Hommes et femmes

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Terme
LAQ / LAV

La Queue : surnom donné à Vincent Péqueux. Cf. Péqueux, Vincent (Dingo).

 

Labaumelle : Ferdinand Le Vassart évoque son mariage au détour d’une conversation avec sa seconde épouse (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lagniaud, Madame : originaire de Dieppe ; six mille francs de rente ; épouse de Théophile Lagniaud. Elle souffre d’une coxalgie (Dingo)

 

Lagniaud, Théophile : fils d’un cultivateur de Ponteilles-en-Barcis, marié, une fille. Il va collège à Beauvais jusqu’à la troisième puis fait son apprentissage à Cortoise, chez un oncle veuf, sans enfant et propriétaire d’une petite usine. Il hérite de l’affaire à 20 ans, se marie à 24 ans, se retire des affaires à 40 ans et devient maire radical de Ponteilles-en-Barcis, à 42 ans. Il est inspiré de Maître Marie-Joseph Daniaud (1861-1941), maire de Cormeilles-en-Vexin  (Dingo).

 

Lagniaud, Thérèse : jeune fille « scrofuleuse et à moitié idiote » de Théophile Lagniaud, présentement aux anciennes Ursulines de Cortoise (Dingo).

 

Lagoannec, Ives : né dans les environs de Vannes ; fils de parents cultivateurs, « très malheureux, très pieux, très sales », ivrognes ; une sœur. Après son armée, il travaille dans différentes villes (Quimper, Vannes, Rennes, Laval, Le Mans, Chartres, Paris), au service de différents maîtres (un paysan, un notaire, un docteur, un évêque, un baron). Il éprouve régulièrement des envies de tuer, notamment lorsque, chez le baron Bombyx, il enfile la livrée d’un ancien cocher : « il y a une âme dans la livrée. Il est restée une âme dans la livrée ». (p.256)  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lagoffin, Jean-Jules-Joseph : ancien notaire de Montrouge ; il achète un pavillon à Georges Vasseur, dans lequel il viole –probablement- une fillette avant de la tuer. Par crainte d’être accusé de complicité, Georges n’avertit pas la police, quand il découvre corps ; il décide d’ensevelir la petite dans le parc (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lahyrais, vicomte : ami de la baronne Otto Butzinghen ; club-man, sportsman, joueur et tricheur ; invité du couple Charrigaud (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lamotte, comtesse de : patiente du docteur Eugène Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lamour, Fortuné : fabricant de bondes ; se porte candidat à la succession de Désiré Lequesne, maire de Monteville-sur-Ornette à l’article de la mort (Un Gentilhomme).

 

Landudec, Mademoiselle : jeune femme, au service de son père malade, que Jean Mintié croise lors de son séjour à Le Ploc’h.

 

Lanlaire, Euphrasie, madame : maîtresse de Célestine. « Madame a des yeux très froids, très durs, et qui ne me reviennent pas… des yeux d’avare, pleins de soupçons aigus et d’enquêtes policières » (p.389). Son père (« marchand d’hommes » sous Napoléon III - p.401) tenait une agence chargée de trouver des remplaçants aux riches jeunes gens qui, « tombés au sort », « se rachetaient du service ». Il devint maire de Mesnil-Roy, suppléant du juge de paix, conseiller générale, président de la fabrique, trésorier du bureau de bienfaisance, décoré.

Madame Lanlaire a un frère dont on ne sait rien, sinon qu’il a mal tourné.

Elle ne peut avoir d’enfant.

 

Lanlaire, Isidore, monsieur : « homme très grand, avec une large carrure d’épaules, de fortes moustaches noires, et un teint mat » p.393) ; chasseur impénitent ; complètement soumis à sa femme.

Comme son épouse se refuse à lui, il poursuit de ses assiduités toutes les femmes qui sont à sa portée, sans craindre de les engrosser. Célestine repousse ses avances, tout en se jouant de lui.

