Familles, amis et connaissances

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Terme
SERVAIS, franz

SERVAIS, Franz (1846-1901), violoncelliste et compositeur belge. Il fut, pendant deux ans, à partir de 1889, chef d’orchestre au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, où il dirigea notamment plusieurs opéras de Wagner. Son œuvre principale est un drame lyrique sur un poème de Leconte de Lisle, L’Apollonide, auquel il consacra quinze ans de sa vie. Crée à Karlsruhe le 27 janvier 1899, il souleva l’enthousiasme de son grand ami et mentor Ferenc Liszt, cependant que Mirbeau y vit une « œuvre parfaite et grandiose ». Mais il n’a jamais été monté à l’Opéra de Paris, Servais ayant repris son manuscrit, exaspéré par les retards. Il est mort à Asnières le 14 janvier 1901.

Nous ne savons pas à quelle époque et dans quelles circonstances Mirbeau a fait la connaissance de Franz Servais. Toujours est-il que, dans La 628-E8 (1907), il dit l’avoir « aimé » et que, au lendemain de sa mort prématurée, il lui a consacré un bel et émouvant article du Journal, où il retrace sa carrière, aux prises ave toutes les « cruautés » imaginables, et exprime son « admiration » pour l’homme et le compositeur. Il voit en Servais « un des plus considérables artistes de cette époque », totalement personnel et toujours resté fidèle à ses idées. Servais « avait toutes les forces, toutes les séductions, toutes les intelligences, toutes les bontés » et était possédé par la « folie sublime de l’artiste », prêt à tous les sacrifices, à toutes les misères et à toutes les luttes pour son œuvre. Mais il s’est heurté à l’ « ignorance » et à la « lourde stupidité » des « marchands de spectacles ». Mirbeau n’en est pas moins bien convaincu qu’un « chef-d’œuvre » tel que L’Apollonide vivra et connaîtra un triomphe.

P. M.

 

Bibliographie : Octave Mirbeau, « Sur Franz Servais »,  Le Journal, 27 janvier 1901.. 


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