Familles, amis et connaissances
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ZO D'AXA |
ZO D’AXA, Alphonse Gallaud, dit (1864-1930), .militant, journaliste et pamphlétaire libertaire, d’inspiration individualiste. Ancien chasseur d’Afrique, il a déserté et vécu en exil, jusqu’à son amnistie, en 1889. Il a fondé et dirigé un hebdomadaire de combat anti-autoritaire et antimilitariste au titre emblématique, L’Endehors, qui a eu 91 numéros et vécu près de deux ans, du 5 mai 1891 au 19 février 1893. Il a été condamné à dix-huit mois de prison et 2 000 francs d’amende pour une série d’articles parus du 14 juin au 14 septembre 1892 sous le titre « Chourineurs de caserne ». Il a publié en 1895 Le Grand Trimard et De Mazas à Jerusalem et a fondé, en 1897, un pamphlet qui a eu vingt-cinq numéros, La Feuille. Passablement désabusé, il a fini par se suicider après avoir pas mal bourlingué à travers le monde. En avril 1892, Mirbeau a envoyé 20 francs lors d’une souscription organisée par Zo d’Axa afin de venir en aide aux enfants d’un complice de Ravachol (voir la notice). C’est précisément à Ravachol qu’il a consacré le seul article signé de son nom paru dans L’Endehors, le 1er mai 1892 : il s’y réjouit que Ravachol n’ait pas été condamné à mort lors de son premier procès, car il n’est que le produit de la mauvaise organisation sociale : « Elle a semé la misère : elle récolte la révolte. » Même s’il n’y a plus collaboré, il n’a cessé de s’intéresser à cette publication, à laquelle collaborait notamment son ami Félix Fénéon (voir la notice) et dont l’individualisme et le non-conformisme lui plaisaient. Sur une gravure d'époque représentant la salle de rédaction de l’hebdomadaire, Mirbeau est présent aux côtés de Zo d’Axa, de Jean Grave et d’Augustin Hamon. Mirbeau et Zo d’Axa étaient alors surveillés par la police, comme Jean Grave, et des lettres échangées entre eux semblent avoir été interceptées. P. M.
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