Familles, amis et connaissances
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FEBVRE, frédéric |
FEBVRE, Frédéric (1835-1916), acteur français. Après avoir joué à l ‘Ambigu, à l’Odéon et au Vaudeville, il est entré à la Comédie-Française en 1866, y est resté vingt-sept ans et en est devenu le vice-doyen. Il s’est illustré dans le répertoire classique et dans les pièces d’Alexandre Dumas fils et a pris sa retraite en 1893. Il a fait des tournées à travers l’Europe et l’Amérique et s’est souvent vanté de fréquenter les grands de ce monde. Auteur du Journal d’un comédien (deux volumes, 1896) et de plusieurs romans, dont l’un a été préfacé par Paul Hervieu. Frédéric Febvre est une des (nombreuses) têtes de Turcs de Mirbeau, qui voit en lui une des pires incarnations du cabotin, avec Coquelin (voir la notice), et qui se moque de ses ambitions littéraires et de ses prétentions à recevoir des confidences royales et impériales. Il lui consacre la bagatelle de trois articles. Dans le premier, « Les Mémoires de M. Frédéric Febvre, vice-doyen de la Comédie-Française », parodie qui est signée Jean Maure et qui paraît dans Le Journal le 12 décembre 1892, il lui prête des propos d’un snobisme échevelé, digne de Paul Bourget, et le brocarde pour son autosatisfaction béate et ses vantardises. Le second, « La Larme » (L’Écho de Paris, 29 août 1893) est une interview imaginaire de Frédéric Febvre, qui se plaint de ne plus vivre que dans un monde de décors de théâtre et de carton-pâte, sans doute, pense-t-il, pour l’inciter à faire sa rentrée sur les planches. Dans une troisième fantaisie, « Le Rapport de Frédéric Febvre (Fragments) » (Le Journal, 27 janvier 1895), Mirbeau parodie de nouveau les rapports du cabotin sur le théâtre à l’étranger en l’imaginant reçu par les anthropophages fidjiens, qui ignorent tout du théâtre, et, sur le point d’être rôti et dévoré pour crime d’adultère, fût-il théâtral, convaincre un officier de se sacrifier à sa place, pour immortaliser son nom, avant de gagner Madagascar et de retrouver enfin le théâtre... de la guerre ! P. M.
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