Familles, amis et connaissances
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BONVIN, françois |
BONVIN, François (1817-1887), peintre français d’inspiration réaliste. Issu du peuple, il a été ouvrier, puis employé, avant de se vouer à la peinture. Il a peint quelques paysages et, surtout, des natures mortes de petit format, des scènes intimistes de la vie quotidienne des travailleurs et des gens du peuple, et aussi des objets jugés vulgaires, par exemple des souliers, d’où l’accusation de prosaïsme de la part de certains critiques. On l’a souvent situé dans la continuité de Chardin et des peintres de genre flamands. Mirbeau l’a connu à la fin de sa vie, peut-être par l’intermédiaire de sa future épouse, Alice Regnault, qui possédait une toile du « vieux maître », Le Réfectoire (aujourd’hui au Musée d’Orsay). Il lui a consacré trois articles. Dans le premier, à l’occasion d’une exposition de 139 toiles, il rend hommage à sa probité et à son obscurité, « loin des officines à succès », à la dignité de sa vie, faite « de renoncement et d’abnégation », et à son art, puisé « aux sources mêmes de la vie » et qui donne à ses modestes toiles des « prolongements infinis », parce qu’il ne s’est pas embarrassé de modèles professionnels et qu’il a voulu « surprendre la nature chez elle » (« François Bonvin », Le Gaulois, 14 mai 1886). Dans le second, il reformule son analyse admirative et lance un appel à l’aide en faveur d’un « admirable artiste » resté extrêmement pauvre et désormais malade et presque aveugle (« François Bonvin », Gil Blas, 21 décembre 1886). Enfin, le 26 avril 1887, il évoque de nouveau « le drame poignant » de ce vieillard, « l’un des plus purs artistes de ce temps », totalement dévoué à son art et condamné aux tortures physiques et à une grande détresse morale, mais à qui Turquet, le secrétaire d’État aux Beaux-Arts, a oublié de remettre la décoration promise, qui lui aurait fait tellement plaisir (« La Croix de François Bonvin », Gil Blas, 26 avril 1887). P. M.
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