Monsieur Lanlaire tient sa fortune de son père, fabricant de drap et banquier à Louviers ; ce dernier a fait une faillite frauduleuse pour laquelle il est condamnée à dix ans de réclusion, avant de mourir en prison (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lappmann, Frédéric : petit parent de la marquise d‘Amblezy-Sérac ; médecin -d’origine juive- de l’hospice de Sonneville-les-Biefs. A fait une partie de son éducation médicale en Allemagne. Surnommé docteur Youpmann par le marquis d’Amblezy-Sérac (Un Gentilhomme).

 

Laric, comte de : noble royaliste, très dur, qui chasse les pauvres de son bois. Capitaine lors de la guerre de 1870. Tué par Bolorec, d’une balle dans le dos.

 

Larmandieu : fils d’un entrepreneur ; élève d’Alexandre Mazarski.

 

Larpenteur, baron : propriétaire du château de la Mouillerie, sur la commune de Ponteilles-en-Barcis ; il installe une « créature de la ville » près de chez lui (Dingo).

 

Larroque, Jospeh : compagnon d’école de Sébastien Roch. Il se meurt de la poitrine, comme sa sœur aînée.

 

Larroque, le père : père de Joseph Larroque et d’une fille, morte. Ouvrier pauvre, dévot. Rêve d’obtenir la place de sacristain.

 

Lataste, Madame : « grosse femme sans âge très en poitrine » (p.866) ; contralto de l’Opéra-Comique (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lataste, Monsieur : mari de Madame Lataste ; acteur (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lauréal, Lina : jeune théâtreuse, tuberculeuse, qui recueille Dingo dans Paris, alors qu’il s’est enfui. Elle vit dans un appartement misérable avec sa sœur (Dingo).

 

Lavenett, Thomas : auteur de travaux sur le sens de l'orientation des pigeons voyageurs (Dingo).

 


LE D / LE V

Le Duff, Jean : mari de Louise, sœur de Célestine ; le couple est installé à Concarneau (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Le Gannec, la mère : brave bretonne qui accueille Jean Mintié, une fois qu’il s’est séparé de Juliette. Elle avait, auparavant, reçu Lirat, tout un automne. Epouse d’un marin, mère de deux enfants, tous morts en mer.

 

Le Godec, Jeanne : 26 ans, veuve avec une petite fille de 18 mois, femme de chambre originaire de Saint-Brieuc ; se présente au bureau de placement de Madame Paulhat-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Le Gorrec, Mathurine : 44 ans, cuisinière bretonne embauchée par Mme Lechanteur, après avoir passé dix ans chez Madame Créac’hadic ; « un peu toquée ». Elle fait un feu dans la maison pour chasser des abeilles d’un grenier et finit par provoquer un incendie qui détruit tout le bâtiment (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Ker, Jules ; Pierre ; Joseph : pêcheurs, paroissiens de Le Kernac, obligés par le curé de donner le produit de la pêche (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Lubec, Monsieur : patron de Louis Morin ; propriétaire terrien  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Teur, Charles : paroissien de Le Kernac (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Toulic : condisciple de Sébastien Roch. Premier de la classe. Travailleur acharné et objet des cruautés de ses camarades les plus riches (Sébastien Roch).

 

Le Toulic, filles : ce sont les deux sœurs de Le Toulic, le condisciple de Sébastien Roch. Pendant longtemps, elles se promènent avec leur mère, incapables de se marier à cause du manque d’argent.  Puis, l’une meurt de la poitrine tandis que l’autre est enlevée par un officier.

 

Le Toulic, Monsieur : louvetier décédé ; père d’un fils –le condisciple de Sébastien Roch- et de deux filles.

 

Le Trégarec, Jean : ancien sardinier de Concarneau devenu maire d’un village breton, Le Kernac. Alors qu’une barque accoste avec un marin saoul, Le Trégarec prétend que le choléra arrive dans son village (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Le Vassart, Blanche : fille célibataire d’Eugène Le Vassart ; elle aime Edgard Bérose qu’elle finit par épouser. Elle est enceinte lorsque le roman s’achève (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart Cécile : 20 ans ; fille célibataire d’Eugène Le Vassart ; amoureuse de son cousin Daniel, elle est encouragée par son père à correspondre avec lui dans l’espoir d’un futur mariage. En vain : malgré leur tendresse réciproque, Daniel reste attaché à Jane Le Vassart (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Chérie : cf. Chérie.

