Familles, amis et connaissances

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Terme
ELDER, marc

ELDER, Marc (1884-1933), est un écrivain français, originaire de Nantes, où il est né et où il a été conservateur du château des ducs de Bretagne. Son principal titre de gloire est d’avoir obtenu de haute lutte, au 13e tour, le prix Goncourt 1913, pour son roman consacré aux pêcheurs de Noirmoutier, Le Peuple de la mer, battant ainsi sur le fil La Maison blanche, de Léon Werth, que Mirbeau a soutenu jusqu’au bout, mais aussi Le Grand Meaulnes et Un amour de Swann. Ses œuvres ultérieures n’ont pas connu la même fortune.

Marc Elder était un grand admirateur de Claude Monet et d’Octave Mirbeau, dont il a parlé élogieusement à trois reprises, sans lui avoir apparemment tenu rancune de l’avoir mis à la porte, en 1913, au lendemain de sa première étude, « Octave Mirbeau », parue dans La Grande Revue, le 25 mai 1913 (pp. 300-319). C’était l’esquisse du petit volume consacré à deux intellectuels engagés, qu’il a publié un an plus tard chez Crès : Deux essais : Octave Mirbeau et Romain Rolland (108 pages). Il voit en Mirbeau un idéaliste et « un Don Quichotte désintéressé », perpétuellement déçu par les hommes et qui, sous le fouet de la désillusion, flagelle tous ceux qui « ont trompé ses aspirations ». Il met en lumière le pessimisme foncier du romancier, pour qui « tout est au plus mal dans le plus mauvais des mondes possibles », tant sur la nature humaine que sur la condition existentielle et sociale infligée à l'homme. E il souligne la totale subjectivité de ses romans, où s'épanouit le goût de Mirbeau pour le paradoxe, l'étrange et l'excessif. Enfin, en 1924, Marc Elder a fait paraître, chez Bernheim-Jeune,  À Giverny chez Claude Monet, où un bref chapitre est consacré à Mirbeau (pp. 73-75). 

P. M.


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