Familles, amis et connaissances

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Terme
BANVILLE, théodore de

BANVILLE , Théodore de (1823-1891), poète funambulesque et critique littéraire. D’inspiration romantique à ses débuts, il a ensuite évolué vers l’Art pour l’Art du Parnasse et s’est spécialisé dans les acrobaties rythmiques, afin d’exploiter au mieux la richesse de la langue et de se débarrasser de la sensiblerie à la mode : Odes funambulesques (1857), Les Exilés (1867), Trente-six ballades (1873). Il a aussi composé des contes (Contes héroïques, Contes pour les femmes, Madame Robert), une comédie médiévale, Gringoire (1866), qui a connu un vif succès, et un Petit traité de poésie française (1872). Il a collaboré au National, à La République des Lettres, à La Vie moderne, au Gil Blas, à L’Écho de Paris et au Supplément littéraire du Figaro, et a exercé une certaine influence sur la vie littéraire de son temps. Il a aussi hébergé un temps Arthur Rimbaud (novembre 1871) et réédité Les Fleurs du mal.

            Entre Mirbeau et celui qu’il appelait « le poète à la lyre d’or et aux couleurs de rose », les relations ont été fort rares et les échanges épistolaires des plus restreints. Mirbeau était peu sensible à la poésie en général, et à celle de Banville en particulier, mais il avait de l’estime pour l’homme et pour le conteur. Quand Banville lui a adressé une chaleureuse lettre de félicitations pour L’Abbé Jules, il en a été fort touché et très reconnaissant : « Vous êtes, dans mon esprit, parmi les cinq ou six artistes dont j'attendais le jugement avec impatience. [...] Votre modestie m’oblige à vous dire que je vous  tiens pour un écrivain de la grande et fière race, et j’ai compris, tout de suite, avec quelques articles de vous, vos aspirations de poète, et votre caractère d’homme. [...] Je vous remercie avec émotion de votre lettre. Elle a, pour moi, un prix énorme, car je sens que tous les deux, nous sommes ravagés par le même mal, abominable et délicieux, qui est ce que j’appelle le Kyste d’art. »   

P. M.

 

            Bibliographie : Pierre Michel, « Mirbeau s’explique sur L’Abbé Jules », Cahiers Octave Mirbeau, n° 14, 2007, pp. 191-196.


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