Familles, amis et connaissances

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Terme
GREGORI, louis-vincent-anthelme

GRÉGORI, LOUIS-VINCENT-ANTHELME (1842-1910) : journaliste français, né à Belley dans l’Ain d’un père italien, devenu français lors du rattachement de la Savoie à la France. Après des études à l’École normale supérieure, il s’essaye au journalisme dans diverses publications réactionnaires (La Sarthe, La Province, Le Clairon, Le Gaulois), tout en menant une carrière d’auteur dramatique (Les Libérateurs en 1901, Les Prétendants, 1902). Agioteur sans talent, président d’un syndicat de défense des actionnaires, il va de déboires en déboires au point d’être cité en justice plus souvent qu’à son tour.

Toutefois, si l’Histoire retient son nom, c’est moins pour ses talents littéraires que pour sa participation à l’épisode final de l’Affaire Dreyfus. En effet, parce qu’il n’a pas supporté la panthéonisation de Zola, il décide le jour de la cérémonie, le  4 juin 1908, de tirer sur le capitaine Dreyfus. Poursuivi pour « coups et blessures » et non pas « tentative de meurtre », comme on aurait pu s’y attendre, il est  acquitté et transformé, illico presto, en icône du nationalisme le plus radical.

Mirbeau, dreyfusard de la première heure, a naturellement peu affaire avec un tel individu. Il reste qu’il a connu l’homme dans les années 80, notamment au moment de la création des Grimaces. En effet, pendant que Mirbeau se chargeait, en tant que rédacteur en chef, des articles, Grégori s’occupait de l’administration. La fin de l’expérience marqua sans doute la fin de leur relation.

 

Y.L.

 

Bibliographie : Michel Drouin, « Qui était Grégori ? », dans Alain Pagès (dir.), Zola au Panthéon, l’épilogue de l’Affaire Dreyfus, Presses Sorbonne nouvelle, 2010, pp.55-64.


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