Familles, amis et connaissances
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HEROLD, andré-ferdinand |
HÉROLD André-Ferdinand (1865-1940), écrivain et intellectuel engagé, est le fils de l'ancien préfet de la Seine, Ferdinand Hérold (1828-1882) et le petit-fils du compositeur Louis-Joseph-Ferdinand Hérold (1791-1833), l'auteur de Zampa (1831) et du Pré-aux-Clercs (1832). Poète d’inspiration symboliste (L’Exil de Harini, 1888, Chevaleries sentimentales, 1893, Floriane et Persigant, 1894, Intermède pastoral, 1895, L’Anneau de Çakuntala, 1899), il a d’abord fait l’école des chartes. Il est alors lié à Pierre Louÿs, Jean de Tinan, Rodolphe Darzens, Ephraïm Mikhael, Stuart Merrill, André Gide, Paul Valéry, Henry de Régnier, Henri Sée, Bernard Lazare et surtout Pierre Quillard (voir la notice), et il fréquente les salons de Heredia et de Rachilde. Il a collaboré à de petites revues éphémères (Le Centaure, Pan) et, durablement, au Mercure de France, où il est chargé de la critique dramatique. Libertaire et dreyfusard, il a suivi le procès de Rennes aux côtés de Mirbeau (il était logé chez Henri Sée). Il participera avec lui au soutien de la révolution russe de 1905. Il sera par la suite vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme. Mirbeau appréciait Hérold et, lors de sa lutte pour un Théâtre Populaire (voir la notice), il eût voulu qu’il fournît, ainsi que Quillard, des traductions « loyales des chefs-d’œuvre grecs ». Le 18 février 1901, à l’occasion d’une lecture des Mauvais bergers par l’auteur, Hérold a donné une conférence sur Mirbeau. Deux ans plus tard il a rendu compte élogieusement des Affaires sont les affaires dans le Mercure de France de juin 1903 : « Cette pièce est une des plus puissantes qu’il nous ait été donné de voir, ces temps-ci. Elle est d’un comique terrible, et d’un tragique poignant ; elle est d’une vérité superbe ; elle restera, je pense, une des plus fortes oeuvres du répertoire. […] M. Octave Mirbeau a eu l’audace de nous montrer l’homme d’affaires triomphant, sûr de son pouvoir, implacable. » Il admire tout particulièrement « la scène entre Isidore Lechat et le marquis de Porcellet », qui est à ses yeux « une des plus vigoureuses du théâtre contemporain », et le dénouement : « Rien ne peut rendre le tragique intense de cette scène, qui clôt le drame. Je ne connais guère de pièce dont la fin soit aussi forte ». P. M.
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