son histoire soit oubliée avant de lancer une campagne contre les instituteurs (Un Gentilhomme).
Sutton, Monsieur : tailleur (La Maréchale).
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TAN/TUR |
Tançay, Madame de (p.735) : amante du député Martin-Roy (La Belle Madame Le Vassart).
Tapotin : menuisier de Ponteilles-en-Barcis ; un fils (Dingo).
Tarabustin, Isidor-Joseph : professeur au lycée de Montauban ; curiste qui tente de soigner un catarrhe de le trompe d’Eustache (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Tarabustin, Rose : femme de Isidor-Joseph Tarabustin ; curiste venue soigner une hydarthrose au genou (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Tarabustin, Louis-Pilate : fils de Isidor-Joseph et Rose Tarabustin ; « avorton déformé et pourri de scrofules » (p.51) (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Tarte, Monsieur : petit homme sec, nerveux, maniaque, qui s’irrite de tout et de rien ; curiste, il se vante d’avoir tué un homme (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Tarves, Madame de : ancienne patronne de Célestine ; mère de Monsieur Xavier (Le Journal d’une femme de chambre) ; utilise son fils pour retenir davantage les femmes de chambre chez elle et, par la même occasion, moins les payer. Elle a de nombreux amants –parmi lesquels Anthime Fumeau- qui assurent le train de la maison (Le Journal d’une femme de chambre).
Tarves, Monsieur de : mari de Madame de Tarves ; il est « dans les pèlerinages », selon les mots de Célestine ainsi que dans les ligues contre l’enseignement laïque et contre les publications obscènes. Il appartient également à la Société des bibliothèques amusantes et chrétiennes, à la Société des Servantes de Jésus, à l’Association des biberons congréganistes pour l’allaitement des enfants d’ouvriers. Il préside enfin une multitude d’orphelinats, d’alumnats, d’ouvroirs, de cercles et de bureaux de placement. Il tente d’avoir des relations sexuelles avec Célestine. Il est considéré comme un saint, pour les uns et une haute canaille, pour les autres. Lectures favorites : Fin de Siècle, Rigolo, Petites femmes de Paris (Le Journal d'une femme de chambre).
Tarves, Xavier de : cf. Monsieur Xavier.
Terwick, Oscar, sir : président de l’Association of the tropicals embryology and of the british entomology. (Le Jardin des supplices).
Théodore : vendeur d’essence de Montbiron, beau-frère de Jaulin (Dingo).
Theodory, comte : époux de la baronne Simier, après que cette dernière a quitté le duc de Varèse (La Maréchale).
Théophile : employé de la duchesse de Varèse (La Maréchale).
Theuriet, André* : écrivain français ; « amant de la nature », incapable de reconnaître des lilas (La 628-E8).
Thuvin, Laurent : jardinier du narrateur de Dingo.
Tiercelet, Madame : en instance de divorce ; amie de Madame Rambure ; invitée du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).
Toton, Marie : originaire de Montrouge ; cuisinière du narrateur de Dingo qui croit, non seulement en la toute puissance des lignes de la main, des cartes, mais également aux prédictions somnambuliques.
Tourneroche, Alcide : 60 ans ; petit homme malingre, difforme. Photographe ambulant, il propose des albums pieux ainsi que des images obscènes. Dénoncé, il perd tous ses clients. Après une éclipse de quelques années, il achète, à Caen, un magasin de papeterie puis fonde Le Chroniqueur normand, journal de scandale et de chantage, dont les insinuations calomnieuses ruinent de nombreuses réputations. Avec l’aide du marquis d’Amblezy-Sérac, venu dans un premier temps lui demander des comptes à propos d’un article venimeux, il crée le Cultivateur normand dont il devient le directeur. Il change dès lors entièrement et remplace, dans la vitrine de son magasin, les célébrités révolutionnaires, les danseuses décolletées et les brochures subversives, par quantité d’objets de piété. Le Cultivateur normand : « C’était une feuille qui défendait les intérêts régionaux, et, par intérêts régionaux, elle entendait une lutte de violence, de calomnie, d’injures contre les personnalités, contre la vie privée des personnes suspectes de tendances républicaines et d’indifférence religieuse » (p.956) (Un Gentilhomme).
Toutlemal : marchand de nouveautés (« Au progrès ») à Montbiron ; propriétaire d’une voiture-étalage (Dingo).
Tourteau, Amélie : épicière de de Ponteilles-en-Barcis qui boite, louche et n’entend que d’une seule oreille (Dingo).
Trênes, Madame de : mère de Maurice de Trênes ; elle reproche à la duchesse Ghislaine d’avoir poussé son fils au désespoir au point de s’engager dans un régiment de marche, lors de la guerre de 1870. Avec son mari, elle désapprouve le mariage de son fils avec Béatrix de Leuven, à cause de la différence de nationalité et de religion (La Duchesse Ghislaine).
