Familles, amis et connaissances
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ALEXIS, paul |
ALEXIS, Paul (1847-1901), écrivain naturaliste, ami dévoué et fidèle disciple de Zola. Journaliste, il a collaboré à La Cloche, au Réveil et, surtout, sous le pseudonyme de Trublot, au Cri du peuple de Jules Vallès et Séverine, où il recourait volontiers à une langue argotique suspecte d’artifice. Romancier et conteur, il a participé aux Soirées de Médan (1880), ouvrage collectif, et il est l’auteur de La Fin de Lucie Pellegrin (1880), d’où il a tiré une pièce, du Besoin d’aimer (1885), de Madame Meuriot (1890), qu’il a eu beaucoup de mal à achever, et d’un recueil de nouvelles, L’Education amoureuse. Il a écrit aussi un Émile Zola, notes d’un ami (1882), qui constitue un témoignage de première importance. Alexis faisait partie des très rares amis que Mirbeau tutoyât. Mais, s’il avait de l’estime et de l’amitié pour l’homme, en revanche il ne trouvait aucune espèce de talent au romancier et voyait en lui le mauvais produit d’« une doctrine absurde et barbare », le naturalisme, qui « n’a, jusqu’ici, produit que M. Paul Alexis et M. Henry Céard – de quoi, j’imagine, il n’y a point lieu de se vanter » (« Émile Zola et la naturalisme », La France, 11 mars 1885). Aussi bien refuse-t-il poliment d’écrire un article sur Madame Meuriot, en 1890, et, lorsqu’il s’est agi de compléter la première Académie Goncourt, en 1897, n’a-t-il pas voulu défendre la candidature d’Alexis, lequel, sans trop compter sur son soutien, ne s’en demande pas moins si le vote annoncé de Mirbeau en faveur de Barrès et de Rodenbach est définitif. Le 16 janvier 1898, Alexis a été un des premiers signataires de la deuxième pétition d’intellectuels dreyfusards, rédigée par Mirbeau et publiée dans L’Aurore. P. M.
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