 

Le Vassart, Daniel : surnommé Danielle (par sa mère), Dani, Le petit Mozart (par son père) voire le Prince noir (par Jane) ; un peu plus de 22 ans ; parisien d’origine. Il perd sa mère (cf. Chérie) et voit son père se remarier avec son professeur de piano à Ville-d’Avray, Jane Félizas.

Après le Conservatoire et un prix de Rome, il part à 19 ans pour la villa Médicis. Il y reste trois ans, autant pour écrire un opéra-comique en deux tableaux, intitulé La Nautchni,  que pour fuir sa belle-mère.

À son retour, il découvre un hôtel complètement rénové et une belle-mère toujours aussi belle. Il en tombe éperdument amoureux et, après des jours de fièvre et d’angoisse, finit par dévoiler ses sentiments. Tous deux vivent alors une chaste passion.  Situation provisoire car, rongé par les remords, Daniel tente de s’éloigner de celle qu’il aime.

Venu pour un ultime rendez-vous secret, il provoque, sans le vouloir, la mort de son père : « Le même homme, qui avait eu cette défaillance de rester chez son père, quand il en aimait la femme et se savait aimé d’elle, le même homme, à la jalousie duquel Jane avait pu arracher ce dernier rendez-vous qui devait avoir des conséquences si terribles, se retrouvait fort et haut devant son parricide. Il le revendiquait entier […] » (p.912)

À la suite de ce drame, Daniel rompt tout contact avec sa belle-mère et s’installe rue Jean-Bart.

Il finit toutefois par poignarder Jane coupable d’avoir souillé le nom béni de Chérie, avant d’aller, lui-même, se noyer dans un étang de Ville-d’Avray (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Eugène : frère cadet de Ferdinand Le Vassart, avec lequel il est fâché pour des questions d’argent. Il se présente comme médecin du shah de Perse et de quelques autres souverains, alors qu’il n’est qu’un « petit consultant de la rive gauche » et l’auteur de traités pathologiques sur les maladies des femmes qui ne lui rapportent rien ; marié avec une demoiselle Le Tanné de Pontblain ; deux filles, Cécile et Blanche ; royaliste. Lecture : Le Monde, quotidien clérical et réactionnaire fondé en 1860, devenu en 1883, l’organe du Vatican  (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Ferdinand : sexagénaire ; père de Daniel Le Vassart ; ancien vendeur de la maison de « blanc » Maheu frères ; négociant ; ancien juge consulaire, fondateur et président de la société Filatures et tissages de Gerville. Républicain nouvellement converti, il rêve d’avoir un siège à l’Assemblée. Après avoir perdu sa première femme, il se remarie, à 58 ans, avec Jane Félizas, en dépit de l’hostilité de sa famille. Amant brutal, infidèle (il entretient la chanteuse de l’Opéra-Comique Félicie Berthoud), il dirige son ménage en satrape et exclut sa nouvelle épouse de toutes décisions. Il n’hésite pas cependant à la mettre en avant lorsque ses intérêts l’exigent.

Il meurt quand, averti de l’infidélité de Jane par des lettres anonymes, il surprend un rendez-vous entre cette dernière et son fils Daniel (La Belle Madame Le Vassart).

 

Le Vassart, Jane : fille naturelle d’une chanteuse, la Kreutzer, morte alors que Jane n’a que huit ans ; reconnue par le sculpteur Félizas ; nom de jeune fille : Jane Félizas ; éducation chez les sœurs de l’Assomption d’Auteuil où elle pense à prendre le voile ; conservatoire, pendant deux ans, dans la classe Marmontel. Elle donne des leçons de piano à Daniel, à Ville-d’Avray, alors que la première Madame Le Vassart (Cf. Chérie) est trop malade pour le faire. Elle devient, à 26 ans, la seconde épouse de Monsieur Ferdinand Le Vassart qui la presse de se faire remarquer dans le grand monde, grâce à ses toilettes, ses voitures et ses soirées.

