Hommes et femmes

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Terme
LEU / LYB

Leuven , Béatrix de : suédoise ; fille d’un ancien ministre des Affaires étrangères, « loyale, décidée, les yeux ardents, le cœur passionné » (p.1064) ; elle rencontre Maurice de Trênes à Stockholm et devient, quelque temps plus tard, son épouse. Elle meurt environ deux ans après son mariage (La Duchesse Ghislaine).

 

Levasseur, les : propriétaires d’une Charron (La 628-E8).

 

Leygues, Georges* : homme politique français né à Villeneuve-sur-Lot (1857-1933) ; apparaît d’une grande fatuité et d’une infinie pusillanimité : « N’oubliez pas non plus que je représente l’État… que je suis l’État, et que l’État, sous peine de n’être plus l’État, ne peut autoriser qu’un certain degré d’art, ne peut permettre à l’art d’être total, ni au génie d’être contemporain. Pour l’État, le génie n’est officiellement le génie que s’il a été consacré par plusieurs siècles… tant que le génie n’a pas été consacré par plusieurs siècles, l’État le traite en ennemi » (p.59) (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lièvremont, Claire : cf. Simier, baronne.

 

Lièvremont, Madame : marchande de poissons aux grandes Halles ; mère de Claire Lièvremont, future baronne Simier (La Maréchale).

 

Lièvremont, Monsieur : père de Claire Lièvrement, future baronne Simier ; placier, homme d’affaires, il a une fringale de noblesse (La Maréchale).

 

Lirat, Joseph : né en 1834, peintre, ami de Jean Mintié (Le Calvaire). Il est réputé pour son caractère entier et ses propos méprisants contre les femmes, l’éducation et l’École des Beaux-Arts. Il est le dernier amant connu de Juliette dans Le Calvaire.

Inspiré principalement du peintre Degas dont il a l’âge, l’intelligence et le sens de la répartie féroce, Lirat a une conception libre et hautaine de son art, à mille lieues de celle imposée par l’académisme. Il refuse le joli et préfère saisir l’humanité dans ce qu’elle a de plus vrai : « en ces anatomies, aux postures vengeresses, aux monstrueuses apophyses devinées sous le vêtement, il y avait un tel accent d’humanité, un tel lamento de volupté infernal, un emportement si tragique, que, devant elles, on se sentait secoué d’un frisson de terreur » (p. 179). Il possède ce qui, selon Mirbeau, est indispensable pour quiconque veut créer : un tempérament.

Son nom, Lirat, évoque-t-il son pouvoir de discernement, sa capacité à lire ce que d’autres ne voient pas ? C’est en tout cas l’hypothèse formulée par Virginie Quaruccio dans les Cahiers Octave Mirbeau n°6, « La puissance du mystère féminin dans Le Calvaire » (pp.74-85).

 

Lise, la comtesse : cf. Crussolles Élisabeth de.

 

Lisa-Maria : sœur benjamine de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Lizzie : cf. Crussolles, Élisabeth de.

 

Longueval, Madame de : invitée à la soirée de la duchesse de Varèse (La Maréchale).

 

Loqueteux, Jean : vagabond. Frappé d’une douce folie (il croit transporter des millions quand il ne transporte que des pierres), il est enfermé dans un asile

 

Lorieu, Monsieur : « menu vieillard capricant et propret », créancier naïf de Mario Félizas ; autrefois payeur au Comptoir d’escompte. Lecteur du Temps. Farouchement opposé à Napoléon III (La Belle Madame Le Vassart).

 

Lottche : femme de chambre allemande de Julia Forsell (L’Écuyère).

 

Louis, Monsieur (1) : cocher à la face rubiconde de Monsieur Rabour (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Louis, Monsieur (2) : employé à la Ville ; concubin de Madame Pauhaut-Durand (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Lubelski : comédien russe ; orphelin ; célibataire ; il se charge de sa sœur adorée, âgée de 15 ans. Alors qu’il est admiré et consulté régulièrement par l’empereur Alexandre III, Lubelski apprend, un soir, en rentrant chez lui, que sa sœur a été emmenée par des sbires du pouvoir. Les seules nouvelles qu’il obtiendra au bout de deux ans et demi tiennent en quelques mots : « Votre sœur existe, mais elle a les cheveux tout blancs »  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Lucien : fils d’un boucher (Dans le ciel), ami du narrateur Georges ; il persiste à devenir peintre, en dépit de l’hostilité de son père et de sa propre impuissance : « À mesure que je pénètre plus profond dans la nature, dans l’inexprimable et surnaturel mystère qu’est la nature, j’éprouve combien je suis faible et impuissant devant de telles beautés. La nature, on peut encore la concevoir vaguement, avec son cerveau, peut-être, mais l’exprimer avec cet outil gauche, lourd et infidèle qu’est la main, voilà qui est, je crois, au-dessus des forces humaines. […] Oui, je souffre cruellement, à l’idée de plus en plus ancrée en moi que l’art n’est peut-être qu’une duperie, une imbécile mystification, et quelque chose de pire encore : une lâche et hypocrite désertion du devoir social » (p.99). Lucien finit par se couper la main et se tuer.

Ce personnage partage avec Mirbeau, un grand nombre d’idées esthétiques, qu’on peut résumer en trois mots : « voir, sentir, comprendre » (p.78).

 

Ludre de Grandperré, comte du : sénateur poitevin ; ancien royaliste rallié à la république (La Maréchale).

 

Lybine, Serge de : 35 ans en apparence, 40 ans en réalité ; russe ; ami du couple de Crussolles, il est l’amant d’Élisabeth de Crussolles qui finit par le repousser. Il décide alors de séduire Geneviève Mahoul. Pour se rapprocher d’elle, il feint de s’intéresser à la maladie de Maximin puis, sous prétexte d’informations complémentaires, il lui donne rendez-vous. Il tente de l’embrasser, mais, repoussé avec la dernière énergie par la jeune fille, qui lui préfère Georges de Briare, il décide de se venger en dénonçant cet amour à Élisabeth de Crussolles (Dans la vieille rue).


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