Hommes et femmes

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Terme
MEY / MOR

Meyer, Arnold : du Figaro, « lieutenant » du metteur en scène Gintrac, au Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Michel, le père : beau-père de Jaulin (Dingo).

 

Michelin : chef de gare (La Belle Madame Le Vassart).

 

Milliner, la mère : paroissienne de Le Kernac, obligée par le curé de remettre à l’Église un veau (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Milliner, le père : il apprend à une bretonne arriérée que les hommes mangent des bœufs avec des choux et des pommes de terre (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Mintié, Jean : né en octobre, à Saint-Michel-les-hêtres. Baptisé sous les noms de Jean-François-Marie ; a comme parrain un oncle qui meurt d’une fièvre typhoïde quelques semaines après le baptême. D’une nature chétive, il est séparé de sa mère qui craint de lui transmettre ses propres angoisses et qui meurt alors que l’enfant n’a que douze ans. Il ne va pas à l’école, son père préférant lui payer un précepteur personnel. Études de droit à Paris. Premières expériences sexuelles dans une maison close.

Il décide de s’engager. Au cours de la guerre, il tue un soldat prussien. Une fois rendu à la vie civile, il publie un roman qui a un certain succès, avant de succomber au charme vénéneux de Juliette Roux, une femme de mœurs légères qui le ruine. Narrateur du Calvaire.

En 1868, Octave Mirbeau évoque dans une lettre à Alfred Bansard l’histoire d’un de ses amis (Albert) qui, après une déception amoureuse, a perdu toute joie de vivre. En 1885, au moment de rédiger Le Calvaire, il pense sans doute à son ancien condisciple, mais également à sa propre situation. En effet, entre 1880 et 1884, il est tombé, lui aussi, dans les rets d’une femme, Judith Vimmer.

À travers Jean Mintié, tour à tour fils, soldat, amoureux, Octave Mirbeau s’attaque aux valeurs consacrées : la famille qui déforme l’esprit de enfants ;  l’Armée, qui traite l’homme comme du bétail ; l’amour qui n’est, en réalité, qu’une effroyable torture (Le Calvaire).

 

Mintié, Monsieur : père de Jean Mintié. Notaire, comme ses ancêtres. Maire de Saint-Michel, conseiller général, suppléant du juge de paix, vice-président du comice agricole, membres de nombreuses sociétés agronomiques et forestières. À la fâcheuse habitude de tuer les animaux (chats, oiseaux, insectes). Il meurt alors que son fils est encore à la guerre (Le Calvaire).

 

Mintié, Madame : mère de Jean Mintié, épouse de. Fille de nobles désargentés, elle apporte à son mari des alliances avec la petite aristocratie du pays. Malheureuse dans son enfance (elle a découvert sa propre mère pendue au lustre du salon) comme durant son adolescence (elle s’adonne à des rêves impossibles), elle ne réussit pas à ses débarrasser de ses pulsions morbides avec son mariage. Elle meurt alors que son fils n’a que 12 ans (Le Calvaire).

 

Mirette, Blanche : chanteuse au Cercle de l’Épée (La Maréchale).

 

Miss (1) : dame de compagnie de Chantal de Varèse.

 

Miss (2) : gouvernante anglaise, alcoolique, homosexuelle de la rue Lincoln (Le Journal d’une femme de chambre).

 

Monot : propriétaire du bar, le Perroquet-Vert, là où est vendue la meilleure absinthe suisse, selon Plunkett (L’Écuyère).

 

Monsal, Père : confesseur de Sébastien Roch.

 

Morin, Louis : originaire d’Anjou ; gardien de la propriété de Monsieur Le Lubec ; une épouse malade ; sa fille nouveau-née est si faible qu’il veut la faire baptiser rapidement. Cependant le curé refuse, dans un premier temps, le baptême sous prétexte que la mère a été accouchée par le docteur Durand, « un hérétique et un montagnard ». Puis, après avoir réclamé cinq francs, un boisseau de pommes de terre et douze livres de beurre, il consent à désensorceler l’enfant et à pratiquer le baptême  (Les 21 jours d’un neurasthénique).

 

Mortain, Eugène : fils d’une marchande de vin, un temps journaliste, ministre de la République, ancien condisciple du narrateur du Jardin des supplices, il propose à ce dernier de se présenter aux élections avant de le laisser tomber en pleine campagne électorale au profit d’un candidat encore plus malhonnête. Pour se faire pardonner, il propose au candidat vaincu une mission scientifique à Ceylan. Prototype de l’homme politique véreux, du politicien opportuniste lancé par Gambetta. « Il n’ambitionne le pouvoir que pour les jouissances matérielles qu’il procure et l’argent que des habiles comme lui savent puiser aux sources de boue » (p.193).


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