Familles, amis et connaissances

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Terme
PELADAN, joséphin

PÉLADAN, Joséphin (1858-1918), romancier idéaliste et occultiste qui a impulsé une réaction contre le naturalisme et l’impressionnisme, et, plus généralement, contre le matérialisme et le scientisme. Il se faisait appeler « le Sâr », se prétendait mage assyrien et se distinguait par ses excentricités. Auteur d'une vaste « éthopée » en douze volumes, La Décadence latine, qui débute en 1884 avec Le Vice suprême, préfacé par Jules Barbey d'Aurevilly. Parmi  les autres romans de la série, citons Curieuse (1885) L’Androgyne (1891) et La Gynandre (1892). Il a fondé le Salon de la Rose-Croix en 1892 et tâché de concilier l’ésotérisme oriental et le catholicisme intransigeant. Il incarne une des formes prises par la réaction spiritualiste.

Mirbeau et Péladan n'ont guère eu de relations, et l'auteur de L'Abbé Jules se moquait des calembredaines mystiques de Péladan, ne voyant en lui qu'un mystificateur patenté et un vulgaire cordonnier. Il a ironisé sur son compte dans « La Livrée de Nessus » (Le Journal, 30 mai 1897), où il était question de visites chez « un nommé Érik Satie », possesseur d'éteignoirs ayant appartenu à Joséphin Péladan, « qui est, paraît-il, une espèce de dentiste vendant je ne sais quelles fioles dans les foires ». Cela n’a pas empêché Mirbeau d’envoyer au « Sâr » un petit mot chaleureux pour le remercier de Curieuse, ni Péladan de féliciter Mirbeau pour son article en faveur de Remy de Gourmont, « Les beautés du patriotisme ».

P. M.

 


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