Trompée sans vergogne par son mari, elle se replie petit à petit sur elle-même avant de prendre à son tour un amant Andor Aranyi. Elle succombe cependant à un amour beaucoup plus fort, celui de son propre beau-fils Daniel. Aventure tourmentée qui s’achève avec la mort de Ferdinand Le Vassart et l’éloignement volontaire de Daniel. Seule, abandonnée, rageuse, Jane se jette alors dans une vie de débauche (multipliant les amants et les scandales, usant de la morphine) au point d’être « retranchée de sa famille et du monde et rangée parmi les créatures » (p.938). Elle meurt, poignardée, entre les seins, par Daniel (La Belle Madame Le Vassart).


LEB / LES

Lebeau, Arthur : clubman parisien ; voleur professionnel surpris par Georges Vasseur alors qu’il est en train d’opérer (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lebecq : brigand, par ailleurs grand républicain, anti-royaliste et anti-ecclésiastique, dont le précepteur de Jean Mintié (Le Calvaire) se plaît à raconter les exploits.

 

Lebreton, sieur : ancien boucher, devenu riche par l’acquisition de nombreux biens nationaux. Ivrogne, il doit sa réputation à son impiété et à sa haine des prêtres.

 

Lebriche, docteur : médecin de Montbiron (Dingo).

 

Lecautel, Madame : veuve d’un général alcoolique, elle est titulaire du bureau de poste de Pervenchères. Elle est locataire de Joseph Roch (Sébastien Roch).

 

Lecautel, Marguerite : fille de Madame Lecautel ; du même âge que Sébastien Roch, avec lequel elle se lie d’amitié. Devenue adulte, elle brûle de désir pour Sébastien. « Tantôt Marguerite est […] comme un enfant, comme un baby, insignifiante et babillarde ; tantôt elle est pire qu’une femme corrompue (p.730, Sébastien Roch).

 

Lechanteur, Madame : veuve d’un commerçant des Halles. Parce que sa fille de 16 ans est de santé délicate, elle passe quelques mois en Bretagne. Après plusieurs essais infructueux, elle embauche Mathurine Le Gorrec, une cuisinière « un peu toquée » qui, dès le premier soir, met involontairement le feu à la propriété (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Leclerc, Madame : concierge de la Comédie-Française (« Dingo chez Claretie » / Appendice à Dingo).

 

Legonnec, Yves : paroissien de Le Kernac, obligé par la curé à donner cent sous (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Legrel, Édouard : savant, connu à l’étranger pour ses travaux sur la myologie et l’araignée, mais considéré comme « un fumiste » par les scientifiques français ; marié, une fille. La famille habite à six kilomètres de Ponteilles-en-Barcis, dans la commune de Sazy-sur-Viorne.

Édouard Legrel n’a jamais reçu le moindre honneur, la moindre distinction officielle, ce qui le rend plutôt sympathique aux yeux du narrateur de Dingo, malgré un caractère exécrable.

 

Legrel, Irène : 13 ans ; fille de Monsieur et Madame Legrel ; propriétaire d’un mouton rare, égorgé par Dingo. Elle se mariera plus tard avec un naturaliste spécialiste du cafard (Dingo).

 

Legrel, Madame : épouse d’Édouard Legrel. Elle désire ardemment que son mari entre à l’Académie des sciences (Dingo).

 

Leguen : fils d’un ouvrier. Malade, incapable d’avancer au même rythme que ses compagnons militaires, il est frappé par le capitaine du Laric (Le Calvaire)

 

Lejars, demoiselles : deux vieilles filles riches et dévotes –pourvues, toutes les deux, d’un goitre monstrueux-. Elles louent le premier étage de leur maison aux Robin (L’Abbé Jules).

