Familles, amis et connaissances

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Terme
MAGNARD, francis

MAGNARD, Francis (1837-1894), journaliste, est entré au Figaro en 1863 en est devenu rédacteur en chef en 1873 et co-gestionnaire en 1879, à la mort de Villemessant. Il en a fait un quotidien de haute tenue, certes conservateur et mondain, mais relativement libéral et ouvert. Lui-même était cultivé et exigeant et Mirbeau avait un certain respect pour lui. Il a publié un roman, L’Abbé Jérôme (1869). Il était le père du compositeur Albéric Magnard.

Deux mois après son entrée au Figaro, en août 1882, Mirbeau s’est brouillé avec lui, fin octobre, à cause de son pamphlet contre la cabotinocratie (voir Le Comédien), que Magnard lui avait pourtant commandé, mais qu’il a été obligé de désavouer face au scandale et à la réaction outragée des acteurs les plus célèbres du temps. Cependant Mirbeau était trop avisé pour refuser à jamais de collaborer de nouveau à un quotidien aussi respecté, et Magnard, de son côté, était bien placé pour savoir que la collaboration d’un journaliste tel que Mirbeau ne présenterait que des avantages pour son journal. Simplement, en le réintégrant dans son équipe rédactionnelle en novembre 1887, il a prudemment exigé de pouvoir donner son imprimatur avant toute publication, et Mirbeau a dû s’engager à lui soumettre au préalable le sujet des chroniques projetées, ce qui le contraignait à une certaine forme d’autocensure. Magnard devait en particulier veiller à ce qu’il ne piétine pas trop allègrement les plates-bandes de ses confrères de la critique littéraire et de la critique d’art, qui était tenue par Albert Wolff, très hostile aux impressionnistes. L’article le plus célèbre que Mirbeau a publié dans Le Figaro sous la houlette de Magnard est « La Grève des électeurs », le 28 novembre 1888. 

P. M.

 


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