Trênes, Maurice de : 22 ans ; cheveux foncés, yeux bleus, il ressemble à un portrait de Philippe de Champagne, qui se trouve au château de Saverdun ; destiné à une carrière de diplomate. Il tombe amoureux de la duchesse Ghislaine dès leur première rencontre à Deauville. Son amour dévorant reste toutefois sans retour. Engagé dans un régiment de marche lors de la guerre de 1870, il est fait prisonnier et envoyé à Leipzig. Après l’armistice, il occupe le poste d’attaché à la délégation française, à Stockholm où il également rencontre Béatrix de Leuven, sa future épouse (La Duchesse Ghislaine).
Trépan, docteur : ami et protecteur du docteur Triceps (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Triceps, docteur : médecin, ami de Georges Vasseur ; antidreyfusard parce que « cela nuirait à [sa] clientèle » ; il découvre que la pauvreté est une névrose, préconise l’inceste comme régénérateur de la race, et fait des assassins des « dilettantes de la chirurgie » (Les 21 jours d’un neurasthénique).
Tricot : fournisseur d’essence de Neuilly ; enfant de Ponteilles-en-Barcis (Dingo).
Trincard, François : il reprend la quincaillerie de Joseph Roch. Il est également « prêteur à la petite semaine » (Sébastien Roch).
Trincard, Madame : épouse de François Trincard ; elle aide son mari au magasin. Un jour, en l’absence de son mari, elle tente de séduire Sébastien Roch (Sébastien Roch).
Tripier, Madame : sage-femme, chez laquelle Madame Gouin a servi, avant de s’installer comme épicière (Le Journal d’une femme de chambre).
Tripier, les : propriétaires d’une Panhard (La 628-E8).
Truffier, Onésime : clown, sous le nom de Master Plunkett ; père putatif et bourreau de Catalinette (L’Écuyère).
Turnbridge, marquise de : ancienne blanchisseuse de Concarneau devenue marquise ; sa mère a l’habitude de faire de la soupe de choux dont l’odeur envahit l’appartement. Cette odeur ressemble à celle qui flotte dans l’air, à X…, la ville où se déroule Les 21 jours d’un neurasthénique.
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UGE |
Ugène : employé de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).
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VAL/VASSE |
Valentin, Monsieur : maître d’hôtel du duc de Varèse (La Maréchale).
Valentin, la petite à : fillette séduite par Monsieur Lanlaire, du moins si on en croit Rose (Le Journal d’une femme de chambre).
Varèse, Chantal de : 18 ans, fille du duc de Varèse : elle aime André de Chalain, l’aide de camp de son père. Afin de sauver son père de la ruine, elle pense épouser Varon-Bey ; heureusement, le destin lui est favorable (La Maréchale).
Varèse, duchesse Clémentine : cf. Maréchale, La.
Varèse, duc François de : titre du général Jarry ; frère de la marquise de Boisgelais, fils de La Maréchale, époux d’Hélène ; il est également l’amant de la baronne Simier et de Préville, une comédienne. Sa situation financière est catastrophique, à tel point qu’il doit accepter le mariage entre sa fille et Varton-Bey (La Maréchale).
Varèse, duchesse Hélène de : fille unique d’un banquier grec, Baccaris ; épouse du duc de Varèse.
Varèse, François de : fils du duc de Varèse (La Maréchale).
Varnat, Charles : narrateur d’Un gentilhomme ; 27 ans. « Médiocre et souple » (p.900), selon ses propres termes. Après une période de grand dénuement et diverses places sans intérêt, il devient « secrétaire intime et particulier » du marquis d’Amblezy-Sérac, pour deux cents francs par mois, puis journaliste au Cultivateur normand (propriété du marquis) où il est chargé de la politique. La vie de ce personnage ressemble grandement à celle de Mirbeau qui, pendant un temps, s’est mis au service de Dugué de la Fauconnerie et du baron Saint-Paul, deux piliers de la réaction, et s’est occupé de L’Ariégeois.
Varon-Bey, Monsieur : 58 ans, ingénieur, il a vécu vingt-cinq ans en Égypte d’où il rapporta un titre –Bey-, une fortune et une faiblesse du cœur. Il possède un musée secret. Il aime passionnément Chantal de Varèse (La Maréchale).
Vassal, Jean-Jospeh : propriétaire d’un restaurant (La Maréchale).
Vasseur, Georges : écrivain, narrateur des Les 21 jours d’un neurasthénique. On sait peu de choses de lui-même. Toutefois, on apprend au détour de conversations qu’il a une phobie de la montagne ou que, mêlé à quelques affaires louches comme celle du Panama ou des Chemins de fer du Sud, il dut, autrefois, limiter son train de maison et vendre un petit pavillon « aménagé pour des visites mystérieuses ». Il joue un rôle important toutefois dans le roman car il introduit différents personnages qui, pris ensemble, propose une société détestée par Mirbeau.
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