Familles, amis et connaissances

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Terme
BAUER, henry

BAUËR, Henry (1851-1915), journaliste et auteur dramatique, était le fils naturel d’Alexandre Dumas père. Déporté en Nouvelle-Calédonie pour sa participation à la Commune, il n’est rentré en France qu’en 1880. Bien payé, il a abondamment chroniqué dans les grands journaux de l’époque, notamment L’Écho de Paris, où il a perdu sa place à cause de l’affaire Dreyfus, puis Le Journal, adoptant souvent des positions voisines de celles de Mirbeau. Il est l’auteur d’un roman, La Comédienne (1889). Malgré ses dimensions imposantes, voire éléphantesques, il a pratiqué la bicyclette, qu’il a baptisée « la petite reine ».

Il y a, dans les rapports entre Mirbeau et Bauër, un aspect curieux : c’est que Mirbeau, pendant longtemps, ne l’aimait pas du tout et le méprisait, lors même que Bauër défendait, sur des tas de sujets, littéraires, sociaux et éthiques, des points de vue qui auraient pu être les siens ; de surcroît Bauër avait applaudi Les Grimaces en 1883, leur apportant du même coup une précieuse caution de gauche. À l’instar de Marcel Schwob, il lui reprochait apparemment son hypertrophie du moi, sa perpétuelle autosatisfaction et son paternalisme plein de vanité dans son comportement à l’égard des jeunes écrivains qu’il entendait promouvoir. Les deux hommes ont failli se battre en duel, en 1892, mais ils se sont réconciliés à l’occasion de l’affaire Dreyfus, et Bauër est venu, à la demande de Mirbeau, lui prêter main-forte lors de la vente du mobilier de Zola, en octobre 1898.

P. M.


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