 

Lejars, père : vieux garde au service de la famille Mintié, doté d’une « grosse verrue, grumeleuse et comique, avec ses quatre poils qui servaient de perchoir aux mouches » (Le Calvaire). 

 

Lendrouille, juge : sobriquet donné à Monsieur Robin.

 

Lequesne, Désiré : maire de Monteville-sur-Ornette. Se meurt de la typhoïde  (Un Gentilhomme).

 

Leribeau, Anselme : notaire (« Dingo chez Claretie » / Appendice à Dingo).

 

Lerible, Jospeh : intendant du marquis d’Amblezy-Sérac, depuis 52 ans ; « un vieux bonhomme au visage parcheminé, sec de corps et tout petit, très humble, très propre » (p.916) ; souffre de la goutte (Un Gentihomme).

 

Lerond, docteur : médecin de Monteville-sur-Ornette. Bon, dévoué, mais d’une dévotion si vive qu’il aurait préféré laisser mourir un client plutôt que de rater la messe. Il est le porte-parole du marquis d’Amblezy-Sérac qui le pousse, pour cette raison, à se présenter comme maire. Lectures : Le Pèlerin, Le Rosier de Marie (Un Gentilhomme).

 

Lésiade, baron de : marie de la baronne Aurélie de Lésiade ; passe son temps entre Deauville et Paris ; collabore avec le régime impérial ce qui lui vaut le mépris des légitimistes, notamment de sa belle-famille (La Duchesse Ghislaine).

 

Lésiade, baronne Aurélie de : Elle se marie tardivement avec le baron de Lésiade, un  homme de vingt-cinq ans plus âgé qu’elle. Elle assume sa laideur et la dépasse par une curiosité intellectuelle jamais démentie. Malgré son peu de goût pour la société des femmes, elle a une vraie amitié pour la duchesse Ghislaine dont elle suit l’évolution sentimentale. Sans enfant. Nom de jeune fille : Aurélie de Ribemont (La Duchesse Ghislaine).


LEU / LYB

Leuven , Béatrix de : suédoise ; fille d’un ancien ministre des Affaires étrangères, « loyale, décidée, les yeux ardents, le cœur passionné » (p.1064) ; elle rencontre Maurice de Trênes à Stockholm et devient, quelque temps plus tard, son épouse. Elle meurt environ deux ans après son mariage (La Duchesse Ghislaine).

 

Levasseur, les : propriétaires d’une Charron (La 628-E8).

 

Leygues, Georges* : homme politique français né à Villeneuve-sur-Lot (1857-1933) ; apparaît d’une grande fatuité et d’une infinie pusillanimité : « N’oubliez pas non plus que je représente l’État… que je suis l’État, et que l’État, sous peine de n’être plus l’État, ne peut autoriser qu’un certain degré d’art, ne peut permettre à l’art d’être total, ni au génie d’être contemporain. Pour l’État, le génie n’est officiellement le génie que s’il a été consacré par plusieurs siècles… tant que le génie n’a pas été consacré par plusieurs siècles, l’État le traite en ennemi » (p.59) (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lièvremont, Claire : cf. Simier, baronne.

 

Lièvremont, Madame : marchande de poissons aux grandes Halles ; mère de Claire Lièvremont, future baronne Simier (La Maréchale).

 

Lièvremont, Monsieur : père de Claire Lièvrement, future baronne Simier ; placier, homme d’affaires, il a une fringale de noblesse (La Maréchale).

 

Lirat, Joseph : né en 1834, peintre, ami de Jean Mintié (Le Calvaire). Il est réputé pour son caractère entier et ses propos méprisants contre les femmes, l’éducation et l’École des Beaux-Arts. Il est le dernier amant connu de Juliette dans Le Calvaire.

