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Terme
BJORNSON, bjornstjerne

BJØRNSON, Bjørnstjerne (1832-1910), écrivain norvégien, qui a été tout à la fois poète (il a composé des ballades folkloriques), romancier (il est l’auteur d’histoires paysannes), critique littéraire et surtout auteur dramatique. Ses principales œuvres sont Marie Stuart en Écosse (1863), Une faillite (En fallit, 1875) Le Rédacteur (Redaktøren, 1875, longtemps interdit), Laboremus (1901), Lorsque le vin nouveau fleurit (Når den ny vin blomstrer, 1906), et surtout Au-delà des forces humaines (Over ævne, første stykke, 1883-1895). Il a milité pour la constitution et l’adoption d’une langue vraiment norvégienne, distincte du danois, et pour la dissolution de l’union entre la Norvège et la Suède. Engagé à gauche, il a participé à tous les grands débats politiques et idéologiques de l’époque et a été un dreyfusard très actif. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1903. Il est mort à Paris, au cours d’un voyage.

Mirbeau ne connaît probablement que deux pièces de Bjørnson, Une faillite, monté par Antoine en 1893, et Au-delà des forces humaines, qui a été représenté en deux fois, au théâtre de l’Œuvre : la première partie le 13 février 1894, la seconde partie le 26 janvier 1897. C’est cette dernière représentation qu’il évoque dans deux de ses chroniques du Journal : le 24 janvier, dans « Entracte à l’Œuvre », il fait dialoguer, pendant une répétition du drame, auquel ils avouent ne rien comprendre, un critique et un abonné, aussi stupides l’un que l’autre et tout aussi hostiles à ce qu’ils perçoivent comme une invasion de pièces norvégiennes ; le 7 février suivant, dans « Après le rêve », il imagine que le pasteur Bratt, le personnage principal, est venu lui rendre visite, vêtu d’un costume miteux, et s’est vanté de lui avoir « procuré, durant deux longues soirées, la sensation du sublime ». Bien qu’il connaisse beaucoup moins Bjørnson qu’Ibsen, Mirbeau associe les deux dramaturges dans un même hommage, parce qu’ils ont, selon lui, révélé au public français qu’« il existe des âmes humaines aux prises avec elles-mêmes et avec la vie sociale » et qu’il lui ont procuré « de fortes joies et de nobles émotions » (La Revue blanche, 15 février 1897).

P. M.

 

 

 


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