Familles, amis et connaissances

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Terme
ADAM, paul

ADAM, Paul (1862-1920), romancier très prolifique et très divers, qui a flirté un temps avec le naturalisme (Chair molle, 1885, paru en Belgique), puis avec le boulangisme, aux côtés de Maurice Barrès, avec l’anarchisme, avec le symbolisme et avec l’occultisme. Apologiste de Ravachol en 1892 (« un saint nous est né », écrit-il), il est devenu par la suite un ferme partisan des conquêtes coloniales et a illustré une idéologie du sacrifice, de l’honneur et de l’énergie, que d’aucuns ont qualifiée de proto-fasciste. Ses meilleurs volumes sont ses Lettres de Malaisie (1897), anticipation politique, et sa tétralogie napoléonienne : La Force (1899), qui vibre d’un souffle épique, L’Enfant d’Austerlitz (1902), La Ruse (1903) et Au soleil de Juillet (1903) – cycle auquel on peut rattacher La Bataille d’Uhde (1897) et Le Lion d’Arras (1920). Mais il a aussi écrit des nouvelles (Les Tentatives passionnées, 1903), des romans exotiques de reconstitution historique (Basile et Sophia, 1899) et des romans de dénonciation sociale (Essence de soleil, 1890, Les Robes rouges, 1891, Le Mystère des foules, 1895, Le Vice filial, 1898, Le Trust, 1910).

Mirbeau n’a eu que peu de relations avec Paul Adam, et il est douteux que sa production littéraire, pour une bonne part alimentaire, l’ait enthousiasmé. Les engagements boulangistes et nationalistes de son jeune confrère ont dû le refroidir quelque peu, tout comme son style empanaché. Mais il avait de l’estime pour l’homme, dont l’anarchisme provisoire l’a rapproché un temps, et il est alors intervenu, avec succès, pour le faire entrer au Journal, en septembre 1892.

P. M.

 

Bibliographie : Isabelle Genest, Intellectuels et décadence durant la Belle Époque : les cas d'Octave Mirbeau et Paul Adam, thèse dactylographiée, Université de New-York, 2001, 499 pages.


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