Inspiré principalement du peintre Degas dont il a l’âge, l’intelligence et le sens de la répartie féroce, Lirat a une conception libre et hautaine de son art, à mille lieues de celle imposée par l’académisme. Il refuse le joli et préfère saisir l’humanité dans ce qu’elle a de plus vrai : « en ces anatomies, aux postures vengeresses, aux monstrueuses apophyses devinées sous le vêtement, il y avait un tel accent d’humanité, un tel lamento de volupté infernal, un emportement si tragique, que, devant elles, on se sentait secoué d’un frisson de terreur » (p. 179). Il possède ce qui, selon Mirbeau, est indispensable pour quiconque veut créer : un tempérament.

Son nom, Lirat, évoque-t-il son pouvoir de discernement, sa capacité à lire ce que d’autres ne voient pas ? C’est en tout cas l’hypothèse formulée par Virginie Quaruccio dans les Cahiers Octave Mirbeau n°6, « La puissance du mystère féminin dans Le Calvaire » (pp.74-85).

 

Lise, la comtesse : cf. Crussolles Élisabeth de.

 

Lisa-Maria : sœur benjamine de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Lizzie : cf. Crussolles, Élisabeth de.

 

Longueval, Madame de : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).

 

Loqueteux, Jean : vagabond. Frappé d’une douce folie (il croit transporter des millions quand il ne transporte que des pierres), il est enfermé dans un asile

 

Lorieu, Monsieur : « menu vieillard capricant et propret », créancier naïf de Mario Félizas ; autrefois payeur au Comptoir d’escompte. Lecteur du Temps. Farouchement opposé à Napoléon III (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lottche : femme de chambre allemande de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Louis, Monsieur (1) : cocher à la face rubiconde de Monsieur Rabour (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Louis, Monsieur (2) : employé à la Ville ; concubin de Madame Pauhaut-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lubelski : comédien russe ; orphelin ; célibataire ; il se charge de sa sœur adorée, âgée de 15 ans. Alors qu’il est admiré et consulté régulièrement par l’empereur Alexandre III, Lubelski apprend, un soir, en rentrant chez lui, que sa sœur a été emmenée par des sbires du pouvoir. Les seules nouvelles qu’il obtiendra au bout de deux ans et demi tiennent en quelques mots : « Votre sœur existe, mais elle a les cheveux tout blancs »  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lucien : fils d’un boucher (Dans le ciel), ami du narrateur Georges ; il persiste à devenir peintre, en dépit de l’hostilité de son père et de sa propre impuissance : « À mesure que je pénètre plus profond dans la nature, dans l’inexprimable et surnaturel mystère qu’est la nature, j’éprouve combien je suis faible et impuissant devant de telles beautés. La nature, on peut encore la concevoir vaguement, avec son cerveau, peut-être, mais l’exprimer avec cet outil gauche, lourd et infidèle qu’est la main, voilà qui est, je crois, au-dessus des forces humaines. […] Oui, je souffre cruellement, à l’idée de plus en plus ancrée en moi que l’art n’est peut-être qu’une duperie, une imbécile mystification, et quelque chose de pire encore : une lâche et hypocrite désertion du devoir social » (p.99). Lucien finit par se couper la main et se tuer.

Ce personnage partage avec Mirbeau, un grand nombre d’idées esthétiques, qu’on peut résumer en trois mots : « voir, sentir, comprendre » (p.78).

 

Ludre de Grandperré, comte du : sénateur poitevin ; ancien royaliste rallié à la république (La Maréchale).

 

Lybine, Serge de : 35 ans en apparence, 40 ans en réalité ; russe ; ami du couple de Crussolles, il est l’amant d’Élisabeth de Crussolles qui finit par le repousser. Il décide alors de séduire Geneviève Mahoul. Pour se rapprocher d’elle, il feint de s’intéresser à la maladie de Maximin puis, sous prétexte d’informations complémentaires, il lui donne rendez-vous. Il tente de l’embrasser, mais, repoussé avec la dernière énergie par la jeune fille, qui lui préfère Georges de Briare, il décide de se venger en dénonçant cet amour à Élisabeth de Crussolles (Dans la vieille rue).


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